e-Mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie (ISSN 1634-0647)
Sommaire du numéro 2008, vol. 7 (4)
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Objectif : Evaluer la cryothérapie rénale réalisée en utilisant une technique de chirurgie par orifices naturels (NOTES) sur modèle porcin. Matériel et méthode : Nous avons réalisé 4 cryothérapies rénales par la méthode de NOTES en transgastrique et en transvaginal chez 2 cochons femelles. Nous avons utilisé un vidéogastroscope à double canal opérateur. Pour l’abord transgastrique, la gastrotomie était réalisée à l’aide d’un needle-knife et l’incision dilatée à l’aide d’un ballonnet. Le colon était ensuite libéré et le fascia de Gerota recouvrant la zone à traiter disséqué a minima. Sous vision endoscopique directe, une sonde de cryothérapie était introduite par voie percutanée dans le pôle antérieur et supérieur du rein pour réaliser 2 cycles de cryoablation. La gastrotomie était fermée à l’aide de 2 T-fastener. L’animal était ensuite retourné pour permettre une approche transvaginale sur le rein controlatéral. L’incision était réalisée sur le cul de sac postérieur du vagin. Résultats : Les 4 interventions se sont déroulées avec succès sans complications. Aucun trocard de coelioscopie ou de conversion en chirurgie ouverte n’ont été nécessaire. La visualisation du rein et de la boule de glace était optimale. Le temps opératoire moyen était de 82min. Les sutures gastriques étaient étanches et aucune lésion abdominale ou pelvienne n’a été constatée lors de l’autopsie. Conclusion : La NOTES permet une dissection minimale et adaptée pour une cryothérapie rénale sure et efficace avec visualisation directe du rein et de la zone traitée normalement inaccessible par voie percutanée. Les voies transgastriques et transvaginales peuvent être utilisées permettant une approche mini-invasive et sans cicatrices visibles.
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Les avantages des pansements sous vide sont actuellement bien connus et validés. Ils peuvent être utiles en pratique chirurgicale humanitaire où de vastes plaies, infectées et négligées, sont fréquentes. Cependant les dispositifs commerciaux y sont rarement disponibles en raison de leur coût élevé. C’est ainsi que nous avons créé un pansement aspiratif avec des matériels chirurgicaux d’usage courant afin de pouvoir l’utiliser pour les nombreuses plaies que nous rencontrions durant nos missions à l’étranger. Notre pansement aspiratif est composé d’une mousse provenant d’une éponge chirurgicale servant au brossage des mains, d’un redon et de sa tubulure, et d’un film adhésif pour champ opératoire. La source de vide est un simple flacon de redon ou une aspiration électrique car nous ne possédions pas de vide mural. Nous décrivons notre technique opératoire ainsi que quelques astuces pratiques pour réaliser au mieux ces pansements sous vide de « fortune ». Nous rapportons une série de 32 patients ainsi qu’une revue de la littérature. Nous n’avons pas eu de complications majeures. La principale difficulté est d’obtenir un pansement parfaitement étanche.
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Un applicateur interstitiel à ultrasons est développé pour le traitement des cancers du foie. L’expérimentation sur le foie de porc a permis d’étudier la capacité de l’applicateur à induire une zone de coagulation de taille et de forme satisfaisantes. Deux types de lésions sont étudiés : la lésion élémentaire obtenue par un seul tir et la lésion cylindrique obtenue par activation du transducteur sur 360°. Un dispositif opératoire est développé et la rotation de la sonde est guidée par un logiciel informatique. Les paramètres physiques du traitement sont déterminés pour avoir un meilleur rendement au niveau du transducteur et obtenir des zones de coagulation de plus en plus larges avec, en parallèle, une étude de l’effet de la perfusion sanguine hépatique et une analyse morphologique des lésions cylindriques par IRM. L’applicateur testé a l’avantage d’assurer un traitement au pas à pas de la zone cible, hautement directionnel avec une grande précision escomptée. L’applicateur à ultrasons génère des zones de coagulation de forme très régulière avec des contours toujours bien définis. Dans le futur, l’effet thermique coagulateur des ultrasons sera exploité dans le domaine de la transsection parenchymateuse de sorte que, in fine, le même applicateur permettra de réaliser l’hépatectomie, de traiter une marge de résection insuffisante au contact du cancer et de coaguler un nodule résiduel dans le foie restant.
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Introduction : Le syndrome cubital au coude est la compression du nerf ulnaire au coude. Les modalités de réalisation du traitement chirurgical sont variables et actuellement non consensuels. Le but de cette étude est d’évaluer les différentes techniques pratiquées et d’établir si possible un arbre décisionnel. Matériels et méthodes : Entre juin 2005 et juin 2007, 50 décompressions du nerf ulnaire (âge moyen : 54,7 ans) ont été analysées avec un recul d’au moins 6 mois. Deux techniques de libérations ont été réalisées : la neurolyse in situ, avec ou sans section du ligament épitrochléo-olécrânien (LEO) et la transposition antérieure sous-cutanée du nerf ulnaire. La sévérité de l’atteinte pré et postopératoire a été évaluée, cliniquement (classification de Mac Gowan modifiée Goldberg), électriquement (électromyogramme), et radiologiquement (échographie). Résultats : Le recul moyen postopératoire était de 18,4 mois (6 à 54 mois). Il n’existait pas de différence significative entre les deux groupes. Dans le groupe « Neurolyse », la section du LEO était à l’origine d’une instabilité dynamique du nerf en flexion du coude à l’analyse échographique. Cette instabilité s’avérait être un facteur prédictif péjoratif au résultat final. Discussion et Conclusion : Les résultats des libérations du nerf ulnaire au coude sont globalement bons, indépendamment de la technique employée. Pour notre part, nous pensons la neurolyse avec respect du LEO est indiquée en cas de compression à l’arcade du Fléchisseur Ulnaire du carpe. Si la section du LEO est indispensable pour obtenir une décompression satisfaisante du nerf, la transposition du nerf en avant de l’épicondyle médial semble le traitement de choix pour éviter une instabilité du nerf à l’origine de souffrances chroniques.
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Le faisceau unciné, principal faisceau d’association fronto-temporale, assure une connexion entre structures limbiques et paralimbiques, et semble impliqué dans certains troubles mnésiques observés après lobectomie temporale antérieure.Il constitue par ailleurs une voie de propagation des phénomènes épileptiques. Toutefois, son anatomie est peu connue. L’objectif de ce travail était triple : réaliser une étude micro-anatomique des fibres du faisceau unciné (et de ses rapports dans l’isthme temporal), définir des repères opératoires permettant sa préservation (chirurgie d’exérèse) ou sa section (chirurgie de l’épilepsie), et préciser l’existence d’une éventuelle systématisation autorisant une destruction sélective. Les sujets d’étude comprenaient 33 hémisphères humains, et la méthode employée était la technique de dissection des fibres élaborée par Klingler. Les résultats ont permis de décrire précisément le faisceau unciné : configuration tridimensionnelle, extrémités basi-frontale et temporo-polaire, segment insulaire (et ses dimensions), systématisation interne absente. Ces observations ont conduit à confirmer, en la précisant, la zone d’interruption optimale du faisceau : incision peu profonde du limen insulae. Elles ont également montré la nécessité de préserver l’isthme temporal dans une lobectomie temporale antérieure, avec pour seul repère de projection du limen insulae sur la face latérale du lobe temporal, la mesure de la distance limen-pôle temporal, en l’absence de repère sulcal ou ventriculaire utilisable. La destruction sélective ne peut s’envisager en l’absence de systématisation.
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Les jeunes patients porteurs d’affections articulaires graves : nécrose de hanche, luxation congénitale , séquelles traumatiques , epiphysiolyse, infection de la petite enfance , demandent un soulagement complet et pérenne à leurs problèmes . Par ailleurs Ils souhaitent reprendre des activités complètes. Les prothèses classiques à couple polyéthylène s’usent et doivent donc être réopérées en raison de la réaction à corps étranger due aux débris d’usure. Au contraire les prothèses à couple céramique d’alumine initiées en France il y a près de 40 ans ne développent pas cet inconvénient et peuvent donc en théorie être tolérés toue la vie . Nous utilisons ces matériaux depuis 30 ans. Les résultats que nous présentons chez les patients jeunes (avant 30 ans) confirment ce choix à ces âges . Une série de 140 prothèses implantées montrent des résultats dont certains se maintiennent après 27 ans d’implantation ; Certains échecs sont notés et les causes en sont analysées; Ils relèvent plus de la difficulté technique des cas liés aux étiologies particulières à cet age , que d’un problème lié à la tolérance des matériaux qui s’avère excellente. L’amélioration des dessins de prothèse permet d’espérer une amélioration encore plus nette des résultats futurs. L’absence de destruction de l’os alentour permet de plus des interventions de reprise dans d’excellentes conditions techniques locales.
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Depuis 1978, l’angioplastie a pris une part croissante, dans la prise en charge des patients, présentant une pathologie occlusive aorto-iliaque . Depuis 10 ans, le traitement endovasculaire, par angioplastie et stenting, a révolutionné les modalités et les indications thérapeutiques (7). L’objectif des revascularisations endovasculaires à l’échelon aorto-iliaque est superposable à celui de la chirurgie classique, à savoir une revascularisation hémodynamiquement satisfaisante de l’artère fémorale profonde. Les indications thérapeutiques sont variables en fonction des lésions, qui sont actuellement classées, par la conférence de consensus trans –atlantique. Les lésions aortiques isolées sont rares, mais peuvent être traitées par angioplastie et endoprothèse autoexpansible ou en acier. Les lésions aorto-bi-iliaque primitives sont beaucoup plus fréquentes, et peuvent être traitées par angioplatie selon la technique du kissing balloon et mise en place de stent aortique et bis iliaque . Les lésions iliaques isolées sont facilement traitées par une angioplastie iliaque avec un stenting adapté à la longueur des lésions. Les lésions associées la bifurcation fémorale doivent être traitées, dans le même temps opératoire, par endartériectomie, ou par un pontage court ilio-fémoral profond, associée au traitement endovasculaire des lésions iliaques sus jacentes . La prise en charge de ces lésions ,par une équipe chirurgicale ,rompue aux techniques chirurgicales classiques et aux techniques endovasculaires,permet d’envisager des modalités thérapeutiques,moins invasives , ce qui permet une diminution des risques opératoires ,avec une diminution des coûts et des durées d’hospitalisation .
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Le concept du ganglion sentinelle s’applique aux tumeurs solides lymphophiles ayant un drainage lymphatique séquentiel. Un prélèvement ciblé des ganglions régionaux remplace alors le curage classique. Les bénéfices potentiels sont 1) le prélèvement des ganglions qui drainent réellement la tumeur, 2) une analyse histologique plus précise des ganglions permettant de diagnostiquer les micro et les nano-métastases, 3) une réduction de la morbidité liée aux curages. Ce concept a été appliqué et validé pour le mélanome malin, le cancer du pénis et le cancer du sein. Il est actuellement en cours de validation pour le cancer de la vulve, le cancer du col utérin et le cancer de l’endomètre. La technique combinée qui utilise un traceur coloré et un traceur radioactif est la plus efficace. Un PHRC national, sur le cancer du col, vient de se terminer. 145 patientes présentant des cancers de stade Ia à Ib1 ont été inclues. 127 ont été gardées pour l’analyse. Le taux de détection était de 96.1% avec la méthode combinée (83.9% par côté). Le nombre médian de ganglions sentinelles était de 3 par patiente (1/côté). La majorité de ces ganglions était située dans le territoire ilio-obturateur, mais 8.5% étaient en position iliaque commune, 5.1% en position pré-sacrée et 2.7% dans le paramètre. Des micrométastases ont été diagnostiquées chez une patiente. Aucun faux négatif n’a été enregistré. Cette technique apparaît donc comme une alternative aux curages classiques. Elle nécessite cependant d’être validée par un essai randomisé qui doit débuter prochainement.
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Introduction : Dans plusieurs séries de la littérature, la mortalité du cancer différencié de la thyroïde augmente dramatiquement après 60 ans. Pour d’autres auteurs, le type histologique et le stade de la tumeur sont des facteurs pronostiques plus importants que l’âge. Le but de notre travail est de déterminer la survie des patients atteints de cancers différenciés de la thyroïde après 70 ans et de rechercher les facteurs influençant la mortalité. Méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective incluant 86 patients de plus de 70 ans opérés d’un cancer différencié de la thyroïde entre janvier 1998 et décembre 2002. Six patients ont été perdus de vue. Pour les 80 autres patients, le suivi moyen a été de 78 mois (de 60 à 120 mois). Résultats : La survie spécifique à 5 ans était de 75%.Pour les patients pT1, pT2 et pT3, la survie spécifique à 5 ans était de 100% alors qu’elle n’était que de 75% pour les patients pT4. Dans le groupe des patients pT4, la survie spécifique à 5 ans était de 100% en cas de cancer vésiculaire, de 69% en cas de cancer vésiculopapillaire et de 66% en cas de cancer papillaire pur. Conclusion : Cette étude montre que l’agressivité des cancers différenciés de la thyroïde après 70 ans ne semble pas être en relation avec l’âge mais avec la fréquence des cancers pT4 chez les patients âgés. Ces cancers pT4 sont probablement des vieux cancers non diagnostiqués auparavant et ayant évolué depuis de nombreuses années.
Background: In numerous series, the mortality rate increases dramatically after age 60 years. For further authors the tumor stage and the histologic subset are more important prognostic factors compared to age. Our study aims to determine long term survival for thyroid carcinoma occurring after age 70 years and factors influencing mortality. Method: We carried out a retrospective study involving 86 patients older than 70 years operated on for a differentiated thyroid carcinoma between january 1998 and december 2002. Six patients were lost of follow up. For the other 80 patients the mean follow up was of 78 months (from 120 to 60 months). Results: The 5 years specific cancer survival was 75%. Six patients, all pT4 patients, died during the follow up. The 5 years specific cancer survival for patients with pT1, pT2 and pT3 patients was of 100% while it was of 75% for pT4. Concerning pT4 cancers, 5 years specific cancer survival was of 100% in case of follicular cancer, of 69% in case of mixed papillary and follicular cancer and of 66% in case of papillary carcinoma. Conclusion: This study shows that the apparent aggressiveness of well differentiated carcinoma does not seem to be in relation with age but with the frequency of pT4 carcinomas in the elderly. These pT4 carcinomas are probably old cancers not diagnosed before and progressing since numerous years.
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Pathologie non rare (5 à 21 pour 100 000), connue depuis Ambroise Paré, l’OCD peut se définir comme l’apparition d’une séquestration d’un fragment pathologique de l’os sous chondral. Cette pathologie plutôt masculine, prédomine sur le condyle interne. Son étiologie est inconnue, probablement multifactorielle (vasculaire, traumatique…), et le maître symptôme est la douleur, associé aux signes classiques de souffrance articulaire (hydarthrose, blocage…). Chez l’adolescent, la présence d’un cartilage de croissance ouvert est un facteur de bon pronostic de par le fort potentiel ostéogénique. Si les moyens thérapeutiques sont nombreux, allant de la simple surveillance aux traitements habituels des pertes de substances ostéochondrales (avivement, greffes ostéochondrales en mosaïque, culture de chondrocytes…) en passant par l’immobilisation, ou les traitements conservateurs (perforations, fixations). Les indications thérapeutiques sont basées sur le stade anatomo radiologique (Bedouelle ou SOFCOT 2005), la vitalité et la stabilité du fragment, l’ouverture du cartilage de croissance, et l’état du cartilage de surface. Chez l’adolescent, une phase de surveillance radioclinique minimale de 6 mois est indispensable. L’absence d’amélioration ou d’incorporation, en particulier si le cartilage de croissance est ouvert, doit conduire à une exploration par IRM ou mieux par arthro-IRM pour évaluer la vitalité et la stabilité du fragment, mais aussi pour apprécier l’état du cartilage de surface. Le traitement orthopédique (simple dispense de sport à la mise en décharge par immobilisation) demeure le traitement de choix face aux lésions de petite taille, à cartilage articulaire continu et avec une plaque de croissance ouverte. Le taux de guérison est proche de 90%. En cas d’échec, ou pour les cas défavorables (grande taille, fissure cartilagineuse, nécrose, instabilité, cartilage de croissance fermé…), le traitement chirurgical s’impose. L’arthroscopie est la voie d’abord privilégiée et permettra de traiter la lésion : - pour le stade SOFCOT I (aspect lacunaire) ou stade II (aspect nodulaire), si le cartilage de surface est fissuré on réalisera une simple perforation transcartilagineuse, si le fragment est décollé l’avivement par perforation sera associé à une fixation (vissage). - Pour le stade III (corps étranger), il faut privilégier soit le repositionnement avec fixation « plus » si le fragment est viable, soit le comblement de la perte de substance (mosaïque ou culture de chondrocytes), la séquestrectomie seule est arthrogène laissant persister une incongruence. Les facteurs de bon pronostic sont : le jeune âge, les lésions d’un volume inférieur à 300 mm², un cartilage de croissance ouvert, la bonne vitalité, l’intégrité du cartilage de surface.
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Introduction : Le résultat à long terme des implants dans les prothèses totales du genou (PTG) est étroitement corrélé à la qualité de l’implantation. Il est clairement établi que le taux de descellement augmente dés que l’axe du membre inférieur n’est pas restitué. Malgré les ancillaires intra ou extra médullaires les études montrent qu’il persiste un taux non négligeable (8 à 30%) de malposition tant dans le plan frontal que dans le plan sagittal ou coronal. C’est dans ce contexte que sont apparus les systèmes de navigation dont le but est de permettre une pose plus précise et reproductible des implants, précision supérieure par rapport aux ancillaires mécaniques manuels qui se traduira par une survie plus longue des implants. Matériel et méthodes : Nous avons revu une série consécutive de 100 patients opérés pour gonarthrose primitive entre septembre 2004 et décembre 2006. Il s’agit d’une série prospective consécutive non randomisée multiopérateur mais monocentrique (HIA Bégin). L’implant était une PTG Score* à plateau mobile, le plus souvent non cimentée, posée à l’aide du logiciel de navigation du même laboratoire (Amplitude*). Il s’agit d’un système de navigation informatique passif par capteurs infrarouges. La série comprenait 100 patients (71 femmes et 29 hommes), avec un age moyen de 69 (extrêmes de 52 à 86), 68 genoux droit et 32 genoux gauche. La qualité d’implantation des PTG a été étudiée sur des radios de face et de profil du genou en charge ainsi que des incidences fémoro-patellaires et un pangonogramme en charge des deux membres inférieurs. Par ailleurs les patients ont également été revus cliniquement pour évaluer leur fonction. 76 patients avaient une déformation avec un varus moyen de 5 degrés (1 à 17°) et 24 patients avec une déformation avec un valgus moyen de 8 degrés (3 à 14°). Le recul moyen était de 27 mois (12 à 41 mois). L’axe mécanique frontal moyen en post opératoire était de 181,2° +/ 1,2 (178 à 183°). L’obliquité moyenne de l’interligne était de 1,5 degrés (0 à 4). Dans le genu valgum, la qualité de la réduction trochléo-patellaire a été appréciée sur les vues axiales. Il n’y a pas eu d’augmentation délétère de la durée d’intervention (20 minutes en moyenne). Résultats : Le score IKS a été amélioré en moyenne de 77 points (107 sur 200 en préopératoire à 184 sur 200 en post-opératoire), avec une amélioration particulièrement importante sur la score douleur qui passe de 11 à 47 points. La mobilité post-opératoire a été modérément améliorée ce qui est une donnée classique, l’arthroplastie totale du genou n’étant pas une opération mobilisatrice. Les facteurs de meilleur pronostic sur le résultat fonctionnel sont la mobilité préopératoire supérieure à 110°, l’âge inférieur à 60 ans, les déformations frontales inférieures à 10° et le centrage rotulien sur les vues axiales. Sur le plan de la correction angulaire frontale, les meilleurs résultats obtenus le sont sur les genu valgum, où la rotation externe de 3° supplémentaire du carter fémoral a permis un recentrage constant de la rotule dans la trochlée. En conclusion, l’utilisation du système de navigation n’a pas amené de difficulté particulière et nous a permis de poser avec une précision accrue et reproductible ces PTG. Le système de navigation permet par ailleurs de régler l’équilibrage ligamentaire qui est aussi un facteur connu de longévité des implants, et facilite le centrage de la rotule qui est un élément déterminant dans l’indolence post-opératoire
The long-term results in total knee arthroplasty (TKA) are closely correlated to the quality of the positioning of the components. It is well known that the quality of the long term functionnal outcome decreases as soon as the post operative axis of the lower limb is not orthogonal. Despite the accurate conventionnal intrumentations (extramedullary and intramedullary guidance systems) the rate of malposition of the implants, in the frontal,
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La maladie de Verneuil est une maladie des glandes apocrines dont les formes sévères sont très invalidantes. Elle se traduit par des inflammations avec furoncles, abcès et fistules. Elle atteint plus fréquemment les régions axillaire et inguinale. L’étiologie reste indéterminée et les traitements médicaux ne permettent souvent qu’une atténuation des symptômes. Le traitement de choix est chirurgical avec exérèse radicale du territoire atteint. La couverture des pertes de substances est obtenue par cicatrisation dirigée, greffe de peau ou lambeau.
Hidradenitis suppurativa is a chronic disease, severe forms of which may be highly invalidating. It is an inflammatory disease of the cutis with furuncles, fistulas and abscesses. The disease is mostly located in groin and axilla. The etiology is idiopathic and medical treatment offers temporary relief only. Conservative treatment of hidradenitis suppurativa is followed by a high rate of recurrence. The therapy of choice is the radical excision of the affected region associated with open granulation, split skin grafting or flap.
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En 1990, la première pyloromyotomie sous cœlioscopie chez le nourrisson a été faite à Limoges. Cette méthode a depuis gagné le monde entier. Son apprentissage qui est simple et la fréquence de cette intervention en chirurgie pédiatrique devraient lui assurer une avancée inéluctable. La sténose du pylore du nourrisson concerne environ 2/1000 naissances. Elle est guérie par l’incision extramuqueuse de l’olive selon la technique décrite par Ramstedt. La voie d’abord classique est médiane sus-ombilicale, transrectale ou périombilicale ; elle peut être également aujourd’hui une approche laparoscopique. De 2004 à 2008, 24 sténoses du pylore (SHP) ont été traitées par laparoscopie dans le CHU de Bicêtre (4/76 cas de SHP dans la période) et en clinique privée à Boulogne-Billancourt (20/20 cas). Par voie ouverte à Bicêtre, les complications ont été 3 infections pariétales et 1 éventration (4/72). Par cœlioscopie, il y a eu 1 abcès ombilical et une effraction muqueuse a été suturée, sans conversion en laparotomie. La vidéochirurgie a remis en question de nombreux abords abdominaux en chirurgie pédiatrique. L’exigence d’avantages démontrés a fait temporiser l’acceptation de certaines indications telles que la sténose du pylore. Nous avons cependant laissé se propager hors de France des techniques prometteuses. Le nombre de publications venant de l’étranger a permis de valider la pyloromyotomie sous cœlioscopie. Notre expérience confirme qu’il s’agit d’une méthode sûre, reproductible, facile à enseigner et à acquérir, présentant un taux de complications égal ou inférieur à celui de la chirurgie classique.
In 1990, the first laparoscopic pyloromyotomy in a newborn was performed in Limoges (France). Then it spread worldwide. The learning curve is simple because that is a frequent procedure. Prevalence of pyloric stenosis is around 2/1000. The treatment is an extramucosal incision of the tumor according to Ramstedt’s technique. Open access can be a median incision, or a peri-umbilical way; also it can be a laparoscopic approach. From 2004 to 2008, 24 HPS were treated under laparoscopy (4/76 patients in Bicêtre universitary hospital and 20/20 in Boulogne private hospital). Complications were 1 mucosal tear repaired during laparoscopic procedure and 1 navel’s infection (2/24), versus 3 parietal infections and 1 evisceration after open approach in Bicêtre (4/72). Video-surgical method has modified numerous procedures in pediatric surgery. Necessity to prove advantages induces time to validate indications such as hypertrophic pyloric stenosis. Meanwhile these promissing techniques were widely accepted, and many papers recorded laparoscopic pyloromyotomy. Our experience confirms it is a safe surgery, easy to teach and to learn, and complications rate is no higher than by open way.
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Les progrès réalisés dans le domaine de l’imagerie ainsi que ceux réalisés dans la technologie médicale ont permis l’essor récent d’interventions de réparation cardiaque, par des techniques non chirurgicales. Ces techniques se sont tout d’abord intéressées aux vaisseaux coronaires permettant la dilatation des sténoses et la mise en place de stents. Ces techniques de revascularisation non chirurgicales viennent concurrencer les techniques chirurgicales par pontage aorto-coronaire. Deux inconnues persistent : la durabilité des résultats, l’importance du risque iatrogène lui-même. Plus récemment, une technique non invasive s’attache au traitement de la pathologie valvulaire : dilatation du rétrécissement mitral, correction de la fuite mitrale mais surtout remplacement de la valve aortique par voie non invasive. Les premiers malades montrent la bonne faisabilité de la technique, mais une recherche clinique rigoureuse s’impose avant la généralisation de la procédure. Toutes ces techniques viennent modifier considérablement le panorama de la chirurgie cardiaque. Les chirurgiens cardiaques doivent s’adapter à ces nouvelles technologies.
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Suite à notre communication du 6/06/07 sur les Radiographies fœtales postmortem et le processus supracondylaire de l’humérus », nous avons examiné au microscope 101 bras embryonnaires. Nous avions pour but l’étude microscopique de l’évolution du carrefour complexe situé au dessus du coude. Nous avons travaillé dans les services d’Anatomie de la Faculté des Saints Pères (Professeurs J.P. LASSAU, puis Vincent DELMAS) et d’Anatomie Pathologique de l’Hôpital Saint-Vincent-de-Paul (Professeur J.P. BARBET) à Paris. Nous n’avons pu faire une étude systématique que sur huit cas pris au hasard. Les résultats sont un peu limités, suite à des difficultés en partie insurmontables. Nous confirmons la très grande signification microscopique de cette formation située en lieu et place d’un canal subcondylaire de certains animaux, et cela d’autant plus que l’embryon était plus jeune (49 jours, soit 20m/m). L’embryon représente ainsi « le maillon manquant » entre les animaux qui nous sont les plus proches et nous. Quel intérêt pour les chirurgiens ? - Ne pas confondre cette formation avec certaines périostites, certaines exostoses ostéogéniques ; - Ne pas parler d’apophyse ou de processus différents histologiquement et adopter le terme « épine humérale » compatible avec l’aspect microscopique ; - Refuser le terme « variante » et adopter la notion de phylogénétique, plésiomorphe, capable de réapparition par « atavisme » - Souligner le rôle du nerf médian dans l’Évolution.
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Objectifs : Les oestrogènes modulent la trophicité du bas appareil urinaire et l’expression de l’isoforme neuronale de la monoxyde d’azote synthase (nNOS) dans divers organes. Le but de cette étude était d'explorer les effets de l’oestradiol à des taux physiologiques et gestationnels sur la fonction du bas appareil urinaire et l'expression uréthrale de la nNOS. Matériel et Méthodes : La fonction, l'histologie du bas appareil urinaire et l'expression uréthrale de la nNOS ont été étudiées chez des souris femelles adultes soumises à une simulation d’ovariectomie, une castration chirurgicale, ou une castration et supplémentation chronique par de l’oestradiol à des taux gestationnels (80 μg.kg-1.j-1). Résultats : La miction était profondément modifiée chez les souris ayant des taux gestationnels d’oestradiol au long cours. La fréquence des mictions était diminuée et parallèlement les volumes résiduels augmentés. La résistance uréthrale était deux fois supérieure chez les souris traitées par oestradiol sans changements structurels de l'urètre, en faveur d’un mécanisme tonifiant pur. L'inhibition pharmacologique aiguë de la nNOS diminuait la fréquence des mictions et augmentait le volume résiduel des souris ovariectomisées et ayant eu une simulation d’ovariectomie mais n'avait aucun effet additif sur les souris traitées au long cours par des doses gestationnelles d’oestradiol, montrant que le traitement au long cours à des doses gestationnelles d’oestradiol et l'inhibition aiguë de l'activité de la nNOS avaient des effets fonctionnels semblables. Finalement, l’oestradiol diminuait l'expression uréthrale de la nNOS chez les souris traitées. Conclusion : Les taux gestationnels d’oestradiol au long cours augmentent le tonus uréthral par inhibition de l'expression de la nNOS, tandis que les taux physiologiques d'oestradiol n'avaient aucun effet.
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