Vesalius, 2003,9 (1)

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YOUNG, John Ridington
Poetical Allusions to the Circulation of Blood up to the end of the Seventeenth Century
  Paru dans Vesalius, 2003, 9 (1), pp. 3-8. English

Résumé

La recherche sur l'histoire de la médecine a traditionnellement été l'étude de la littérature médicale. Celle ci nous montre l'étendue des connaissances à la disposition des médecins d'une époque. D'autre part, l'analyse de la poésie nous permet d'évaluer à quel point ces connaissances étaient connues des profanes. La découverte capitale, par William Harvey, de la circulation sanguine en 1628 est maintenant reconnue comme un évènement déterminant de l'histoire de la médecine. À l'époque cependant, cette théorie a été l'objet d'un rejet de la part de la majorité de ses collègues, et ce n'est que plus de vingt ans plus tard que mention est faite de Harvey et de ses découvertes dans la poésie. Il est intéressant de noter que la reconnaissance ultime de ses travaux a peut être été due à leur correspondance avec le cycle de la pluie ! Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, des médecins poètes ont commence à rendre hommage à Harvey, et nombre de ses collègues ont écrit son panégyrique

JANOT, Francis
Embaumeurs/médecins de l'Egypte ancienne
  Paru dans Vesalius, 2003, 9 (1), pp. 9-12. Français

Résumé

Les prêtres embaumeurs qui réalisaient quotidiennement la momification soignaient le corps en lui apportant une certaine immortalité. Auraient-ils pu exercer également la profession de médecin ?

McCALLUM, R. I.
Sir Thomas Oliver (1853 1942) and the Health of Antimony Workers
  Paru dans Vesalius, 2003, 9 (1), pp. 13-19. English

Résumé

Le sulfure d'antimoine a été raffiné au nord est de l'Angleterre depuis 1864, d'abord à Gateshead, plus tard à Willington Quay, jusqu'à la fermeture de la raffinerie en 2000. Sir Thomas Oliver (1853 1942), praticien distingué dans le domaine de la médecine du travail, en particulier les maladies causées par l'exposition au plomb, s'intéressait beaucoup à la santé des ouvriers employés dans le raffinement de l'antimoine. L'antimoine possédait une fascination pour lui, mais en arrivant à la conclusion que les ouvriers se trouvaient en bonne santé, et que le traitement de ce métal ne leur présentait aucun problème d'hygiène industrielle, il en a sous estimé les effets toxiques sur les ouvriers. Depuis, la recherche médicale a produit des résultats plus inquiétants ; cependant, plus récemment l'atmosphère de l'usine a été transformée de telle manière que le point de vue d'Oliver s'est probablement enfin réalisé.

OTTAVIANI, Raimonda - VANNI, Paolo - BACCOLO, Grazia - GUERIN, Elisabeth - VANNI, Duccio
The First Nobel Peace Prize : Henry Dunant (Founder of the International Red Cross) and his `Mémoires'
  Paru dans Vesalius, 2003, 9 (1), pp. 20-27. English

Résumé

Pour célébrer la mémoire et le travail de Henry Dunant à l'occasion du centenaire du Premier Prix Nobel qui lui a été, à juste titre, attribué pour avoir fondé la Croix Rouge, cet article présente au lecteur les activités, les souffrances et les difficultés, ainsi que l'espoir et la force de caractère de cet homme.

PAROJCIC, Dusanka - STUPAR, Dragan - MIRICA, Milica
La Thériaque : Médicament et Antidote
  Paru dans Vesalius, 2003, 9 (1), pp. 28-32. Français

Résumé

La thériaque était une ancienne préparation complexe inventée comme médicament contre les morsures de serpents, de chiens et d'autres animaux venimeux. Plus tard elle est devenue un antidote contre tous les poisons connus. L'étymologie du mot (grec : theriake, latin : theriaca, français : thériaque) tire ses origines du mot grec theriakos signifiant « relatif aux bêtes sauvages ». Mithridate VI Eupator, roi du Pont, a créé la première formulation de la thériaque. Souverain habile mais cruel, il était très intéressé par la toxicologie, ayant constamment peur d'être empoisonné. Au I° siècle avant J C, Andromachus, médecin personnel de l'empereur Néron, a amélioré la formule de l'Antidotum Mithridaticum en introduisant la chair de serpents que l'on croyait être le meilleur antidote contre les morsures de serpents et en augmentant la proportion de l'opium. Cette formule, nommée Theriaca Andromachi Senioris, contenait 64 substances parmi lesquelles plusieurs substances minérales et végétales, des poisons, la chair et le sang d'animaux mélangés avec du miel en une forme d'électuaire. Plus tard, la thériaque est devenue une panacée universelle contre toutes les maladies. Au Moyen Âge la thériaque est devenue une préparation officinale entrant dans les pharmacopées et les manuels officiels. La thériaque la plus connue et la plus chère était celle de Venise. Vers la fin du XVIIIe siècle seulement la thériaque est exclue de l'usage médical.

MAGOWSKA, Anita
The UNESCO Concept o f Heritage and Teaching of the History of Medicine and Pharmacy in the Karol Marcinkowski University of Medical Sciences in Poznan
  Paru dans Vesalius, 2003, 9 (1), pp. 33-35. English

Résumé

Cet article montre la possibilité de l'application créatrice de la conception de l'UNESCO pour le patrimoine culturel dans l'enseignement de l'histoire de la médicine et de la pharmacie. Cette conception a une grande importance étant donne que l'année 2002 a été proclamée l'Année des Nations Unies pour le Patrimoine Culturel. L'article parle des expériences qui ont été réalisées au sein de l'Université de Médicine Karol Marcinkowski en Pologne.