Acta botanica Gallica, 2002, 149 (4)

Sommaire
:: K. MZOURI & M. AMSSA
Amélioration de l’embryogénèse somatique à partir d’embryons immatures chez le Blé tendre (Triticum aestivum L.) II – Effet des régulateurs de croissance sur la callogénèse
Paru dans Acta botanica Gallica, 2002, 149 (4), pp. 357-368. Français
Résumé

Dans le but d’améliorer la capacité embryogène et le pouvoir de régénération des cals obtenus par culture d’embryons immatures qui dérivent de variétés de Blé tendre à faible aptitude à la culture in vitro, des milieux de callogenèse avec BAP à différentes concentrations, en présence et en absence de l’ANA, ont été testés. Cinq paramètres ont été pris en considération pour évaluer une éventuelle amélioration à la culture in vitro : les pourcentages de callogenèse, de germination zygotique, de cals embryogènes, de régénération et le nombre moyen de plantules régénérées par cal morphogène (NMPR). Les résultats obtenus montrent que les milieux additionnés de BAP à des concentrations faibles (1 µM), combiné à l’ANA (5 µM) diminuent le pourcentage de germination zygotique et améliorent le taux de cals embryogènes, de régénération et le nombre moyen de plantules/cal régénérant. Une interaction entre les génotypes et les milieux de culture testés est également enregistrée : l’amélioration observée est plus importante chez les variétés considérées comme récalcitrantes (Jouda et Saada), en comparaison avec Potam et Marchouch.

Abstract

In order to improve embryogenesis ability and regeneration capacity of wheat calli obtained from varieties characterized by low aptitude to in vitro culture, media with various concentrations of BAP, in presence and in absence of ANA was tested. To assess the eventual improvement of these media, five parameters were considered: rate of callogenesis, rate of germination, percentage of embryogenic calli, percentage of regeneration and mean number of regenerated plantlets/callus (MNRP). The results show that the add of BAP at low concentrations (1 µM) combined with ANA (5 µM), decrease the zygotic germination rate and improve the rates of embryogenic calli, of regeneration and the average number of regenerated plantlets/callus. An interaction between genotypes and the composition of culture media has been also recorded: the improvement is more important in the case of the varieties considered as recalcitrant (Jouda and Saada), in comparison with Potam and Marchouch.

 
:: M.A FARILLE & G. LACHARD
Apiaceae Himalayenses, IV
Paru dans Acta botanica Gallica, 2002, 149 (4), pp. 369-394. Français
Résumé

De nouveaux taxa sont décrits : trois genres, treize espèces, une sous-espèce. Sont utilisés au rang générique [tribu des Carinae] des caractères floraux, l’ontogénie de la région supérieure du fruit, les relations histologiques stylopode/styles ainsi que la ‘dynamique’ stylaire. Additions et observations concernant la flore népalaise.

Abstract

New taxa are described: 3 genera, 13 species, 1 subspecies. The following criteria are used on the generic rank [tribe Carinae]: the ontogeny of the upper area of the fruit, the histological stylopodium/style relationships as well as the stylar dynamics. Additions and remarks concerning the Nepalese flora.

 
:: A. JEMMALI, N. ELLOUMI & C. KEVERS
Comportement végétatif et génératif de plants de Fraisier (Fragaria x ananassa Duch.) issus de la régénération in vitro à partir de bourgeons axillaires ou stipulaires
Paru dans Acta botanica Gallica, 2002, 149 (4), pp. 395-404.
Résumé

La régénération in vitro de plants de Fraisier (Fragaria x ananassa Duch. cv. Elsanta) à partir de bourgeons adventifs stipulaires était à l’origine de l’obtention d’un clone dont le comportement végétatif et reproducteur in vivo s’est nettement distingué de celui de son homologue d’origine axillaire. Hormis la couleur claire et la forme arrondie de ses feuilles, ce nouveau clone se caractérise par un rythme plastochronal plus lent qui correspond aussi à la production d’un plus grand nombre de bourgeons axillaires sous forme de stolons. Au niveau floral, le réceptacle est moins allongé et se trouve à la hauteur des étamines dont les anthères sont plus volumineuses que celles du clone axillaire. Ce dernier, dont le réceptacle émerge au-delà des étamines, présente une moins bonne pollinisation qui se traduit par une importante déformation des fruits, surtout en hiver et en l’absence d’agents pollinisateurs.

Abstract

In vitro regeneration of strawberry (Fragaria x ananassa Duch.) plants from adventitious stipular buds allowed us to obtain a new clone differing from the axillary originated clone by its vegetative and reproductive behavior. Besides of its clear and rounded leaves, this clone is characterized by a slower plastochronal rythm corresponding to the production of a greater number of axillary shoots (runners). Furthermore, its flowers have shorter receptacle that does not overstep stamens. At the contrary, receptacle of the axillary clone largely overstep stamens and then, they are not well pollinated and resulted in malformed fruits especially in cold season or in absence of pollen vectors.

 
:: C. GROSSI & M. JAY
Chromosomes studies of rose cultivars: application into selection process
Paru dans Acta botanica Gallica, 2002, 149 (4), pp. 405-413. Anglais
Résumé

Le nombre de chromosomes a été déterminé à la métaphase mitotique pour 41 cultivars (cv) de rosiers. Tous appartiennent à une série polyploïde (nombre de base x = 7) et ils sont euploïde (2n = 14, 21, 28, 35), à l'exception du cv. Parador, 2n = 27 qui est aneuploïde. Le fait le plus remarquable est l'échelle large du degré de ploïdie à l'intérieur d'un type biologique et la fréquence élevée du cytotype triploïde. Quel que soit le degré de ploïdie des parents, il est possible d'obtenir une descendance dans la plupart des cas. Néanmoins, le meilleur succès est atteint dans les situations de croisements suivants : parents du même niveau de ploïdie, ou femelle triploïde ou mâle tétraploïde. La descendance fertile d'une mère triploïde peut être expliquée par une répartition inégale des chromosomes ou de "génomes", au sens du cytogénéticien, durant la méiose.

Abstract

Mitotic chromosome numbers were determined for 41 roses cv. Except an aneuploid cv. (Parador, 2n = 27), all were belonging to an euploid range 2n = 2x (14), 3x (21), 4x (28) or 5x (35). The most interesting fact is the large ploidy scale into a biological type and the large distribution of the triploid cytotype. Whatever the ploidy level of the parentage, it was possible to obtain a progeny in the most case. Nevertheless, the best success was reached in the crossing situations : parents with the same chromosome number, triploid female or tetraploid male. The successfull progeny from triploid female could be explained by an unequal separation of the chromosome during the meiosis.

 
:: M. ELBEZ, C. KEVERS, S. HAMDI, M. RIDEAU & G. PETIT-PALY
Les protéines de pathogenèse PR-10 des végétaux
Paru dans Acta botanica Gallica, 2002, 149 (4), pp. 415-444. Français
Résumé

Les protéines PR-10 regroupent à la fois des protéines de pathogenèse et des protéines allergènes. Ce sont des protéines acides, à localisation intracellulaire, généralement membres d’une famille multigénique et ubiquitaires à travers le règne végétal. Elles contiennent un motif hautement conservé, identifié comme un site de fixation de groupements phosphate. Même si la fonction biologique de ces protéines est encore mal définie, plusieurs indications semblent être favorables à l’hypothèse d’une activité RNAse. De plus, l’une d’entre elles serait dotée de la faculté de former des complexes spécifiques avec des cytokinines. En outre, une induction de l’expression des protéines PR-10 sous l’action de traitement par des cytokinines a été observée dans le cas de la protéine CrPR-10a chez Catharanthus roseus. La sur-expression de cette protéine PR-10 chez le Tabac nous a permis de mettre en évidence une augmentation statistiquement significative des teneurs endogènes de certaines cytokinines.

Abstract

The PR-10 protein family contains proteins related to pathogenesis and allergenic proteins. They are acidic proteins, with an intracellular localization, usually members of a multigene family and ubiquitous among plant kingdom. They contain a highly conserved motif, identified as a phosphate binding site. Even if the biological function of these proteins is still unknown, many indicators seem to favour the hypothesis of an RNAse activity. Moreover, one of them seems to be a cytokinin specific binding protein. Besides, PR-10 protein expression induction under cytokinin treatment was observed with the Catharanthus roseus CrPR-10a protein. Here, we present the evidence of a significative increase of endogenous cytokinin contents in leaves of transgenic Tobacco plants over-expressing the CrPR-10a protein.

 
:: M. LAAIDI & M. T.HIBAUDON
Rythmes nycthéméraux de la pollinisation de quelques taxons allergisants
Paru dans Acta botanica Gallica, 2002, 149 (4), pp. 445-456. Français
Résumé

Le but de cette étude est de déterminer les rythmes nycthéméraux de pollinisation de quatre plantes allergisantes, les Poacées, les Urticacées, les Cupressacées-Taxacées et le Bouleau. Les données utilisées, de type bi-horaire, provenaient de capteurs volumétriques installés dans dix villes françaises. Les résultats ont montré que les Cupressacées pollinisent plutôt le matin et jusqu'au début de l'après-midi. Le Bouleau n'a pas de rythme de pollinisation défini, mais présente des creux brefs la nuit. Les Urticacées ont un pic de pollinisation matinal plus précoce dans le Sud. Enfin les Poaceæ, sauf à Paris et Lyon, pollinisent préférentiellement l'après-midi et le soir, avec un pic secondaire le matin. La détermination des rythmes nycthéméraux de pollinisation permet d'apporter de nouvelles connaissances sur les activités rythmiques des végétaux et constitue également un outil de prévention pour les allergiques.

Abstract

The aim of this study was to determine the circadian periodicity of the pollination of four allergenic groups of plants, Poaceæ, Urticaceæ, Cupressaceæ-Taxaceæ and birch. The bi-hourly data came from volumetric traps set up in ten French cities. The results showed that Cupressaceæ rather pollinate in the morning and until the beginning of the afternoon. The birch has no defined rhythm, but presents brief off-peaks during the night. The Urticaceæ have an earlier pollination peak in the South. Lastly, the Poaceæ, except in Paris and Lyons, preferably pollinate in the afternoon and in the evening, with a minor peak in the morning. The determination of the diurnal periodicity of the pollination can bring new knowledge on the rhythmic activities of plants and also makes up a prevention tool for allergic people.

 
:: L. SCHMITT & J.- N. RIVIÈRE
Traits de vie comparés de deux espèces du genre Syzygium (Myrtaceae) : l’une exotique envahissante à La Réunion, l’autre indigène
Paru dans Acta botanica Gallica, 2002, 149 (4), pp. 457-466. Français
Résumé

Le matériel semencier de Syzygium jambos (L.) Alston et S. cymosum (Lam.) DC. var. cymosum, la levée des graines en pépinière (i.e. l’émergence des tiges) et les plantules âgées de trois mois sont étudiés en vue d’identifier quels traits diffèrent entre la première espèce, exotique envahissante à La Réunion, et la seconde, native de l’île. Les deux espèces se ressemblent à certains égards : fruit charnu, teneur en eau des graines matures (environ 50% du poids frais), germination hypogée et surface foliaire des plantules issues d’un fruit. Mais S. jambos et S. cymosum diffèrent fortement de par les aspects suivants : l’unité de dispersion naturelle, qui est respectivement la graine et le fruit ; le taux de viabilité des graines après une semaine de séchage, qui s’établit respectivement à 92% et 13% ; la vitesse de levée puisque 70% des graines lèvent respectivement pour chaque espèce en 25 et 50 jours ; et le début de la photosynthèse, qui s’établit plus rapidement chez S. jambos. Ces différences contribuent à expliquer le potentiel envahissant de S. jambos et sont cohérentes avec les résultats d’autres études.

Abstract

The fruits and seeds of Syzygium jambos (L.) Alston and S. cymosum (Lam.) DC. var. cymosum, the seedling emergence in a nursery and the seedlings of three months old are studied in the aim to identify which traits differ between the former species, invasive alien in La Réunion island, and the last, native of the island. These two species are alike in certain respects: fleshy fruit, seed water content at ripeness (about 50% of the fresh weight), hypogeal germination and leaf area of the seedlings coming from a fruit. But S. jambos and S. cymosum greatly differ according to the following attributes: the natural scattering unit, which is respectively the seed and the fruit; the viability rate of the seeds after one week of drying, which sets up respectively at 92% and 13%; the seedling emergence velocity since 70% of the seedlings emerge respectively for each species in 25 and 50 days; and the photosynthesis which starts earlier among S. jambos seedlings. These differences contribute to explain the invasive potential of S. jambos and are consistent with results of other studies.

 
:: E. GIMÉNEZ LUQUE & F. GÓMEZ MERCADO
Rupicolous communities of the southeast of the Iberian Peninsula
Paru dans Acta botanica Gallica, 2002, 149 (4), pp. 467-480. Anglais
Résumé

Nous avons étudié les communautés rupicoles du sud-est de la péninsula ibérique (secteur Alpujarreño-Gadorense et district d’Almería occidentale). Nous avons utilisé nos propres relevés ainsi que ceux de la bibliographie pour faire une Detrended Correspondence Analysis (DCA) et un contrôle phytosociologique. Vu les résultats, nous proposons deux nouveaux syntaxa et la fusion de deux décrits auparavant. Enfin, nous proposons d'ajouter les nouveaux syntaxa à l’Annexe I de la Directive des Habitats pour ainsi assurer leur conservation.

Abstract

We have studied the rupicolous communities of the SE of the Iberian Peninsula (Alpujarreño-Gadorense sector and Almeriense Occidental district). Using both our own relevés and those available in bibliography, we have carried out a Detrended Correspondence Analysis (DCA) and a phytosociological review. As a result, we propose two new taxa and consider two other taxa as, so far regarded as distinct, as one. Finally, we propose including the new taxa in annex I of the Habitats Directive, as a means for preserving them.

 
:: J. FOURNET & C. SASTRE
Progrès récents dans la connaissance de la flore de Guadeloupe et de Martinique
Paru dans Acta botanica Gallica, 2002, 149 (4), pp. 481-500. Français
Résumé

D'importants progrès ont été faits au cours du dernier quart du XXe siècle dans la connaissance de la flore des Petites Antilles, et singulièrement de celle de la Guadeloupe et de la Martinique. Les nombres d'espèces répertoriées ont considérablement évolué (3 200 contre 2 779), en particulier par une meilleure prise en compte des espèces introduites (1 263 contre 1 014), dont certaines sont en cours de naturalisation (216 contre 149). La connaissance des espèces indigènes s'est également grandement améliorée, tant par la description de 8 espèces nouvelles que par la découverte de la présence de taxons déjà connus par ailleurs (93). Une approche plus fine de l'endémisme dans ces îles s'est ainsi peu à peu dégagée, par élimination d’espèces de répartition plus large qu’on ne le supposait ; on considère ainsi actuellement qu’il n’existe que 25 phanérogames endémiques de Guadeloupe, 37 endémiques de Martinique, 1 endémique des deux îles et 2 de Saint-Martin. L'ensemble de ces enrichissements est présenté ici, en prenant en compte en particulier la comparaison de la première (1978) et de la deuxième (2002) édition de la Flore illustrée des Phanérogames de Guadeloupe et de Martinique, que séparent près de 25 années.

Abstract

Much progress has been made during the last quarter of the XXth century in the knowledge of the flora of the Lesser Antilles, particularly in Guadeloupe and Martinique (FWI). The number of the recorded species has considerably evolved (3200 vs. 2779), mostly due to introduced species being taken into better account (1263 vs. 1014), some of them being in a process of naturalisation (216 vs. 149). The knowledge of native species has been greatly improved as well, by describing 8 new species, and by discovering the presence of species already known elsewhere (93). A better understanding of endemism in these islands has thus been gained by eliminating species, the distribution of which is larger than previously supposed ; at the present time only 25 phanerogams are thus considered endemic to Guadeloupe, 37 to Martinique, 1 endemic to both islands, and 2 to Saint Martin. The updated information presented here was compiled mostly by taking into account the comparison of the first (1978) and the second (2002) issues of Flore illustrée des Phanérogames de Guadeloupe et de Martinique, separated by nearly 25 years.

 
:: J.-E. LOISEAU
In memoriam François Bugnon (1925-1998)
Paru dans Acta botanica Gallica, 2002, 149 (4), pp. 501-513. Français
 
:: K. BATAWILA
Résumé de thèse : Diversité, écologie et propriétés antifongiques des Combretaceae du Togo
Paru dans Acta botanica Gallica, 2002, 149 (4), pp. 515-516. Français
 
:: ANONYME
Index du tome 149
Paru dans Acta botanica Gallica, 2002, 149 (4), pp. 517-518. Français