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Prévention par prothèse de la hernie péristomiale après colostomie terminale permanente Mesh Prevention of Parastomal Hernia After Permanent End Colostomy
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But : La hernie péristomiale (HPS) est une complication très fréquente après création d’une colostomie permanente. Le but de cette étude est d’évaluer l’efficacité et l’innocuité de la mise en place d’une prothèse en position intra-péritonéale au moment de la création de la colostomie afin de prévenir l’apparition d’une HPS. Matériel et méthodes : Cette étude multicentrique a concerné 27 patients consécutifs, opérés pour cancer du bas rectum entre 2008 et 2014. Il s’agissait de 12 hommes et 15 femmes avec un âge médian de 69 ans (extrêmes : 39-88) et un IMC de 27 (extrêmes : 21-43). Tous ont bénéficié d’une amputation abdomino-périnéale à visée curative avec renforcement de la paroi par une prothèse circulaire non fendue centrée sur l’orifice de la stomie et couvrant le colon latéralisé sur la paroi abdominale. Les principaux paramètres étudiés furent la durée opératoire, les complications liées à l’usage de la prothèse et l’apparition d’une HPS. Au moins une fois par an, les patients ont été contrôlés par examen clinique et CT-Scan. Pour l’évaluation des HPS, nous avons utilisé la classification de Moreno-Matias. Résultats : L’intervention fut réalisée par laparoscopie chez 23 patients et par laparotomie chez les 4 autres ; 12 ont bénéficié d’une colostomie sous-péritonéale et 15 d’une colostomie trans-péritonéale. Le diamètre médian de la prothèse était de 15 cm (extrêmes : 12-20), la durée opératoire totale moyenne de 225 min. (extrêmes : 175-311) et le temps spécifique pour la pose de la prothèse de 15 min. (extrêmes : 12-30). Avec un suivi médian de 51 mois (extrêmes : 6-82), nous n’avons observé aucune infection de la prothèse ni de complication nécessitant le retrait de celle-ci. Aucun patient n’a développé de véritable HPS ; deux d’entre eux présentaient une HPS de type Ia (contenant uniquement le colon amené en stomie avec un sac herniaire < 5cm) et étaient complètement asymptomatiques. Conclusion : Avec 93 % d’excellents résultats, l’utilisation d’une prothèse prophylactique en position intra-péritonéale est une technique très prometteuse permettant d’éviter les problèmes liés à l’apparition d’une HPS.
Commentateur : Jean-Pierre COSSA (Paris)
Mesh Prevention of Parastomal Hernia After Permanent End Colostomy
Aim: Parastomal hernia (PSH) is a very frequent complication after creation of a permanent colostomy. The aim of that study is to assess the efficacy and safety of an Intra Peritoneal Onlay Mesh (IPOM) positioned at the time of primary stoma formation to prevent PSH occurrence. Material and methods: That multicentre prospective study concerned 27 consecutive patients operated for low rectal carcinoma between 2008 and 2014. There were 12 men and 15 women with a median age of 69 years (range: 39-88) and a BMI of 27 (range: 21-43). All the patients had potentially curative abdominoperineal excision associated with IPOM reinforcement of the abdominal wall with a round non-slit composite mesh centred on the stoma site and covering the lateralised colon. The major outcomes analysed were operative time, complications related to mesh and PSH occurrence. At least every 12 months, patients were controlled by physical examination and CT-scan. For PSH evaluation, we used the classification of Moreno-Matias. Results: Surgery was performed by laparoscopy in 23 patients and by laparotomy in 4, 15 had a transperitoneal colostomy and 12 an extraperitoneal colostomy. The median size of the mesh was 15 cm (range: 12-30), the operative time 225 min. (range: 175-311) and the specific time for mesh placement 15 min. (range: 12-30). With a median follow-up of 51 months (range: 6-82), no mesh infection or complication requiring mesh removal were recorded. No patient developed a true PSH; two of them had a type Ia PSH (only containing the bowel forming the colostomy with a sac < 5 cm) and were totally asymptomatic. Conclusion: With 93% of excellent results, IPOM reinforcement at the time of end colostomy formation is a very promising technique that address the issues related to the occurrence of PSH.
But : Evaluer de façon prospective l’impact de la durée des symptômes sur les résultats post-opératoires en cas de cholécystectomie laparoscopique précoce (CLP) pour cholécystite aigue. Matériel et méthode : L’étude a été réalisée en intention de traiter et a concerné 276 patients consécutifs ayant bénéficié d’une CLP en 2016. Il y avait 135 femmes et 141 hommes avec un âge médian de 58 ans et un IMC de 29 kg/m2. Les patients ont été répartis en trois groupes en fonction du délai entre le début des symptômes et la chirurgie : (G1) maximum 3 jours (n=150), (G2) entre 4 and 7 jours (n=84) and (G3) plus de 7 jours (n=42). Résultats: Les caractéristiques des patients des 3 groupes étaient similaires. Le taux de chirurgie considérée comme difficile était respectivement : 12 % dans le G1, 18 % dans le G2 and 38 % dans le G3 (p<0,001). Parallèlement, nous avons observé des durées opératoires moyennes différentes entre les groupes, respectivement : 58, 63 and 72 min (p<0,006). Le taux de conversion était supérieur dans le G3 (5 vs 2%) mais la différence n’était pas significative. Nous avons noté un pourcentage global de complications différent entre les groupes, respectivement : 9 % dans le G1, 14 % dans le G2 and 24 % dans le G3 (p<0.04). La durée moyenne d’hospitalisation était également différente, respectivement : 3 dans le G1, 4 dans le G2 and 6 jours dans le G3 (p<0.001). En analyse univariable, un âge ≥ 60, le sexe masculin, un score ASA 3, un nombre de GB ≥ 13.000/µL, une valeur de la CRP ≥ 100 mg/l et le délai entre le début des symptômes et la chirurgie étaient des facteurs prédictifs de la morbidité. En analyse multivariable, seul le délai était un facteur prédictif indépendant d’une augmentation de la morbidité globale post-opératoire (OR: 1,08, 95% CI: 1,01-1,61, p<0.031). Conclusions : En cas de cholécystite aigue, notre étude confirme qu’il faut réaliser une cholécystectomie laparoscopique le plus rapidement possible après le début des symptômes. Nous déconseillons de réaliser une CLP lorsque ce délai est supérieur à 7 jours car la chirurgie devient très difficile et le taux global de complications significativement plus élevé