Séance du mercredi 13 janvier 1999

CHIRURGIE LAPAROSCOPIQUE DANS LES URGENCES ABDOMINALES
15h00-17h00 - Les Cordeliers
Modérateur : Dominique FRANCO

 

 

Cholécystites aiguës.

EL MADANI A, BADAWY A, HENRY C, NICOLET J, SMADJA C, FRANCO D, VONS C (Clamart)

Résumé
Les cholécystites aiguës demeurent une urgence abdominale fréquente. La laparoscopie est devenue l'abord de choix dans la cholécystectomie pour lithiase vésiculaire symptomatique non compliquée. Nos résultats et ceux de la littérature suggèrent que la laparoscopie peut également être utilisée avec un bénéfice important sur la durée d'hospitalisation et sans majoration des complications dans le traitement des cholécystites aiguës.





 

Résultats du traitement des ulcères perforés par coelioscopie.

LORAND I, MOLINIER N, SALES JP, GAYRAL F (Kremlin-Bicêtre)

Résumé
Le but de cette étude a été d'évaluer la faisabilité et la morbidité du traitement coelioscopique des ulcères perforés du duodénum ou de l'estomac. Le taux et les raisons de conversion en laparotomie, la durée d'intervention, la présence d'un drainage, la durée d'hospitalisation et les complications postopératoires ont été étudiés. La coelioscopie a permis le traitement de la péritonite et de la perforation d'ulcère chez 90 % des malades. Trois malades ont nécessité une reprise chirurgicale. Chez tous les autres malades, les suites ont été simples. Une amélioration des possibilités techniques devrait permettre d'optimiser ces résultats.





 

Traitement laparoscopique des péritonites généralisées par perforation diverticulaire du côlon sigmoïde. A propos de 17 cas.

CHAMPAULT G, RIZK N, BARRAT C, FARANDA C, CATHELINE JM, MONTORSI R (Bondy)

Résumé
Le traitement "classique" des péritonites généralisées par perforation diverticulaire du côlon sigmoïde est partagé entre les tenants de la résection lésionnelle sans rétablissement de continuité (opération de Hartmann) et ceux d'un drainage au contact sous couvert d'une colostomie. Dans un cas comme dans l'autre, cette attitude s'accompagne d'une dérivation temporaire du transit, source de morbidité et d'une importante altération de la qualité de vie, et nécessite en règle un 2 ème temps opératoire à 2 et 3 mois dont les risques ne sont pas nuls. Nous avons réalisé le traitement laparoscopique complet chez 17 patients. En urgence, après lavage péritonéal large, la perforation a été soit "encollée", soit suturée avec drainage au contact. Aucune colostomie n'a été réalisée. La durée moyenne de séjour hospitalier a été de 8 jours. Aucun patient n'a présenté de fistule ni d'abcès résiduel. Après un délai de 3 à 4 mois, une sigmoïdectomie laparoscopique a été réalisée sans mortalité, avec une faible morbidité (5 %) et une durée moyenne de séjour hospitalier de 6 jours chez 15 des patients. Une conversion a été nécessaire chez un patient. Cette attitude mini-invasive réduit considérablement la morbidité et la mortalité de ces péritonites et améliore la qualité de vie des patients en leur évitant une colostomie temporaire.





 

Traitement coelioscopique des occlusions du grêle. Revue de la littérature.

SLIM K (Clermont-Ferrand)

Résumé
Les indications de la chirurgie dite mini-invasive se sont étendues dès le début de l'ère coelioscopique aux urgences abdominales et notamment pour les occlusions du grêle. Le but de la revue de la littérature rapportée ici est de faire le point sur la technique de la voie d'abord coelioscopique et sa faisabilité au vu des résultats des séries cliniques publiées. Les avantages de la coelioscopie ainsi que sa morbidité éventuelle sont discutés et comparés à ceux de la voie ouverte. Les résultats de la littérature sont par ailleurs évalués en tenant compte de la méthodologie des études publiées et du niveau de preuves scientifiques qui en découlent.





 

Place de la laparoscopie diagnostique dans les urgences abdominales. L'exploration chirurgicale de la cavité abdominale a t-elle encore une place en urgence ?

VONS C (Clamart)

Résumé
Le bénéfice de la laparoscopie est admis pour le traitement de certaines affections de l'abdomen. Il est encore mal défini pour le diagnostic étiologique des douleurs abdominales aiguës et pour le diagnostic lésionnel après traumatisme fermé ou ouvert de l'abdomen. L'atout majeur de la coelioscopie diagnostique serait d'éviter des appendicectomies inutiles dans le premier cas et des laparotomies blanches dans le second. La place de la laparoscopie diagnostique dans les douleurs abdominales aiguës reste en réalité limitée et elle ne se discute que lorsque les examens morphologiques non invasifs, comme l'échographie et la tomodensitométrie, n'ont pas été contributifs. Classiquement, 5 à 40 % des malades ont une laparotomie blanche après un traumatisme fermé ou ouvert de l'abdomen. La laparoscopie diagnostique pourrait l'éviter. Là encore la place de la laparoscopie dans le diagnostic lésionnel des traumatismes de l'abdomen doit être évaluée par rapport aux examens morphologiques moins invasifs. La laparoscopie reste un acte chirurgical qui nécessite une anesthésie générale. Son recours dans un but purement diagnostique ne peut être banalisé et doit rester en dernière position après les examens morphologiques non invasifs.