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Communications de VANNINEUSE A
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Bien qu’elle soit présente dans les textes réglementaires, la satisfaction du patient est un élément qui reste encore trop négligé par les praticiens. Son contenu qui se dessine dans l’analyse sémantique et psychanalytique, doit être défini pour être mieux abordé par chacun d’entre nous. Une revue de dossiers d’arthrodèse du médio-pied, montre que la corrélation avec les données de la clinique est inconstante. Les facteurs psychologiques sont des agents modificateurs. Une enquête auprès des patients permet d’en fixer les préoccupations. Dans la littérature en orthopédie-traumatologie, le motif de satisfaction n’est pas pris en compte par le chirurgien qui s’attache au résultat fonctionnel et radiologique, selon des critères qui ne sont pas ceux de l’opéré. L’analyse de dossiers contentieux aborde chez le patient devenu victime, le mécanisme de la non-satisfaction, élément moteur de l’action en responsabilité. Au total, il apparaît que la satisfaction du patient repose sur la relation de confiance, sur un sentiment de compétence, sur des attentes, qui tous, se nourrissent à la même source de l’information donnée.
Patient’s satisfaction in orthopaedic and trauma practice
Although discussed in the regulation texts, patient satisfaction is too often ignored by practitioners. Its nature, which is outlined in semantic and psychoanalytic analyses, needs to be defined so that each of us can better deal with it. A review of case-histories of midfoot arthrodesis shows that the correlation between clinical data and patient satisfaction is not constant. The modifying factors are psychological ones. Inquiry among patients allows us to find out what their worries are. In the literature of orthopaedic traumatology, patient satisfaction isn’t taken into account by the surgeon, who is concerned with the functional and radiological results and whose criteria aren’t the same as those of the patient. In sum, it appears that a patient’s satisfaction rests upon his confidence and expectations, as well as a sense of the surgeon’s competence, – all of which are nourished by the information supplied to the patient.
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L’extrême judiciarisation et la recherche de l’indemnisation des victimes graves ont conduit à la création d’instances spécifiques : l’ONIAM et les CRCI. Les critères de gravité déterminant la compétence des CRCI et la prise en charge de l’aléa thérapeutique par la solidarité nationale (ONIAM) sont, de façon alternative, une incapacité permanente partielle supérieure à 24%, une incapacité de travail au moins égale à 6 mois consécutifs ou non consécutifs sur une période de 12 mois, des troubles particulièrement graves dans les conditions d’existence, y compris d’ordre économique, une inaptitude professionnelle définitive. L’expertise doit rechercher si les conditions de l’indemnisation sont remplies et si la responsabilité d’un acteur de santé est engagée (par une faute) et évaluer les postes de préjudices. L’infection nosocomiale est régulièrement incriminée. Les textes établissent clairement une présomption de responsabilité des établissements de santé. Sa prise en charge par l’ONIAM implique un taux d’IPP supérieur à 25% ou le décès de la victime (pour les infections résultant d’un fait générateur postérieur au 31/12/2002). L’analyse des rapports d’activité rapporte du 24/05 au 30/11/04 par exemple, 249 expertises qui ont été diligentées. Elles se répartissent en 109 chirurgicales dont 47 en orthopédie mais 2 en chirurgie plastique, 50 en maladie infectieuse, 49 en médecine, 13 en spécialité, 10 en anesthésie et gynéco-obstétrique, 6 en médecine légale, 3 en radiologie, 2 en psychiatrie et 4 en médecine générale. L’analyse de 40 dossiers personnels d’expertise montre 8 infections nosocomiales chez des patients parfaitement pris en charge, 7 infections avec des malfaçons vénielles, 9 aléas, 1 faute de surveillance imputable à la clinique, 4 dossiers médicaux fautifs, 7 demandes non fondées et 4 dossiers où le partage des responsabilité pose problème. L’algodystrophie a été évoquée 11 fois. Sa qualification en tant qu’« aléa thérapeutique » est appréciée au cas par cas. L’information et surtout la communication restent des points clé dans la genèse de l’action, sous des formes différentes, selon que l’on se situe dans le privé ou le public.
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