La Fibrillation Atriale (FA) est l’arythmie actuellement la plus répandue. Les traitements antiarythmiques ne sont que palliatifs et d’efficacité limitée, épuisant le plus souvent leur effet après quelques mois à quelques années. Leur efficacité n’a jusque là jamais été démontrée en terme de survie, et leur effet délétère parfois rapporté, en particulier chez le patients à FE VG abaissée ou avec insuffisance cardiaque.
Les mécanismes d’initiation et d’entretien de la FA sont variés : extrasystoles initiatrices le plus souvent originaires du pied des veines pulmonaires, rotors, micro réentrées. L’évolution de la FA paroxystique sur cœur sain dont l’ablation est maintenant bien codifiée et efficace, à la FA permanente qui s’accompagne d’une fibrose de l’oreillette peu à peu irréversible qui rend l’ablation plus risquée et incertaine est variable dans le temps d’un individu à l’autre. Plus l’intervention est réalisée précocement dans le cours de la maladie, meilleur est le taux de succès.
Les techniques d’ablation font appel à la destruction par radiofréquence ou cryoablation des zones impliquées dans la genèse ou l’entretien de la FA : isolation des veines pulmonaires, ablation de potentiels fragmentés, localisation et destruction des rotors. La technique d’ablation de la FA paroxystique sur cœur sain, bien codifiée, a nettement démontré son efficacité par rapport aux antiarythmiques. Ces bons résultats la font proposer en première alternative à un traitement médicamenteux chez les patients symptomatiques dans les recommandations internationales. Les techniques d’ablation de la FA persistante, en particulier de longue durée, sont plus discutées et de moins bon résultats à long terme, et peuvent faire appel à des abords endo et épicardiques réalisés en équipe mixte médico-chirurgicale pour les cas les plus difficiles.