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Les plaies pénétrantes de l'abdomen constituent un réel problème de santé publique notamment aux Etats Unis, du fait de leur fréquence et du coût inhérent à leur gestion (démarche diagnostique, thérapeutique). En France leur fréquence est plus faible et les problèmes diagnostiques et thérapeutiques engendrés sont différents. Le but de cette étude est de proposer un arbre décisionnel pour la prise en charge des patients présentant ce type de pathologie à partir de l'étude d'une série continue de 79 patients. Il s'agit d'une étude homogène monocentrique rétrospective, de mai 1995 à mai 2002. Ont été étudiés : le mode d'admission (service de porte, structure de déchoquage, mutation inter hospitalière), le mécanisme lésionnel (arme blanche, arme à feu), les lésions abdominales rencontrées, le traitement envisagé (chirurgie, surveillance armée), les suites opératoires (avec la durée d'hospitalisation). Tous les patients ont été revus 1 mois après leur sortie. Soixante dix neuf patients ont été pris en charge (12 femmes et 67 hommes). Trente deux patients avaient une plaie par arme à feu et 47 une plaie par arme blanche. Quarante sept patients ont été hospitalisés dans une structure de type déchoquage, 25 dans un service de porte chirurgical et 7 patients étaient mutés d'hôpitaux extérieurs. Soixante et onze patients ont bénéficié d'une chirurgie abdominale et 8 ont bénéficié d'une surveillance armée initiale. Les patients victimes d'une plaie par arme à feu avaient dans 97,1 % des cas des lésions intra péritonéales justifiant une prise en charge chirurgicale, aucune laparotomie blanche n'a été réalisée dans ce groupe de patients. Les patients ayant une plaie par arme blanche étaient porteurs de lésions chirurgicales abdominales dans 64,2 % des cas ; dans 28,2 % des cas il existait au moins une lésion intra péritonéale mais ne nécessitant pas une prise en charge chirurgicale (laparotomie non thérapeutique) et dans 7,6 % des cas il n'y avait aucune lésion intra péritonéale en dehors de la plaie péritonéale elle-même (signant le caractère pénétrant de la plaie). La morbidité postopératoire était de 12,8 % dans les plaies par arme blanche et de 34,4 % dans les plaies par arme à feu, la mortalité était de 2,2 % dans les plaies par arme blanche et de 15,6 % dans les plaies par arme à feu. La durée moyenne d'hospitalisation était de 7,32 jours pour les patients victimes d'une plaie par arme blanche et de 20,4 jours pour les patients victimes d'une plaie par arme à feu. Deux grands tableaux s'opposent : les plaies pénétrantes de l'abdomen par arme à feu et les plaies par arme blanche. Les premières sont graves et justifient systématiquement une prise en charge chirurgicale. Les secondes peuvent, dans certaines conditions précises, bénéficier d'une surveillance clinique armée, associée à une surveillance radiologique (scanner).
Révélation d'une pathologie digestive par une gangrène gazeuse extensive. A propos de sept observations.
Cette étude regroupe sept observations de gangrène gazeuse extensive révélant une pathologie digestive, traitées dans le service d'urgence chirurgicale viscérale de l'Hôpital E. Herriot de Lyon, sur une période de cinq ans. Dans le même temps, trente neuf gangrènes gazeuses d'autres étiologies ont été prises en charge. L'étiologie de la gangrène gazeuse était deux fois une perforation diverticulaire sigmoïdienne, une fois une perforation appendiculaire, une fois une pancréatite aiguë nécrosante compliquée d'une perforation caecale, trois fois un cancer colo-rectal. Quatre des sept malades sont décédés (soit une mortalité de 57 %). L'analyse de ces observations met en relief la nécessité d'évoquer une origine digestive potentielle devant toute gangrène gazeuse dont l'étiologie ne serait pas immédiatement évidente, et ce même en l'absence de signe clinique d'appel. Elle souligne l'intérêt des examens complémentaires d'imagerie (tomodensitométrie thoraco-abdomino-pelvienne et opacifications digestives aux hydrosolubles) de façon à identifier la cause, à mieux apprécier l'extension anatomique des lésions par des voies de diffusion souvent inaccessibles à l'examen clinique, et ainsi à mieux adapter le traitement chirurgical, celui-ci devant à la fois éradiquer le foyer causal et assurer la mise à plat complète de la totalité des lésions de gangrène gazeuse.
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La mise en place du programme RRAC (Récupération Rapide Après Chirurgie) a permis d'organiser des colectomies lors d'un chemin clinique de 48 heures. De plus, notre expérience importante en chirurgie ambulatoire (plus de 80 % des cures de hernie inguinale, cholécystectomie et anneau gastrique ajustable) nous a permis d'envisager une colectomie en ambulatoire. Un patient de 66 ans, aux antécédents de cure de hernie discale, de cure de hernie inguinale bilatérale coelioscopique en ambula-toire, présentant un cancer non franchissable de la jonction recto sigmoïdienne non métastatique sur le TDM TAP, était inclus dans le programme RRAC en ambulatoire. Il a bénéficié d'une résection recto sigmoïdienne laparoscopique avec anastomose colorectale infra péritonéale. Le protocole anesthésique spécifique, pré, per et postopératoire a essentiellement comporté l’utilisation de molécules de courte du-rée d’action, d’une analgésie anticipée multimodale avec épargne morphinique et d’une limitation des apports liquidiens. Aucune analgésie complémentaire en SSPI (Salle de Soins Post Interventionnelle) n’a été nécessaire et un relai par antalgiques usuels per-os a été pris dès la sortie de SSPI avec la reprise alimentaire. Celle-ci était débutée 3 heures après la fin de l'intervention et le lever puis la marche à la cinquième heure. Le patient a regagné son domicile moins de 12 heures après son admission avec une surveillance biologique à J2 J4 et J8 et une surveillance par infirmière quotidienne jusqu'à J10. L'histologie a confirmé l'existence d'un adénocarcinome classé T3N2b (7+/16) M0. Le patient a été revu à J14, il n'a présenté aucune complication et était très satisfait de cette prise en charge en ambulatoire.