Journal de Botanique, 2017, 79 (00)

Sommaire
:: A. ARTIGES
Vie de la Société – Compte‑rendu de l’Assemblée générale du 17 mars 2017
Paru dans Journal de Botanique, 2017, 79 (00), pp. A0003-A0006. Français
Abstract


 
:: A. ARTIGES
Compte‑rendu de la séance ordinaire de la Société botanique de France du 17 mars 2017
Paru dans Journal de Botanique, 2017, 79 (00), pp. A0007-A0007. Français
Abstract


 
:: A. CHARPIN
Éloge à Jacques Bordon à l’occasion de la remise du prix de Coincy 2016
Paru dans Journal de Botanique, 2017, 79 (00), pp. A0008-A0008. Français
Abstract


 
:: S. NADOT
Éloge à Hervé Sauquet à l’occasion de la remise du prix Gandoger de phanérogamie 2016
Paru dans Journal de Botanique, 2017, 79 (00), pp. A0009-A0009. Français
Abstract


 
:: D. CLOSSET-KOPP
Résumé de la conférence : Quatre décennies de changements de communautés végétales en forêt de Compiègne
Paru dans Journal de Botanique, 2017, 79 (00), pp. A0010-A0012. Français
Abstract


 
:: G. THÉBAUD, M. BOUDRIE, J.-J. GUILLAUMIN, G. DUTARTRE & R. JEAN
Robert Deschâtres (1923‑2016)
Paru dans Journal de Botanique, 2017, 79 (00), pp. A0013-A0022. Français
Résumé

Hommage à Robert Deschâtres

Abstract


 
:: A. RAYNAL-ROQUES, A. ROGUENANT
Quelques observations sur des stratégies de pollinisation
Paru dans Journal de Botanique, 2017, 79 (00), pp. A0023-A0028. Français
Résumé

"Cet article décrit quelques cas qui favorisent l’allogamie et accroissent la diversification de la descendance :
- La floraison synchrone ;
- Les nasties florales qui capturent puis libèrent le pollinisateur.
- La cléistogamie, cas extrême d’autopollinisation contrainte."

Abstract

"Some examples making allogamy easier and increasing diversity:
– synchronous flowering;
– by nastic movements, the flower catches and releases pollinators.
Cleistogamy, extreme case of constrained selfpollination"

 
:: L. ROPARS, I. DAJOZ & B. GESLIN
La ville un désert pour les abeilles sauvages ?
Paru dans Journal de Botanique, 2017, 79 (00), pp. A0029-A0035. Français
Résumé

Les milieux urbains sont en expansion constante et sont parfois considérés comme des déserts de biodiversité. Pourtant, une certaine biodiversité existe en ville et les pratiques de gestion émergentes dans les milieux urbains peuvent aider à son maintien. C’est notamment le cas pour les abeilles sauvages (super‑famille des Apoidés Apiformes) où des études de plus en plus nombreuses montrent qu’une biodiversité non négligeable d’abeilles peut être présente dans les centres urbains denses. Nous relayons ici les résultats de certains de ces articles qui, avec des méthodes et des intensités de piégeages différents, montrent tous que les villes peuvent héberger des assemblages relativement diversifiés d’abeilles sauvages. Nous apportons également de nouvelles données sur la faune d’abeilles de Paris intra‑muros. Lors d’une campagne de terrain de deux ans dans sept localités de Paris nous avons capturé 360 spécimens d’abeilles sauvages appartenant à 51 espèces différentes. Cette nouvelle campagne porte la richesse spécifique de Paris intramuros à 67 espèces. Bien que cet assemblage ne regroupe que 6.9 % des espèces de la faune française et montre des caractéristiques d’une communauté affaiblie (faible abondance d’espèces cleptoparasites, sur‑dominance d’espèces de la famille des Halictidae), certaines des localités Parisiennes échantillonnées présentent une diversité d’espèces relativement élevée, qu’il est important de préserver afin de garantir la pérennité des communautés de pollinisateurs dans le contexte actuel de croissance des milieux urbains. Des pratiques de gestions émergentes au sein des villes comme l’implantation massive d’abeilles domestiques (près de 700 ruches dans Paris intramuros), pourraient néanmoins fragiliser ces communautés.

Abstract

Urban ecosystems are expanding worldwide and are often considered as biological deserts. However, environmentally‑friendly management practices may promote the maintenance of urban communities. Such is the case for wild bees (super family Apoideae) with an increasing number of studies reporting relatively diverse bee assemblages in densely urbanized habitats. Here, we report some examples found in the bibliography of cities harbouring relatively diverse bee assemblages, although different methods were used to sample wild bees. We also provide new data concerning the wild bee fauna in the city of Paris (France). During a two‑year field campaign carried out in 7 locations in downtown Paris, we captured 360 individuals belonging to 51 species. This raises the bee species richness in Paris to 67 species. Although this assemblage only represents 6.9 %of the French bee fauna and shows characteristics of a depauperate community (low abundance of parasitic species, dominance of the Halictidae family), some of the Parisian localities sampled exhibit relatively important species richness. This diversity should be preserved given the global pollination crisis and the current context of increasing urbanization. However, emerging management practices in urban environments, such as massive introductions of domesticated honeybee colonies (more than 700 hives are currently established in downtown Paris) could negatively impact on these communities of urban pollinators.

 
:: N. UDO
Quels sont les facteurs naturels et humains conduisant au statut public d’espèce invasive ? Le cas de l’ajonc d’Europe sur l’île de La Réunion
Paru dans Journal de Botanique, 2017, 79 (00), pp. A0037-A0051. Français
Résumé

Depuis plus d’une vingtaine d’années, les espèces invasives ont été hissées au rang des problèmes publics majeurs en raison de leurs effets sur l’environnement, l’économie ou la santé. L’objectif général de cette thèse est d’identifier les facteurs naturels et humains conduisant à attribuer au cours du temps le statut public d’espèce invasive à certaines espèces et dans certains contextes, à travers le cas de l’ajonc d’Europe (Ulex europaeus) sur l’île de La Réunion (Océan Indien). Ce travail se structure en trois parties : (i) une analyse historique de sa dynamique d’expansion géographique et des facteurs naturels et humains qui l’ont favorisée, (ii) une comparaison des caractéristiques biologiques de l’ajonc entre La Réunion, où il est déclaré invasif, et la France métropolitaine, d’où est-il originaire, (iii) une étude de la construction des statuts publics qui lui ont été attribués depuis son introduction. Les résultats ont révélé une évolution biologique entre des populations d’ajonc de France et de La Réunion sur le taux et la vitesse de germination et la production et dispersion des graines. Couplée à une croissance des individus plus rapide précédemment démontrée, ceci suggère que les capacités de colonisation de l’ajonc sont plus importantes dans l’île que dans sa zone d’origine. Ces capacités ont favorisé son expansion géographique dans les milieux agricoles et naturels, en interaction avec les usages du sol, les pratiques agricoles et les savoir-faire liés à l’ajonc. Ces éléments découlent eux-mêmes du contexte socio-économique global à l’oeuvre, de l’échelle européenne à l’échelle de l’exploitation agricole familiale. La construction et publicisation du statut invasif de l’ajonc dans l’île résulte d’une combinaison entre ces éléments écologiques et les éléments sociologiques comme le développement des travaux nationaux et internationaux sur les espèces invasives, le nouveau regard porté sur les écosystèmes d’altitude, et des jeux d’acteurs complexes autour de la gestion des milieux naturels protégés. Ces résultats mettent une fois de plus en évidence l’importance des approches interdisciplinaires pour appréhender les objets foncièrement hybrides, produits de nature et de culture.

Abstract

For over twenty years, invasive species have been raised to the rank of major public problems because of their effects on the environment, economy and health. The main objective of this PhD thesis is to identify natural and human factors leading to attribute over time the public status of invasive species to certain species and in certain contexts, through the case of gorse (Ulex europaeus) on the island of La Réunion (Indian Ocean). This work have a three-part structure: (i) a historical analysis of its geographic expansion through natural and human factors, (ii) a comparison of biological characteristics of gorse between La Reunion, where it is called / declared invasive, and France, its native range, (iii) a study of the construction of public status attributed to gorse since its introduction on the island. The results showed a biological evolution between gorse populations of France and La Reunion related to germination rate and velocity, and seed dispersal. Coupled with a faster growth of individuals previously demonstrated, this suggest that colonization capacities of gorse are more important in the invasive region than in its native region. These capacities have favoured its geographic expansion in agricultural and natural environments, in interaction with the uses, agricultural practices and land uses, which themselves result from the overall socio-economic context from European scale to family farming scale. The construction and publicizing of the invasive status of gorse on this island is a combination between these ecological features and sociological elements like the development of international and national works on invasive species, the new vision of ecosystems of high mountains, and social interactions between stakeholders about the management of protected natural areas. These results demonstrate one more time the importance of interdisciplinary approaches to understand the fundamentally hybrid object, product of nature and culture.

 
:: T. LE BOURGEOIS, A. RODRIGUEZ, E. VELA, P. MARNOTTE, G. FRIED
Focus - Une plante, Une espèce : Ibicella lutea (Lindl.) Vand Eselt – Nouvelle observation d’une curieuse plante dans la Haute-Garonne
Paru dans Journal de Botanique, 2017, 79 (00), pp. A0053-A0055. Français
Résumé

Description d'une nouvelle espèce invasive en Haute-Garonne. Compte tenu de son statut aux Etats‑Unis et en Australie, cette espèce doit être surveillée car elle pourrait rapidement devenir envahissante dans le sud de la France.

Abstract

Overview of Ibicella lutea, new allien

 
:: C. BODIN ET J.‑P. SAGON
Compte‑rendu de la session du Cher du 26 au 28 Août 2016
Paru dans Journal de Botanique, 2017, 79 (00), pp. A0057-A0067. Français
Résumé

Liste d'herborisations sur les communes de Mornay‑sur‑Allier et de Neuvy‑le‑Barrois, situées à l’extrême bordure est du département du Cher.

Abstract

Overview of Ibicella lutea, new allien

 
:: M. BOURKHISS
Focus - Une Plante, Une espèce : Thuya de Berberie (Tetraclinis articulata Vahl Masters) ‑ Aperçu taxonomique, phytogéographique et écologique
Paru dans Journal de Botanique, 2017, 79 (00), pp. A0069-A0071. Français
Résumé

Description et statut de Tetraclinis articulata

Abstract

Overview of Tetraclinis articulata ( Marocco)

 
:: V. KIMPOUNI, S. D. MBOUBA & M. MOTOM
Étude de la flore allochtone arborescente et foresterie urbaine à Brazzaville (Congo)
Paru dans Journal de Botanique, 2017, 79 (00), pp. A0073-A0092. Français
Résumé

La végétation urbaine de Brazzaville, autrefois dominée par la forêt naturelle et la savane, s’est transformée radicalement sous la pression anthropique. L’extension horizontale et le développement de la cité en sont les principales raisons. Ces effets conjugués ont conduit à la diminution de la diversité floristique locale et à l’explosion d’une flore allochtone dans l’aire de la ville. L’inventaire de la flore arborescente urbaine montre qu’elle se compose à 98 % d’espèces allochtones, dont 30 % proviennent de la flore locale, mais non native de Brazzaville. L’introduction des espèces étrangères au Congo et notamment à Brazzaville, signalée depuis les années 1880, se poursuit de nos jours sans le moindre contrôle. Certains taxons étant passés dans la mémoire collective sont considérés, par bon nombre de citoyens, comme natifs de la région. Cette vision est confortée par la marque d’une bonne tendance à la naturalisation. Une analyse du comportement des différents taxons introduits relève que la plupart des espèces ne se sont pas naturalisées, en dépit d’une parfaite adaptation. Parmi les espèces introduites, une frange d’entre elles a complètement disparu de cet espace (Aleurites moluccana, Hymenaea courbaril, Schizolobium parahybum, Jacaranda mimosifolia, Berlinia brunellii et Symphonia globulifera). Par contre, une autre (Delonix regia) est en voie d’extinction avec des individus sénescents. Cette flore, très hétéroclite, provient de plusieurs régions dont l’Amérique et l’Asie seraient les premières pourvoyeuses avec 76 % des taxons. La flore guinéo‑congolaise contribue à peine à 24 % de l’inventaire.

Abstract

The urban vegetation of Brazzaville, formerly dominated by the natural forest and savannah, changed radically under the anthropic pressures. The horizontal extension and the development of the city are the principal reasons of the change. These combined effects led to the reduction in local floristic diversity and the explosion of an immigrant flora in the surface of the city. The inventory of the urban arborescent flora shows that it is composed of 98% non‑native allochtonous species among which 30% come from the local flora, but non‑native of Brazzaville. The introduction of the foreign species to Congo and in particular to Brazzaville, announced since the 1880s, continues nowadays without any control. Some taxa having passed in the collective memory are considered, by a meat deal of citizens, like natural of the area. This vision is consolidated by the mark of a good tendency to naturalization. An analysis of the behaviour of different introduced taxa raises that the majority of the species were not naturalized, in spite of a perfect adaptation. From the introduced species, some of them have completely disappeared from the new territory (Aleurites moluccana, Hymenaea courbaril, Schizolobium parahybum, Jacaranda mimosifolia, Berlinia brunellii and Symphonia globulifera). On the other hand, another is in the process of disappearance because the individuals reached the senescence (Delonix regia). This flora which is very heteroclite comes from several areas of which America and Asia would be considered as the first providers with 76% taxa. The Guineo‑Congolese flora accounts for 24% inventory.