Vesalius, 1997,3 (2)

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SOURNIA, Jean-Charles
Révolution française et troubles mentaux 1789-1799
  Paru dans Vesalius, 1997, 3 (2), pp. 67-72. Français

Résumé

Les guerres et les bouleversements politiques ou sociaux sont-ils des facteurs de troubles mentaux. ? Ce travail expose ce que nous pouvons savoir pour la Révolution francaise (1789-1799). Les mémorialistes sont trop infidèles, qu’ils aient été opposants ou partisans. Nous n’avons ni statistiques de morbidité ou de mortalité, ni de diagnostics précis, que ce soit dans les hôpitaux publics ou dans les maisons de santé privées. L’histoire clinique est évoquée de quelques délirantes mystiques ou politiques, et de quelques personnalités jacobines. Les aliénistes de l’époque n’ont pas constaté d’augmentation de la " folie " : une révolution ne suffit sans doute pas pour créer la maladie mentale, mais elle peut la révéler.

NUTTON, Vivian
An early reader of Vesalius’ Fabrica
  Paru dans Vesalius, 1997, 3 (2), pp. 73-74. Anglais

Résumé

Hieronymus Gemusaeus (1501-1544), professeur de médecine à l’Université de Bâle, dans une préface datée du 1er août 1543, nous donne les premières réponses d’un lecteur du "De Fabrica" de Vésale.

ZUPANIC SLAVEC, Zvonka - KOCIJANCIC, Mario
Brief history of medicine in Slovenia
  Paru dans Vesalius, 1997, 3 (2), pp. 75-84. Anglais

Résumé

Les Slovènes vivent sur le territoire actuel depuis plus de 14 siècles mais l’histoire de leur culture sanitaire remonte à deux millénaires. La christianisation du pays slovène et son appartenance, durant cinq cents ans, à la monarchie habsbourgeoise représentent une étape dans le développement de la médecine locale. C’est pourquoi ce pays s’est ouvert à la diffusion des idées et a permis à des médecins, connus en Europe (Mattioli, Paracelsus, Scopoli, Hacquet), d’y oeuvrer. En même temps, des médecins slovènes ont contribué au développement de la culture sanitaire européenne, avant tout dans les pays de langue allemande (Perlach, Santorio, Gerbezius, Carbonarius, Plenciz, Sagar...), alors que l’identité slovène n’est reconnue que depuis la seconde moitié du 19e siècle.

PEUMERY, Jean-Jacques
Les proches parents de Georges Mareschal, Premier chirurgien de Louis XIV et de Louis XV (1658-1736)
  Paru dans Vesalius, 1997, 3 (2), pp. 85-90. Français

Résumé

Georges Mareschal, Premier chirurgien de Louis XIV puis de Louis XV, exerça une grand influence sur certains de ses proches parents, qui devinrent comme lui d’excellents opérateurs. Un de ses neveux, Martin Guérin, sans doute le fils d’une sœur de Marie Roger, épouse de Mareschal, se distingua dans la profession de chirurgien. Son oncle le fit nommer chirurgien ordinaire de l’hôpital de la Charité, à Paris. Sa main était " sûre et légère ". Il donna ses soins au colonel de Fénelon, petit-neveu du cardinal, blessé de guerre en 1713 ; et il opéra de la " fistule " Jacques Edouard Stuart d’Angleterre, dit le " Prétendant " ou le " Chevalier de Saint-Georges ", à Avignon, en 1716. L’aîné des fils de Martin, Georges Guérin, fut lui aussi un chirurgien réputé. A partir de 1733, il fut successivement chef du Service chirurgical de l’Armée d’Italie, chirurgien en chef de l’hôpital de la Charité à Paris, chirurgien-major de la seconde Compagnie des Mousquetaires. Il fut anobli par Louis XV et reçut le cordon de l’Ordre de Saint-Michel. Une sœur de Georges Guérin épousa le chirurgien Sauveur-François Morand, qui se rendit célèbre par la diversité de ses opérations et par ses ouvrages. C’est lui qui prononça l’éloge de Georges Mareschal à la séance de l’Académie royale de chirurgie, le 18 juin 1737. Son fils, médecin, Clément Morand, et son gendre, chirurgien, Sabatier, ne lui cédèrent en rien en talent. Un quatrième proche parent de Mareschal, anatomiste, aurait fait parler de lui à propos d’une autopsie. Ce serait l’époux d’une fille d’Elisabeth du Brun, une sœur de Mareschal.

MAGYAR, Laszlo Andras
Medical honoraria in the 17th century
  Paru dans Vesalius, 1997, 3 (2), pp. 91-94. Anglais

Résumé

Paolo Zacchias (1584-1659), médecin du Pape, tente de répondre à une centaine de questions pratiques et théoriques dans son ouvrage principal, " Quaestiones medico-legales " (Rome, 1621-1625). L'auteur essaie de résumer les idées de Zacchias en ce qui concerne les honoraires et paiements ; il espère que ce court article sera également utile au médecin d’aujourd’hui.

CULE, John
The Devil’s Apples (Mandrake)
  Paru dans Vesalius, 1997, 3 (2), pp. 95-105. Anglais

Résumé

Le génie de la mandragore n’a fait que croître au cours des temps. Son origine est insaisissable mais on la retrouve, depuis longtemps, associée au mystère de l’amour et à l’art de guérir, surtout au Moyen Age et à la Renaissance, voire au-delà, avec même une note dans la Pharmacopée de Martindale. Mais avant qu’on ne la prive de ses prétentions, il faut rappeler la dimension romantique de la mandragore qui a joué un rôle aussi significatif que ses propriétés pharmacologiques. Ses premiers secrets étaient l’amour, la fécondité et le sommeil. Les mariages sans enfant étaient l’objet d’anathème chez les Juifs et la Bible la cite comme traitement. Qu’espérer de mieux pour en faire la promotion même dans les infertilités réfractaires ?