Histoire des Sciences médicales

La revue Histoire des sciences médicales est l'organe officiel de la Société française d’histoire de la médecine (SFHM) depuis 1967. Pour consulter les archives de la SFHM avant 1967 : Cf. https://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/archives-de-la-sfhm/

Cette revue, trimestrielle jusqu’en 2018, est devenue annuelle à partir de 2019 (avec le Tome LIII, qui correspond en fait au premier tome des parutions annuelles). Les numéros suivants sont indiqué par Tome II pour 2020, Tome III pour 2021, etc.

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2012, Vol. 46 (4)	(PDF complet : 20 Mo)
[Sommaire] (PDF 62 Ko) Pour citer cet article [Sommaire] In : Histoire des Sciences médicales, 2012, 46 (4), pp. 339-340 URL : http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx2012x046x004/HSMx2012x046x004x0339.pdf	339-340
[Vie de la Société] . Compte-rendu des journées d'histoire de la médecine à Tours, les 18, 19 et 20 mai 2012. / Compte-rendu de la séance du samedi 16 juin 2012. (PDF 188 Ko) Pour citer cet article [Vie de la Société] . Compte-rendu des journées d'histoire de la médecine à Tours, les 18, 19 et 20 mai 2012. / Compte-rendu de la séance du samedi 16 juin 2012. In : Histoire des Sciences médicales, 2012, 46 (4), pp. 341-346 URL : http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx2012x046x004/HSMx2012x046x004x0341.pdf	341-346
Bagros, Philippe. - Les sciences humaines en médecine à Tours (PDF 100 Ko) À partir de 1992, sous l’impulsion du doyen de la faculté de médecine de Tours, André Gouazé, un enseignement humaniste est devenu obligatoire dans les études médicales, et ceci dès le concours d’entrée, avec un fort coefficient. Il se poursuit les années suivantes, en amphithéâtre, et depuis peu dans les stages. Il est intitulé “Sciences humaines en médecine” parce que la pratique médicale s’adresse à un Homme global inséré dans un milieu et une époque vers lequel doivent converger toutes les sciences de l’homme et pas seulement la science médicale. Il répond à la prise de conscience que l’état actuel de la médecine dans les CHu, là où les étudiants sont enseignés, exerce une pression permanente dans le sens de la pensée unique, biomédicale. L’abord du corps dans ce contexte induit une conception du monde qui donne à des mots existentiels comme VIE ou CORPS un sens qui n’est pas le même pour les médecins et les non médecins. Il permet un décentrage en effectuant un détour par le passé comme le permet l’histoire de la médecine, ou par d’autres cultures, un ailleurs, comme l’ethnologie. Il fait comprendre que le métier médical n’est pas pluridisciplinaire, mais transdisciplinaire et en évolution permanente par l’intégration au fil du temps de multiples apports nouveaux dans une pratique originale par ses buts et ses méthodes. From 1992, boosted by André Gouazé, Dean of the medical School of the university of Tours, a Humanities course has become compulsory in the medicine Studies. Given from the first year of the first cycle, its results are heavily weighted. It is continued during the following years, always as a main course, and recently during the professional training as well. It is named Human Sciences in medicine because medical practices are directed to a global man, embedded in some time and environment, and who should be the target of all sciences of man, and not only medical science. It responds to the awareness of the fact that the current state of medicine in CHu, where students are trained, exercises a permanent pressure following the stream of the biomedical Establishment. Tackling the issue of the body in those circumstances brings a vision of the world which gives to existential words such as LIFE and BODY a meaning which is not identical for doctors and non-doctors. It allows for a shift of perspectives, by achieving a detour by the past, as the history of medicine makes it possible, or by other cultures, with ethnology. It contributes to the understanding of the fact that the medical profession is not pluridisciplinar, but transdisciplinar and in permanent evolution in virtue of the continuous integration of multiple new perspectives in a practice which is original because of its aims and of its methods. Pour citer cet article Bagros, Philippe. - Les sciences humaines en médecine à Tours In : Histoire des Sciences médicales, 2012, 46 (4), pp. 347-356 URL : http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx2012x046x004/HSMx2012x046x004x0347.pdf	347-356 Résumé
Vons, Jacqueline. - Les lieux de soins à Tours sous l'ancien régime (PDF 4926 Ko) Depuis le haut Moyen-Âge jusqu’à nos jours, les lieux de soins ont toujours occupé les mêmes endroits dans la ville de Tours. Ville de pèlerinage dédiée à saint Martin, Tours a attiré une foule de malades en quête de guérison ; le clergé avait le monopole de la médecine et tenait des établissements de soins diversifiés et spécialisés (hôtel-Dieu, aumônes, sanitats, maladreries) qui furent progressivement laïcisés au cours des XVIème et XVIIème siècles ; un médecin de Tours, Nicolas de Nancel, joua un rôle actif dans la politique de santé publique pendant les épidémies. Dans la deuxième moitié du XVIIIème siècle, le Collège royal de chirurgie de Tours mit en place un enseignement de la médecine (anatomie, obstétrique) près de l’hospice de la Charité, là où se trouve aujourd’hui l’hôpital Bretonneau. From the Early Middle Ages until now, the care centres in the city of Tours have always occupied the same places. Being a pilgrimage town dedicated to st Martin, it attracted a crowd of sick people in search of healing ; the clergy had the monopoly of the medicine and held varied and specialized establishments (hospital, “aumônes”, “sanitats”, leprosaries) progressively secularized during the 16th and 17th centuries. A physician of Tours, Nicolas de Nancel, had an active part in the policy of public health during epidemics. In the second part of the 18th century, the royal College of Surgeons of Tours organized a medical teaching (anatomy, obstetric) near the “Hospice de la Charité”, where hôpital Bretonneau is today. Pour citer cet article Vons, Jacqueline. - Les lieux de soins à Tours sous l'ancien régime In : Histoire des Sciences médicales, 2012, 46 (4), pp. 357-366 URL : http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx2012x046x004/HSMx2012x046x004x0357.pdf	357-366 Résumé
Renner, Claude. - A propos de Moreau de Tours et du haschisch (PDF 2962 Ko) Auteur d’une thèse consacrée à la monomanie, Jacques-Joseph Moreau (1804-1884), né à Montrésor, fit une carrière d’aliéniste à Bicêtre puis à La Salpêtrière. Après un séjour en Orient, il fonda avec Boisdenier et Gautier le Club des haschischins à Paris. Dans son ouvrage fondamental, Du haschisch, des rêves et de l’aliénation mentale (1845), Moreau décrit les effets psychologiques et intellectuels du cannabis qu’il a observés sur lui-même et les membres du Club, et établit un lien entre ces hallucinations volontaires et le délire des aliénés. Très discuté, il apparaît aujourd’hui comme un pionnier de la psychiatrie expérimentale. Author of a thesis on monomania, Jacques-Joseph Moreau (1804-1884), born at Montrésor, led a career of alienist at Bicêtre and La Salpêtrière. After his journey in some oriental countries, he founded the Club des haschischins with Boisdenier and Gautier in Paris. In his fundamental book, Du haschisch, des rêves et de l’aliénation mentale (1845), Moreau described the psychological and intellectual effects of cannabis, observed on himself and on the members of the Club. He linked these voluntary hallucinations and hallucinatory delirium. A very controversial author, he appears to day as a pioneer of experimental psychiatry. Pour citer cet article Renner, Claude. - A propos de Moreau de Tours et du haschisch In : Histoire des Sciences médicales, 2012, 46 (4), pp. 367-372 URL : http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx2012x046x004/HSMx2012x046x004x0367.pdf	367-372 Résumé
Boissière, Marie. - La correspondance de Pierre-Fidèle Bretonneau (1778-1862) (PDF 724 Ko) Les quatre cent soixante lettres qui constituent la correspondance de Pierre-Fidèle Bretonneau, dont une grande partie est conservée à Tours, renferment une mine d’informations d’une grande valeur pour l’histoire de la médecine du XIXème siècle. Inventeur féru de technique, théoricien passionné, mais surtout praticien de vocation, personnalité novatrice, le médecin de Tours, son esprit toujours en mouvement, colorent toutes ces lettres d’un enthousiasme qui n’hésite pas à aller au-delà des doctrines reçues. Sa réflexion s’enrichit tant au chevet des patients qu’à sa table de travail où se côtoient lettres et traités médicaux. De l’invention des tubes capillaires à ses idées sur la contagion ou la spécificité, de son traité sur la diphthérite au suivi paternel de ses étudiants à Paris, l’activité de Bretonneau montre en tout, avec une certaine modernité, une volonté de faire avancer la science, sans pour autant rechercher la gloire. L’édition modernisée de sa correspondance nous permet aujourd’hui de revenir à la source de ces idées, et de comprendre quel en a été le cheminement à travers des années d’expériences et de débats passionnés avec ses meilleurs élèves, confrères et amis parisiens. The correspondence of Pierre-Fidèle Bretonneau is made up of four hundred and sixty letters, most of which are in Tours’ libraries; they are a mine of information of a great value for the 19th century medical history. Bretonneau was a very keen inventor of technical subjects, a passionate theorist, but above all a practitioner endowed with an innovative and restless mind. His enthusiastic personality animates all these letters, showing how ready he was to go beyond the medical belief of those days. At his patients’ bedside or at his worktable, where letters and medical treatises were side by side, he enriched his reflection with new observations. His activity, from the invention of the “capillary tube” to his ideas on contagion and specificity, from his treaty on diphtheria to his fatherly care for his students in Paris, shows in all, with a great modernity, that he was willing to make science go on, without looking for glory. Today, updating this edition of the correspondence gives us the opportunity to return to the source of Bretonneau’s ideas, and to understand their development through years of experiments and passionate debates with his best students, colleagues and friends in Paris. Pour citer cet article Boissière, Marie. - La correspondance de Pierre-Fidèle Bretonneau (1778-1862) In : Histoire des Sciences médicales, 2012, 46 (4), pp. 373-382 URL : http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx2012x046x004/HSMx2012x046x004x0373.pdf	373-382 Résumé
Tauty, Françoise. - Visite de l'exposition Pierre-Fidèle Bretonneau, entre le fait et l'opinion (PDF 6269 Ko) Dans le cadre des commémorations nationales qui célèbrent en 2012 le 150ème anniversaire de la mort de Bretonneau se rejoignent le projet du groupe de recherche ORHIBIO de l’université de Tours et l’intérêt patrimonial de la ville de Saint-Cyr-sur-Loire qui honore l’un de ses plus célèbres habitants. L’exposition s’efforce de faire la part de la légende qui entoure le personnage et qui détourne du véritable intérêt que représente ce médecin aux talents multiples. La personnalité très forte de Bretonneau est cependant bien présente, l’originalité et l’extravagance du personnage jouant un rôle notable dans les intuitions scientifiques qu’il défend avec énergie contre nombre de ses contemporains. The 150th anniversary of Bretonneau’s death in 2012 is providing opportunities to deepen our appreciation of his legacy sorting legend from reality. The aim of the exhibition commemorating Bretonneau may be to highlight his medical work, establishing typhoid fever and diphtheria as specific disease entities, and to offer an overview of his importance within the early nineteenth-century medical thought. Pour citer cet article Tauty, Françoise. - Visite de l'exposition Pierre-Fidèle Bretonneau, entre le fait et l'opinion In : Histoire des Sciences médicales, 2012, 46 (4), pp. 383-386 URL : http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx2012x046x004/HSMx2012x046x004x0383.pdf	383-386 Résumé
Chevallier, Jacques. - Giraudeau de Saint-Gervais, la syphilis et le rob de Laffecteur (PDF 55 Ko) À la fin du XVIIIème siècle apparut un grand nombre de remèdes, réputés spécifiques, pour faire face à l’explosion des cas de syphilis. Mais le plus célèbre, celui qui a connu le plus de succès sur une très longue période et dans le monde entier, fut le rob antisyphilitique de Boyveau- Laffecteur, autorisé à Paris en 1779. Jean Giraudeau (1801-1861), docteur en médecine, autoproclamé Giraudeau de Saint-Gervais, acheta le rob de Boyveau-Laffecteur en 1842 et le rob Laffecteur en 1849, tout en continuant à exploiter son propre “rob végétal de Giraudeau”. Malgré son extraordinaire sens du commerce et de la publicité et sa croix de chevalier de la Légion d’honneur, il n’en demeure pas moins un des médecins charlatans les plus célèbres du XIXème siècle ! Paradoxalement, nous soulevons l’hypothèse que le terme de “syphilis” ait été adopté au XIXème siècle grâce à la banalisation et à la très large diffusion du nom par le support de ce remède. At the end of 18th Century a lot of last fashion and considered scientific cures for the increase of syphilis appeared. The most famous and successful during a long time and around the world was the cure named the “rob antisyphilitique of Boyveau-Laffecteur”, allowed in Paris in 1778. Jean Giraudeau (1801-1861), a medical doctor, autoproclaimed Giraudeau de Saint-Gervais, bought the rob of Boyveau-Laffecteur in 1842, then in 1849 that rob of Laffecteur, though he was continuing the exploitation of his own “rob végétal de Giraudeau”. He was a good business man and received the “Légion d’honneur”, but he remains today as a notarious quack of the 19th century. We venture paradoxically the hypothesis that the “syphilis” term was commonly used in 19th century because of the large spreading of this”anti-syphilitic” remedy. Pour citer cet article Chevallier, Jacques. - Giraudeau de Saint-Gervais, la syphilis et le rob de Laffecteur In : Histoire des Sciences médicales, 2012, 46 (4), pp. 387-396 URL : http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx2012x046x004/HSMx2012x046x004x0387.pdf	387-396 Résumé
Thillaud, Pierre L. . - Anatole-Félix Le Double (1848-1913). Des variations anatomiques à la paléopathologie (PDF 101 Ko) Anatole-Félix Le Double (1848-1913) peut être à juste titre considéré comme le fondateur de l’école d’anatomie de Tours. Son oeuvre magistrale, le Traité des variations anatomiques ... et de leur signification au point de vue de l’anthropologie zoologique, définit une démarche scientifique nouvelle qui étudie les variations anatomiques non plus comme “anormales” mais comme des témoignages humains de l’adaptation et de l’évolution qui caractérise le monde du vivant. En considérant les restes humains anciens comme de “véritables archives biologiques”, Le Double, au VIème Congrès préhistorique de France (Tours, 1910), fut également l’initiateur de la science de la paléopathologie. Anatole-Félix Le Double (1848-1913) may legitimately be considered as the father of the Anatomical School of Tours. His masterly work, the Traité des variations anatomiques ... et de leur signification au point de vue de l’anthropologie zoologique, defines a new scientific method which no longer studies anatomical variations as anomalies, but as human testimonies of the adaptation and evolution characteristic of the living life. Considering that the ancient human remains are “valid biogical archives”, Le Double, during the sixth Congrès préhistorique de France (Tours, 1910), also initiated the science of paleopatholy. Pour citer cet article Thillaud, Pierre L. . - Anatole-Félix Le Double (1848-1913). Des variations anatomiques à la paléopathologie In : Histoire des Sciences médicales, 2012, 46 (4), pp. 397-402 URL : http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx2012x046x004/HSMx2012x046x004x0397.pdf	397-402 Résumé
Van Wijland, Jérôme. - Enluminer les accouchements, éclairer l'enseignement. Les planches de l'Abbrégé de l'Art des Accouchemens de Madame du Coudray (PDF 909 Ko) Les planches du célèbre manuel d’obstétrique à l’usage des sages-femmes de Madame du Coudray, l’Abbrégé de l’Art des Accouchemens, ont été souvent remarquées, rarement observées. L’auteur en fait une lecture fondée à la fois sur les aspects techniques et les circonstances de leur fabrication et sur leurs caractéristiques anatomiques et chirurgicales. Son but est de montrer comment une pédagogie de l’accouchement se met en place à travers ces images, leur puissance iconique et leur signification symbolique. The plates of the famous obstetrical handbook for midwives written by Madame du Coudray, the Abbrégé de l’Art des Accouchemens, are often seen, but rarely examined. The author’purpose is to read these plates founded up the technical nature and the circumstances of their fabric as up their anatomical and surgical characteristics. He shows how these plates establish a teaching method of obstetrics, through the power of these icons and their symbolic sense. Pour citer cet article Van Wijland, Jérôme. - Enluminer les accouchements, éclairer l'enseignement. Les planches de l'Abbrégé de l'Art des Accouchemens de Madame du Coudray In : Histoire des Sciences médicales, 2012, 46 (4), pp. 403-414 URL : http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx2012x046x004/HSMx2012x046x004x0403.pdf	403-414 Résumé
Drizenko, Antoine. - Apostille aux Tabulae Anatomicae sex de Vésale (1538) (PDF 827 Ko) Les Tabulæ anatomicæ sex d’André Vésale (1538) présentent une nomenclature anatomique illustrée assez complète. Après avoir donné la traduction française du texte latin de la lettre dédicatoire, l’étude se concentre sur un terme anatomique latin : simum. Il est montré que celui-ci ne peut pas être confondu avec le terme sinus, mais qu’il résulte d’une tradition sémantique remontant à l’antiquité. Ceci est appuyé par son emploi par des personnalités aussi différentes que Vitruve (Ier siècle av. J.C.) et Galien (129-après 216). Il désigne une forme bien particulière qu’en français on nomme doucine. The Tabulæ Anatomicæ sex of Andreas Vesalius (1538) present a fairly comprehensive illustrated anatomical nomenclature. After giving the French translation of the latin text of the dedicatory letter, the study focuses on the latin anatomical term simum. It is shown that it cannot be confused with the term sinus, but it follows a tradition going back to antiquity. This is supported by its use by such personalities as Vitruvius (first century BCE) and Galen (129-after 216). It refers to a very distinctive shape called in French doucine (i.e. ogee). Pour citer cet article Drizenko, Antoine. - Apostille aux Tabulae Anatomicae sex de Vésale (1538) In : Histoire des Sciences médicales, 2012, 46 (4), pp. 415-424 URL : http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx2012x046x004/HSMx2012x046x004x0415.pdf	415-424 Résumé
Vons, Jacqueline. - Variations anatomiques et philologiques chez André Vésale (PDF 117 Ko) La communication montre le rôle d’André Vésale dans l’enseignement de l’anatomie humaine, en donnant aux faits observés une place privilégiée. Parmi d’autres innovations pédagogiques, il faut noter le souci d’adapter le protocole de la dissection au public concerné ; dans une dissection publique, devant des étudiants, Vésale peut passer sous silence des variantes morphologiques ou fonctionnelles qu’il juge trop rares pour être utiles à la connaissance générale du corps humain. Dans le De humani corporis fabrica (1543), ces variantes restent le plus souvent anecdotiques, appuyées sur le témoignage visuel de l’auteur ou des étudiants et amis. Des différences entre les descriptions dans les traités anciens et les faits anatomiques observés pendant la dissection ne sont pas de vraies variations anatomiques mais doivent être expliquées par le transfert du modèle animal à l’homme ou par des variantes lexicologiques, voire par des pratiques divinatoires ou occultes. The paper shows the part of Andreas Vesalius in the teaching of human anatomy, privileging the observation of the facts. Between others teaching methods, we remark his care to fit the protocol of the dissections to the audience ; in a public dissection, in front of students, the anatomist will say nothing about morphological ou functional variations he prizes too unusual for the general knowlegde of the human body. In the De humani corporis fabrica (1543), such variations are very often anecdotal, supported by visual witness of the author or students or friends. But many differences between the descriptions in ancient treatises and anatomical facts observed by dissection are not really anatomical variations ; they must be explained by the transfer of the animal model to the human, or by variations of glossaries or by practices of divination or witchcraft. Pour citer cet article Vons, Jacqueline. - Variations anatomiques et philologiques chez André Vésale In : Histoire des Sciences médicales, 2012, 46 (4), pp. 425-434 URL : http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx2012x046x004/HSMx2012x046x004x0425.pdf	425-434 Résumé
Velut, Stéphane - Vons, Jacqueline. - André Vésale et la dissection du cerveau (PDF 1295 Ko) Le regard de l’anatomiste, si aigu soit-il, porté sur les gravures et les textes de la Fabrica se heurte à la question du “comment”. Ceci est particulièrement vrai pour le livre VII, et les descriptions du cerveau, organe dont la dissection est difficile. Une “reconstitution des faits” pratiquée dans un laboratoire d’anatomie permet de mieux saisir les techniques utilisées par Vésale et les conditions dans lesquelles elles étaient pratiquées. Cette approche concrète des travaux de Vésale conduit à les voir “autrement” et finalement à y voir “autre chose”. The anatomist’s eye, though acute, on the Fabrica plates and text, comes up against the question of the “How”, especially in the book seven and its descriptions of the brain, an organ whose dissection is difficult. A reenactment in a modern laboratoy of anatomy allows a better understanding of the Vesalius’ proceedings and their circumstances. This concrete approach of Vesalius’ works is a guide to viewing these differently and finally see something else. Pour citer cet article Velut, Stéphane - Vons, Jacqueline. - André Vésale et la dissection du cerveau In : Histoire des Sciences médicales, 2012, 46 (4), pp. 435-440 URL : http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx2012x046x004/HSMx2012x046x004x0435.pdf	435-440 Résumé
Kozluk, Magdalena - Sulecki, Szymon. - Une petite perle de Cracovie : la bibliothèque médicale d'Anton Schneeberger (1530-1581) (PDF 445 Ko) Située dans le quartier Piasek de Cracovie, la bibliothèque du couvent des Carmes abrite environ douze mille imprimés anciens. Au cours du catalogage des livres du XVIe siècle de cette bibliothèque, quatre-vingts furent identifiés grâce à un ex-libris portant le nom d’un médecin, Anton Schneeberger (1530-1581), d’origine suisse, qui passa la plus grande partie de sa vie à Cracovie. La communication présente la vie et l’oeuvre de ce médecin et analyse les détails de sa collection. En conclusion, nous présentons quelques remarques concernant les traits essentiels de la collection en rapport avec les intérêts du médecin. En annexe, nous donnons la première édition de l’inventaire des livres de cette collection. In the Piasek district of Kraków, the library convent of the Carmelite friars houses some twelve thousand early-printed books. During the cataloguing of the 16th century books in the Library, eighty-four were identified by an ex-libris showing the name of their owner, the Swiss-born physician Anton Schneeberger (1530-1581), who spent most of his live in Kraków. This article discusses this Medicus Helveticus’s life and works and analyses the details of his collection. In conclusion, some general observations are offered on the main trends of the collection and on their links to the physician’s own scientific interests. A complete list of the works is here published for the first time. Pour citer cet article Kozluk, Magdalena - Sulecki, Szymon. - Une petite perle de Cracovie : la bibliothèque médicale d'Anton Schneeberger (1530-1581) In : Histoire des Sciences médicales, 2012, 46 (4), pp. 441-452 URL : http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx2012x046x004/HSMx2012x046x004x0441.pdf	441-452 Résumé
Destrieux, Christophe. - Des nuages dans la tête : évolution de la représentation anatomique du cortex cérébral humain (PDF 1241 Ko) Les descriptions anatomiques macroscopiques du cortex cérébral humain ne sont devenues précises et réalistes qu’au milieu du XIXème siècle, alors que l’anatomie extra-cérébrale était précisément décrite depuis plus de trois siècles, tout particulièrement depuis les travaux d’André Vésale. Le cerveau, enclos dans le crâne, difficile à atteindre, rapidement altéré sans conservation, présente une surface complexe dont l’organisation était en effet difficile à appréhender. La difficulté fut alors contournée en considérant que le chaos régnait à sa surface et en rendait vaine toute tentative de description, les auteurs préférant le comparer aux anses intestinales (Erasistrate d’Alexandrie) ou “à des nuages comme les dessinent d’habitude les apprentis mal dégrossis des peintres ou les enfants à l’école” (1). Les anatomistes de l’Antiquité et de la Renaissance étaient d’autant plus enclins à ne pas décrire plus précisément le cortex cérébral qu’aucun rôle noble ne lui était alors assigné ; Vésale, reprenant les théories galéniques et la théorie médiévale cellulaire du fonctionnement cérébral, considérait les ventricules comme le réceptacle de l’esprit animal, force de vie capable d’animer le corps. Simple contenant, le cortex cérébral ne méritait alors aucune description précise. Le “déplacement ” de la fonction des ventricules vers le parenchyme cérébral s’est amorcé dans les esprits à la seconde moitié du XVIème siècle avec Thomas Willis et François Le Boë (Franciscus Sylvius) mais n’a vraiment été popularisé qu’avec les travaux de Franz Joseph Gall, au tout début du XIXème siècle. Le fondateur de la phrénologie considérait en effet que “chaque disposition pour une faculté intellectuelle a son organe propre ; que tous les organes particuliers se trouvent distincts dans le cerveau”. Fondée sur des constatations souvent erronées et sur un raisonnement peu rigoureux, la phrénologie allait pourtant induire un nouvel intérêt pour l’étude morphologique de la surface cérébrale ; le cortex cérébral n’était plus une masse informe et fonctionnellement homogène, mais devenait une mosaïque de circonvolutions ayant chacune une fonction parfaitement définie dont il devenait primordial d’étudier exactement l’anatomie. C’est précisément ce à quoi s’employèrent les Français François Leuret et Louis Pierre Gratiolet, l’Italien Luigi Rolando, l’Allemand Alexander Ecker et l’Écossais William Turner. Ces nouvelles descriptions allaient alors constituer le socle de la méthode anatomo-clinique, développée en France par Paul Broca. NOTE (1) De humani corporis fabrica libri septem, Basileæ, ex officina Ioannis Oporini, 1543, p. 630. Macroscopic anatomical descriptions of the human cerebral cortex only became exact and realistic in the middle of the 19th c., whereas the extra cerebral anatomy was described three centuries before and especially since the works of Andreas Vesalius. The brain, enclosed in the skull, reached with difficulty, spoiled briefly without preservation, offers a complex area and its organisation was difficult to understand. Thus, people had rather regard this area as a chaos, beyond description attempts ; they preferred imagining it as intestinal loops (Erasistratus of Alexandria ) or “as clouds outlined by unskilled students of painters or boys in schools” (1). Indeed, Antiquity and Renaissance anatomists thought that the cerebral cortex had no noble function ; in the succession of galenic and medieval theories about the cerebral ventricles, Vesalius regarded these as containers of spiritus animalis, or motion power of the human body. The cerebral cortex, as a simple enveloppe, was not worth describing. The transfer of the function of the ventricles to the cerebral parenchyma began in the second half of the 17th Century, with Thomas Willis and Franciscus Sylvius, and was popularized only with the research of F.J. Gall, in the first years of the 19th Century. Indeed, the father of phrenology considered that “chaque disposition pour une faculté intellectuelle a[vait] son organe propre ; que tous les organes particuliers se trouv[ai]ent distincts dans le cerveau”. Although it was founded upon frequent false observations and sometimes erratic reasoning, phrenology initiated a new interest in the morphological study of the cerebral area : the cerebral cortex was no more a shapeless mass with homogeneous function, but it became a mosaic of cerebral gyri, each one with a specific function. The anatomy of these convolutions, which it became necessary to study accurately, was the subject of the researches of F. Leuret and L.P. Gratiolet (France), L. Rolando (Italy), A. Ecker (Germany), W. Turner (Scotland). These new descriptions founded the anatomo-clinical method, developped by Paul Broca in France. (1) De humani corporis fabrica libri septem, Basileæ, ex officina Ioannis Oporini, 1543, p. 630. Pour citer cet article Destrieux, Christophe. - Des nuages dans la tête : évolution de la représentation anatomique du cortex cérébral humain In : Histoire des Sciences médicales, 2012, 46 (4), pp. 453-456 URL : http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx2012x046x004/HSMx2012x046x004x0453.pdf	453-456 Résumé
Tables alphabétiques du tome XLVI, 2012 (PDF 123 Ko) Pour citer cet article Tables alphabétiques du tome XLVI, 2012 In : Histoire des Sciences médicales, 2012, 46 (4), pp. 457-461 URL : http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx2012x046x004/HSMx2012x046x004x0457.pdf	457-461
Règles générales de publication. Instructions aux auteurs. (PDF 135 Ko) Pour citer cet article Règles générales de publication. Instructions aux auteurs. In : Histoire des Sciences médicales, 2012, 46 (4), pp. 462-464 URL : http://www.biusante.parisdescartes.fr/sfhm/hsm/HSMx2012x046x004/HSMx2012x046x004x0462.pdf	462-464

Histoire des Sciences médicales

2012, Vol. 46 (4)