Vesalius, 1996,2 (1)

Sommaire

Voir tout le numéro en
texte intégral au format PDF
ROSS, Lord
Medicine and law
  Paru dans Vesalius, 1996, 2 (1), pp. 3-9. Anglais

Résumé

Au cours des deux ou trois siècles écoulés, le médecine s’est frottée bien des fois à la loi. De sorte que, dès le « Siècle des Lumières », des médecins et hommes de loi écossais ont rejoint les philosophes et esprits scientifiques de l’époque dans leur cheminement intellectuel. Au XIXe siècle encore, on relève le cas d’un anatomiste, le Dr Knox, impliqué dans le procès criminel intenté aux dénommés Burke et Hare. L’inconduite du praticien a d’ailleurs entraîné une modification de la loi sur la dissection. Mais le recours plus fréquent à l’évidence scientifique ainsi que le progrès médical ont favorisé le développement de la médecine légale. Certaines disparités entre la légalité et la pratique médicale ont d’ailleurs abouti à mieux définir les troubles mentaux, surtout en matière de responsabilité criminelle. La législation de l’époque a également servi la cause publique en établissant une nette distinction entre la négligence et l’erreur médicale. L’historique de ces deux professions nous aide à mieux appréhender cette problématique.

BROECKAERT, Ivo
La double Croix-Rouge : simple ornement ou emblème prémédité ?
  Paru dans Vesalius, 1996, 2 (1), pp. 10-18. Français

Résumé

Les origines de la Croix à double traverse (en général) sont moins évidentes que celles de la « Double Croix-Rouge », emblème international de la lutte contre la tuberculose, en particulier. L’importance des proportions de cette dernière est soulignée.

POULAKOU-REBELAKOU, Effie - LASCARATOS, J. - MARKETOS, Spyros G.
Abortions in Byzantine times (325-1453 AD)
  Paru dans Vesalius, 1996, 2 (1), pp. 19-25. Anglais

Résumé

La législation impériale, les écrits des auteurs-médecins et le nombre des canons ecclésiastiques prononçant sur l’avortement montrent que cet acte était très fréquent dans toute le période de l’Empire byzantin. Seuls les avortements thérapeutiques sont permis par la loi, l’opinion populaire et l’Eglise, autrement ils sont considérés comme des meurtres. Dans son attitude devant l’avortement, Byzance représente l’influence de l’esprit du christianisme sur les idées païennes, mais aussi la continuation d’un code éthique reflété dans le serment d’Hippocrate : « je ne donnerai à aucune un pessaire abortif ». Les peines pour les femmes qui avortent sont : l’exil temporaire, la confiscation des biens, le travail forcé dans les mines et, dans certains cas, la mort. Il y a aussi des peines pour les sages-femmes, les docteurs ou les autres personnes qui aident les femmes à avorter, et pour les fabricants de drogues abortives. L’Eglise condamne les femmes à la censure de l’excommunication. L’éthique, la religion et la législation à Byzance se positionnent d’une manière négative face au problème de l’avortement, sauf les cas où la santé de la mère se trouve en danger pendant l’accouchement

KOTTEK, Samuel
Alphonse Le Roy et la Protopédiatrie du début du 19e siècle
  Paru dans Vesalius, 1996, 2 (1), pp. 26-33. Français

Résumé

Bien que la pédiatrie n’ait été établie comme spécialité que vers la fin du 19e siècle, l’intérêt pour les enfants, sains ou malades, s’éveilla environ un siècle plus tôt. Parmi les obstétriciens qui écrivirent sur les maladies des petits enfants, Alphonse Le Roy (1742-1816) est parmi ceux dont on a relativement peu parlé, du moins dans ce contexte. Nous avons entrepris de montrer dans cet essai que son ouvrage « La médecine maternelle »(1803) n’est pas moins caractéristique de cette période que ceux beaucoup plus connus d’Underwood ou de Buchan en Angleterre, et de Hecker ou de Hufeland en Allemagne.

DOVER, Kenneth
Classical Greek attitudes to illness
  Paru dans Vesalius, 1996, 2 (1), pp. 34-38. Anglais

Résumé

L’attitude des anciens Grecs face à la maladie était paradoxale. Ila attribuaient l’étiologie à l’intervention du divin comme à des éléments naturels tout à fait explicables et, en outre, avaient recours à la magie comme à la science pour la thérapeutique. L’autre paradoxe concerne le malade et l’handicapé, et leur place dabs la société. Ces derniers étaient soit rejetés, soit acceptés par compassion.

McCALLUM, R. Ian
The Ripley Scroll of the Royal College of Physicians of Edinburgh
  Paru dans Vesalius, 1996, 2 (1), pp. 39-49. Anglais

Résumé

Les rouleaux alchimiques qu’on attribue à George Ripley illustrent la quête de la pierre philosophale. Ils mesurent entre 5 pieds de long sur 3 pouces de large, et 20 pieds de long sur 3 pieds de large. Ils sont particulièrement rares ; il en existe 16 au Royaume-Uni et 4 aux Etats-Unis. Ripley (1415-1495) était « Canon »à Bridlington dans le Yorkshire. Alchimiste réputé, il rédigea une série de travaux écrits en versets, dont certains à Lübeck, à la demande de John Dee. Un de ces rouleaux appartient à la bibliothèque du Collège Royal des Médecins à Edimbourg, où il fut présenté en 1707, puis publié en 1876. Depuis les années 90, ce document fait l’objet d’un regain d’intérêt et notamment de comparaison avec d’autres rouleaux pour mieux saisir son intérêt potentiel