Séance du mercredi 14 décembre 2011

SEANCE COMMUNE AVEC LA SOFCOT
15h00-17h00 - Les Cordeliers
Modérateur : Jean-Paul Levai

 

 

Typologie et épidémiologie des prothèses totales de hanche en France
Total hip arthroplasty in France

CATON J (Lyon)
Texte intégral : E-Mémoires de l'ANC, 2012, vol. 11 (2), 001-007

Résumé
Les prothèses totales de hanche (PTH) sont un des actes chirurgicaux les plus fréquents et en progression constante.
La première PTH a été conçue par Mac Kee en 1941. Robert et Jean Judet ont, en France, en 1946 réalisé la première série de PTH en acrylique sur des patients.
La PTH moderne a été mise au point par Sir John Charnley en 1962, il y a 50 ans.
En 2010, le nombre de PTH en France était évalué à 147 513 par l’Agence technique de l’Information sur l’hospitalisation (ATIH) avec un taux de reprise de 11,17 % (16 446 révisions).
Le ratio PTH par habitant de 226,4/100 000 en France est à peu près le même dans tous les pays d’Europe de l’Ouest (Allemagne, Angleterre…). Les résultats à très long terme sont de plus en plus concordants, notamment pour la PTH de type Charnley qui permet une survie de 85 % à 25 ans (J Caton, Lyon ; J Older, Royaume Uni ; D Berry, Mayo Clinic), de 78 % à 35 ans de recul (JJ Callaghan, Iowa City), de 72 % pour l’implant fémoral et 53,7 % pour la cupule en PE pour M Wroblewski après 38 ans de recul.
Ces résultats à long terme sont à pondérer en fonction de l’âge des sujets et du sexe.
Il faut s’attendre, du fait du vieillissement de la population, à une augmentation des fractures du col fémoral et donc des prothèses totales, car en 2060 il existera en France + de 200 000 centenaires.
Le risque médical de cette intervention est faible (0,33 % de décès) et 5 % de complications médicales sérieuses, la plupart (40 %) étant d’origine thromboembolique dont la prévention est bien organisée actuellement.
L’étude descriptive des PTH doit tenir compte des couples de friction (métal/polyéthylène M/PE, céramique/céramique C/C, métal/métal M/M ou C/PE), les complications à long terme étant dues à l’usure ou à la fragilité des matériaux. L’étude descriptive doit également tenir compte des formes d’implants, de leur caractère cimenté ou fixé sans ciment avec ou sans hydroxyapatite, et des conflits possibles du fait du diamètre de la tête ou du col fémoral (IMPINGEMENT). Les nouveaux matériaux, par exemple PE hautement réticulé chauffé (XLPE) ou avec vitamine E, doivent être évalués et leurs résultats comparés à long terme au Gold standard représenté par la PTH type Charnley dont le recul aujourd’hui est supérieur à trente ans.

Abstract
The Total Hip Arthroplasty (THA) is one of the most common surgical procedures and steadily growing.
The first THA was designed by Mac Kee in 1941. Robert and Jean Judet have, in France, in 1946, performed the first series of total hip replacement in acrylic on patients.
The modern THA has been developed by Sir John Charnley in 1962, 50 years ago.
In 2010, the number of THA, in France, was estimated at 147513 by a national agency, Agence technique de l’Information sur l’hospitalisation (ATIH), with a revision rate of 11.17 % (16446 revisions).
In France, the number of THA per inhabitant of 226.4/100000 is roughly the same that in all countries of Western Europe (Germany, England...). The very long-term results are more consistent, especially for the Charnley THA: 85% survival at 25 years (J Caton, Lyon ; J Older England ; D Berry, Mayo Clinic), 78 % at 35 years (JJ Callaghan, Iowa City), 72 % for the femoral implant and 53.7 % for Polyethylene cup (PE) for M Wroblewski after 38 years.
These long-term results are weighted according to subject age and sex.
Because of the aging population (in 2060 there will be more than 200000 people aged aver 100 years), we can expect an increase in femoral neck fractures and therefore THA.
The medical risks of this intervention is low (0.33% mortality) and 5% of serious medical complications, most (40%) having a thrombœmbolic origin for which prevention is now well organized.
The descriptive study of THA must consider bearing (metal PE – C/C-M/M or C/PE). The long-term complications are due to wear or fragile materials. The descriptive study should also consider the types of implants, their character (cemented or fixed without cement with or without HA coating), and possible conflicts due to the diameter of the femoral head or neck (IMPINGEMENT). New materials such as highly crosslinked PE (XLPE) or with vitamin E should be evaluated and their results compared to long-term gold standard represented by Charnley total hip replacement whose decline is now over thirty years.

 

Prothèse de hanche et courbe de survie

COURPIED JP (Paris)

 

Les complications médicales et chirurgicales des PTH

BOISGARD S (Clermont-Ferrand)
Texte intégral : E-Mémoires de l'ANC, 2012, vol. 11 (1), 060-063

 

Prothèse de hanche et double mobilité

FESSY MH (Lyon)

 

Reconstruction du pouce. Technique de la bride vasculaire (technique personnelle)

LODA G
Texte intégral : E-Mémoires de l'ANC, 2012, vol. 11 (1), 064-071

Résumé
Il est certain que le pouce constitue l’un des éléments principaux de la pince digitale. En général, la grave incapacité entraînée par son amputation est traitée par différentes techniques microchirurgicales, prenant le pied comme site donneur, ceci moyennant l’amputation totale ou partielle du gros orteil ou du deuxième orteil. La séquelle, au niveau du pied, a incité l’auteur, en 1986, à développer une nouvelle technique qu’il a dénommée « Technique de la bride vasculaire », qui évite cette mutilation. Nous présentons cette technique dans cet article, ainsi que les résultats observés dix ans après l’opération.