Séance du mercredi 8 novembre 2000

15h00-17h00 - Les Cordeliers

 

 

Implantologie extra-orale et épithèses faciales.

PARANQUE AR, LOCKHART R, BERTRAND JC, BELLAVOIR A (HIA-Begin-St Mandé) présenté par J de SAINT JULIEN

Résumé
Malgré les considérables progrès réalisés par la chirurgie reconstructrice maxillo-faciale, la réparation des pertes de substance complexes représente encore souvent un véritable défi cosmétique pour le chirurgien. Tel est plus particulièrement le cas des amputations partielles ou totales du pavillon auriculaire ou de la pyramide nasale, de structure tridimensionnelle complexe, ou des éléments oculo-orbito-palpébraux qui posent souvent le problème de la stabilité d'une prothèse oculaire. S'il reste préférable de privilégier chaque fois que possible l'apport de tissu autologue, l'alternative prothétique implanto-portée doit être considérée en raison de la relative simplicité de sa réalisation et de la constance de ses résultats cosmétiques.

 

Caractéristiques et survie à long terme après œsophagectomie des carcinomes épidermoïdes associés œsophagiens et ORL.

ROULLET MH, WIND P, ZINZINDOHOUÉ F, LACCOURREYE O, BERGER A, CHEVALLIER JM, BONFILS P, BRASNU D, CUGNENC P (Paris)

Résumé
Les cancers épidermoïdes de l'œsophage et de la sphère ORL sont épidémiologiquement liés et donc fréquemment associés. Le but de ce travail était d'étudier les caractéristiques et le pronostic à long terme des cancers épidermoïdes de l'œsophage associés à un cancer de la sphère ORL traité et de les comparer aux cancers isolés de l'œsophage. Cent quatorze patients ont eu une œsophagectomie pour un cancer épidermoïde de l'œsophage. Parmi eux, 52 (45%) avaient également un cancer ORL (métachrone : n=17 ou synchrone : n=35). La mortalité (7,9%), la morbidité opératoires et les taux de survie actuarielle étaient comparables dans les 2 groupes. En analyse mutivariée, seul de degré de pénétration de la tumeur œsophagienne dans la paroi était lié de façon significative à la survie. En conclusion ; l'association d'un cancer ORL à un cancer de l'œsophage ne modifie pas la survie à long terme lorsqu'un traitement à visée curative est réalisé pour les deux localisations.

 

Anévrismes des artères hépatiques. À propos de 9 observations.

GLEHEN O, FEUGIER P, DUCERF C, CHEVALLIER JM, BAULIEUX J (Lyon)

Résumé
Les anévrismes des artères hépatiques sont rares et représentent 10 à 16 % des anévrismes des artères digestives. Leur incidence augmente avec le développement de nouvelles méthodes thérapeutiques invasives. L'imagerie moderne facilite le diagnostic. Nous rapportons 9 cas correspondant pour la plupart à des étiologies connues : 4 anévrismes "vrais", 2 pseudo-anévrismes et 3 faux anévrismes. Les traitements ont été variables en fonction du siège, de l'étiologie, de la taille et du stade évolutif. A partir de ces observations et d'une revue de la littérature, sont discutés les aspects nouveaux de la prise en charge de cette pathologie potentiellement grave. Le traitement est essentiellement chirurgical, mais l'apport récent des traitements endovasculaires peut s'avérer très utile. Dans tous les cas, l'étude du développement de la circulation de suppléance est un élément essentiel de la décision opératoire.

 

Facteurs pronostiques des cancers avancés du pancréas. Analyse multifactorielle et score prédictif de survie.

TRIGUI B, BARRIER A, FLAHAULT A, HUGUIER (Paris) présenté par J MOREAUX

Résumé
Le but de cette étude était d'identifier les facteurs pronostiques des cancers avancés du pancréas exocrine et établir un score prédictif de survie. Cette étude multicentrique a porté sur 166 malades ayant un cancer du pancréas exocrine confirmé par un examen anatomo-pathologique et a consisté en un recueil prospectif de 17 covariables. Les covariables associées à la survie (P < 0,10) ont été incluses dans un modèle de Cox. Quatre facteurs pronostiques ont été identifiés par l'analyse multivariée : la présence de douleurs (risque relatif de 1,5 ; intervalle de confiance : 1,1-2,0), d'une ascite (risque relatif de 1,7 ; intervalle de confiance : 1,0-2,9), d'un amaigrissement de plus de 10 kg (risque relatif de 1,4 ; intervalle de confiance : 1,0-2,0), et de métastases (risque relatif de 2,3 : intervalle de confiance 1,6-3,2). Un score prédictif a pu être proposé en attribuant 1 à la présence de douleur, d' ascite et d'amaigrissement et 2 à la présence de métastases. Pour un score supérieur à deux, la médiane de survie était de 2 mois ( écart-type : 0,5) ; pour un score égal ou inférieur à deux, la médiane de survie était de 6 mois ( écart-type : 0,6) (Logrank P < 0,0001). Le calcul de ce score chez ces patients devrait permettre d'apporter des éléments dans la décision thérapeutique, concernant l'indication opératoire, la chimiothérapie palliative et/ou la radiothérapie. L'utilité pronostique de ce score demande encore une validation sur une série indépendante.