Séance du mercredi 12 octobre 2016

LA RÉHABILITATION AMÉLIORÉE EN CHIRURGIE : quoi de neuf en 2016 ?
14h30-17h00, Les Cordeliers
Modérateur : Karem SLIM (Clermont-Ferrand)

 

 

Introduction générale de la séance

JUDET H, MARRE P, CATON J, MASSIN P

 

Introduction thématique de la séance

SLIM K (Président de GRACE : Le Groupe francophone de Réhabilitation Améliorée après ChirurgiE)

 

Aspects organisationnels de l’implémentation, expérience du Groupe Capio. Commentateur : Jean-Pierre BONGIOVANNI (Lyon)

VERRIER JF (Lyon)

Résumé
Le modèle classique de la prise en charge hospitalière est remis en question par le développement de processus de soins autorisant une autonomie précoce des patients (prise en charge ambulatoire, Récupération Rapide après Chirurgie). La transformation de l’hospitalisation sur la base d’une stratégie médicale et organisationnelle répond à cette évolution. A l’échelle d’un groupe de santé le déploiement de ces processus repose sur la création d’une structure d’accompagnement pluriprofessionnelle, une refonte des organisations, l’analyse des freins potentiels, la mise en place d’outils de gestion, le suivi des résultats cliniques, organisationnels et de satisfaction des patients, avec in fine l’adaptation des structures à ces nouvelles organisations. La revue se propose de partager ces différents points sur la base de l’expérience de terrain acquise au cours des six dernières années par les équipes du groupe CAPIO.

Commentateur : Jean-Pierre BONGIOVANNI (Lyon)

 

Rôle de l’infirmière dans le programme de réhabilitation améliorée. Commentateur : Christine DENET (Paris)

GOFFIN K (Soyaux)

Résumé
Présentation du rôle de l’infirmière coordinatrice
Coordination du parcours de soins
Animation d’une réunion d’information mensuelle
Entretien individuel avec les patients : explication du séjour, évaluation du contexte, social, familial et architectural demande de convalescence anticipées ou si retour à domicile demande de PRADO
Rencontre des patients pendant l’hospitalisation
Appel des patients à J2 J9 J15 après la sortie et suivi de l’activité


Commentateur : Christine DENET (Paris)

 

Les premiers résultats français. 1500 patients de la base de données GRACE-AUDIT. Commentateur : Olivier RASPADO (Lyon)

SLIM K (Clermont-Ferrand, Président GRACE : Le Groupe francophone de Réhabilitation Améliorée après ChirurgiE)

Résumé
La réhabilitation améliorée après chirurgie (RAC) pose actuellement la problématique de l’implémentation (déploiement) à grand échelle des programmes de RAC. Le but de ce travail était de rapporter l’expérience francophone au cours de la première année d’un processus d’implémentation.
Matériel et méthode
Il s’agit d’une étude prospective à laquelle ont participé 67 centres de soins enregistrés dans la base de données Grace-Audit. Étaient pris en compte les actes en chirurgie colorectale (CR), bariatrique (CB) et orthopédique (CO) sur la hanche et le genou.
Résultats
Au total, 1904 patients ont été inclus entre janvier 2015 et janvier 2016, en CR (n = 490), CB (n = 431), et CO (n = 983). Le taux moyen d’implémentation était respectivement pour la CR, CB, et CO : de 83,7±10,0 %, 75,0±23,7 %, et 83,5±14,9 %. La durée d’hospitalisation était respectivement de 6,5 jours, 2,6 et 3,4 jours. La morbidité postopératoire globale, la morbidité chirurgicale (complication au niveau du site opératoire profonde ou superficielle) et le taux de réadmission étaient respectivement de 20,6 %, 7,5 %, et 5,7 % pour la CR ; 2,5 %, 1,4 %, et 1,6 % pour la CB ; et 2,9 %, 0,2 %, et 2 % pour la CO. Il y avait une relation significative entre degré d’application des élément de RAC et durée d’hospitalisation pour la CR et la CB, avec une valeur seuil de 15 éléments du programme (p < 0,001). Les patients inclus dans la base de données Grace-Audit représentaient moins de 20 % des patients opérés dans les mêmes établissements pendant la période de l’étude pour les trois spécialités.
Conclusions
Cette étude démontre la faisabilité et l’innocuité des programmes de RAC à grande échelle dans les pays francophones. Ces résultats préliminaires encourageants montrent néanmoins qu’il faut améliorer l’implémentation dans des spécialités comme la chirurgie bariatrique et améliorer l’exhaustivité de la Grace-Audit

Commentateur : Olivier RASPADO (Lyon)

 

La réhabilitation améliorée en chirurgie thoracique. Commentateur : Patrick BAGAN (Argenteuil)

ASSOUAD J (Tenon, Paris)

Résumé
Commentateur : Patrick BAGAN (Argenteuil)

 

Réhabilitation améliorée après chirurgie colorectale chez les seniors. De l’essai randomisé à l’implémentation en clinique. Commentateur : Marie-Véronique LAUNAY-SAVARY (Arcachon)

OSTERMANN S (Genève)
Texte intégral : E-Mémoires de l'ANC, 2016, vol. 15 (9), 001-003

Résumé
La réhabilitation améliorée après chirurgie (RAC) est un concept de prise en charge périopératoire initialement développé par le chirurgien danois Kehlet dès 1995 en chirurgie colorectale. Elle est destinée à réduire le stress chirurgical et diminuer les complications postopératoires, permettant ainsi une récupération accélérée. La RAC a depuis lors été largement appliqué dans de nombreux domaines et a confirmé son efficacité par une diminution de la morbidité et ainsi, de la durée de séjour, réalisant ainsi une économie substantielle des coûts, tout en améliorant le bien-être et la satisfaction des patients. Alors qu’aucune étude randomisée n’avait encore démontré que la RAC pouvait être appliquée à tous les seniors, un essai randomisé contrôlé a été initié dès 2011 au CHU de Genève. Cette étude a démontré que la RAC pouvait être appliquée à tous les seniors avec une excellente compliance, qu’elle diminuait de manière très significative les complications postopératoires, réduisait la durée d’hospitalisation et des convalescences, mais surtout qu’elle permettait une meilleure préservation du niveau d’indépendance des seniors. Les résultats à 1 an de l’implémentation à plus large échelle dans les unités de chirurgie digestive du CHU, de même que ceux de obtenus en clinique privée, ont permis de confirmer ces excellents résultats.
S. Ostermann (1,2), E. Schiffer (1), JJ Chale (3), B. Konrad (1), R. Meier (1), C. Klopfenstein (1), P. Bucher (2), F. Ris (1), Ph. Morel (1)
1. Service de Chirurgie Viscérale, Département de Chirurgie, CHU Genève, Suisse - 2. Hislanden Clinique La Colline, Genève, Suisse - 3. Direction des Finances, CHU Genève, Suisse


Commentateur : Marie-Véronique LAUNAY-SAVARY (Arcachon)

 

Conclusions

SLIM K, JUDET H