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Séance du mercredi 5 juin 2002
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L’ACADEMIE NATIONALE DE CHIRURGIE REÇOIT LA WESTCHESTER SURGICAL SOCIETY DE NEW YORK 15h00-17h00 - Les Cordeliers Modérateur : FElicien STEICHEN
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Résumé Le thorax en entonnoir est une déformation du sternum et des cart ilages costaux de l’enfant, qui s’aggrave progressivement sans trait ement. L’excavation profonde de la paroi antérieure du thorax peut causer des complications respiratoires, cardio-vasculaires et psychologiques. L’opération proposée par Ravitch est devenue le modèle pour la correction des déformations congénitales du thorax depuis bientôt 50 ans. Elle consiste à réséquer les cartilages malformés et à reconstruire le sternum par ostéotomie en coin. En 1997 Ronald Nuss publia les résultats obtenus après correction de la déformation à l’aide d’une tige en acier inoxydable placée par voie thoracoscopique. Cette tige surélève le sternum et les cartilages courbés de façon convexe et sert de tuteur temporaire pour maintenir l’aspect normal de la cage thoracique antérieure. Nous rapportons une expérience de huit cas opérés par cette technique. La présentation comprend une description de la technique opératoire et les résultats obtenus à court et moyen termes ainsi qu’une comparaison avec les résultats d’autres auteurs ayant utilisé la même technique.
Abstract Funnel chest (pectus excavatum) represents a deformity of the sternum and the costal cartilages in children, which becomes progressively worse without treatment. Moreover, a deep depression in the anterior chest may cause respiratory, cardiovascular and psychological complications for the child thus affected. The operation proposed by Marc Ravitch (in 1949) became the model for correction of congenital chest deformities for about 50 years and consists of resecting the malformed cartilages and of reconstructing the sternum by a wedge osteotomy. In 1997, Donald Nuss presented the results of correction of the deformity with the aid of a stainless steel bar placed under the sternum, using thoracoscopic visulalization. This bar raises the sternum and the curved cartilages in a convex fashion and places a temporary prop to maintain the normal appearance of the anterior chest wall. We present eight operations (in 7 patients) using this technique. The presentation includes a description of the operative technique and the short and medium-term results as well as a comparison with the results of other authors using the same technique.
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Résumé Tous les anesthésiques connus réduisent la fonction du myocarde et toute opération chirurgicale représente un traumatisme dirigé, contrôlé. Le rétablissement physiologique qui suit une anesthésie et une opération “majeures” repose sur la capacité physique du corps humain de pouvoir mobiliser des réserves cardiaques, respiratoires et métaboliques. Comme ces réserves font souvent défaut au malade à haut risque, plus particulièrement aux personnes du troisième âge, il importe au chirurgien et à l’anesthésiste d’avoir à leur disposition les moyens d’explorer l’état de base des fonctions physiologiques essentielles à la survie chez un malade donné. Cette méthode doit ensuite permettre de corriger de façon optimale les déficits physiologiques trouvés, de préférence dans la période préopératoire, pour ensuite continuer cette réanimation pendant l’opération et dans la période postopératoire. Pour assurer au malade la meilleure réussite possible de son traitement, soit opératoire, soit non opératoire (souvent intitulé “médical”), depuis bientôt 40 ans, nous utilisons un programme sur ordinateur, appelé “profil physiologique automatisé”, qui permet de rassembler les valeurs physiologiques obtenues par sonde cardiaque droite de Swan- Ganz et de calculer ensuite avec rapidité toutes les valeurs physiologiques dérivées. Le tout est imprimé sur une feuille qui contient les graphiques des valeurs normales et les écarts observés permettent de tirer des conclusions en ce qui concerne le traitement optimal et permettent un réglage physiologique à volonté. Notre présentation fera état de ce système chez les malades à haut risque. Le manuscrit publié montrera aussi l’utilité de ce système dans le traitement de la défaillance cardiaque par maladie coronarienne, par thromboembolie pulmonaire, ainsi que dans le collapsus cardio-vasculaire par septicémie et par hémorragie sévère.
Abstract All general anesthesia produce a depression of the myocardial function and all surgical operations represent a traumatic event, albeit planned and controlled. The physiologic rehabilitation that follows general anesthesia and a major operation is conditioned by the human body’s capacity to mobilize its cardiac, respiratory and met abolic reserves. Since these reserves are often in short supply to the high risk patient, especially the elderly, it is important for the surgeon and the anesthesiologist to be able to explore the base state of the physiological functions that assure survival in a given patient. The method used to assess this base state must then permit to correct in an optimal fashion whatever physiological deficits were found, by preference preoperatively, and allow the continuation of this guided recovery intra-and postoperatively. In order to assure the best possible result of critical care and treat - ment, be it operative or non-operative (often confusingly called “medical or conservative”), we have used a computer program for the past 40 years called “Automated Physiological Profile”. This program allows the rapid assembly of base line values obtained through Swan- Ganz right cardiac catheterization and the equally rapid calculation of a whole array of physiological values, derived from the initial base line. The results are printed on a sheet feat uring the graphics of the corresponding normal values. The observed differences guide the treatment and make a physiological compensation of noted deficiencies possible. Besides demonstrating the utility of this system for the care of high risk patients, we will also allude to its use in patients with cardiac pump failure, pulmonary thromboembolism, septicemia and shock from hemorrhage.
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Résumé Il semble logique que dans la foulée du succès de la cholécystectomie par voie laparoscopique, les chirurgiens s’attachent à trouver d’autres champs d’application de cette technique peu “invasive”. Cette ambition était basée sur l’assurance progressivement établie par la recherche expérimentale et clinique que le fait d’éviter les incisions traditionnelles était bénéfique aux fonctions cardiorespiratoires du malade pendant et après l’opération, réduisait le niveau du “stress” opératoire et sauvegardait l’intégrité immunitaire. Forte de la preuve que la laparoscopie n’allait pas créer de nouveaux risques intrinsèques à sa méthodologie, la communauté chirurgicale a élargi le cadre des opérations “mini-invasives” de l’exérèse simple d’un organe (comme la cholécystectomie) à l’exérèse suivie de reconstruction anatomique. Les opérations sur le côlon et le rectum, d’abord pour des lésions bénignes et ensuite, l’expérience aidant, pour des lésions malignes sélectionnées, s’imposaient dans le choix de ces indications nouvelles. Le fait que, pour enlever la pièce opératoire il faille réaliser une petite incision qui sert aussi à faire l’anastomose semble un compromis acceptable au vu des avantages réalisés avec cette nouvelle technique. En suivant cette logique, nous avons opéré notre premier malade pour une lésion bénigne du côlon par voie laparoscopique en mars 1991. Depuis lors, nous avons opéré quelques 350 malades, dont 110 pour des lésions malignes. Dans le suivi de ces malades, nous avons enregistré les indications, le siège des lésions, le nombre de ganglions lymphatiques ainsi que de métastases ganglionnaires et générales. Beaucoup de ces malades ont dépassé le cap des trois, voire des 5 ans après l’opération. Une série contemporaine et comparable de malades, opérés par voie ouverte pour des raisons variées dans le même hôpital et par les mêmes chirurgiens, sera analysée. Cette comparaison qui n’est pas le résultat d’une étude randomisée, montre après analyse détaillée des deux groupes de malades qu’il n’y a pas d’avantage d’une approche chirurgicale sur l’autre. Cependant, les suites opératoires mieux tolérées après laparoscopie ainsi que la réduction de la durée d’hospitalisation et le retour rapide du malade à l’emploi, plaident en faveur de la voie laparoscopique.
Abstract Objective : To review the long term results and survival curves for laparoscopic-assisted resection of colorectal malignancies. Summary background data : The place of laparoscopic colectomy for colorectal carcinomas is controversial. The techniques and expected surgical outcomes for patients undergoing laparoscopic and laparoscopic-assisted colectomies are slowly being defined as these procedures become more common and widely available. There are anecdotal reports in the literature describing port site recurrences and wound recurrences in patients undergoing laparoscopic-assisted colectomies for colorectal malignancies. This raises concerns about whether these recurrences are more common in these patients and whether their survival is compromised by the laparoscopic technique. The authors reviewed data from 110 patients who underwent laparoscopic- assisted colectomies for colorectal cancer, to determine the long term results and survival, and compared the safety and efficacy of the procedure to open colectomies. Patients and methods : Three hundred and fifty patients underwent laparoscopic assisted colectomies between July 1991 and June 1999. Of these, 110 patients had colorectal malignancies. Survival rates and pat terns of recurrence rates were compared between the various TNM stages and compared with conventional data after open surgery. The AJCC staging for colorectal carcinomas and the Kaplan-Meier method were used to determine the survival curves. Results : One hundred and ten patients underwent laparoscopicassisted colon resections for colorectal malignancies. 50.9% of the patients were females and 49.1% were males with a mean age of 78.17 years. The mean follow-up was 43 months. Thirteen cases were converted to open, due to various difficulties encountered during surgery. Mean OR time was 128.16 minutes and mean hospital stay was 6.91 days. Perioperative mortality was 2.8%. There were four local recurrences. The survival rates for the various st ages were 73.33% /84 months for stage I, 29.19%/89 months for stage II, 29.19%/84 months for stage III, and 12.5%/34 months for stage IV. There were no port site recurrences. Conclusion : Laparoscopic-assisted colon resection of colorectal carcinomas is technically feasible and safe. It allows earlier postoperative recovery and a shorter hospital stay. The long-term survival is also satisfactory. The incidence of port site recurrences is also no more than with the conventional open technique. Its benefits over the conventional open technique, however, still await prospective randomized trials.
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Résumé Le traitement d’urgence des hémorragies par rupture de varices oesophagiennes a de meilleures chances de succès si le malade est pris en charge initialement par des équipes composées de chirurgiens, de gastroentérologues et de radiologues interventionnistes, habitués à travailler en équipe selon des protocoles thérapeutiques bien établis. Pour satisfaire ces conditions, nous avons développé le système suivant : une sonde de Swan Ganz est mise en place dès l’arrivée du malade, pour documenter le degré de circulation hyperdynamique et ainsi définir la morbidité et la mortalité pour chaque malade. Une endoscopie d’urgence, avec oblitération des varices, suit de près la mise en place de la sonde de Swan Ganz. Si l’hémorragie n’est pas arrêtée, le traitement se poursuit par l’embolisation de l’artère splénique par angiographie. Pour prévenir les récidives, nous ajoutons la déconnexion porto-azygos à travers une minilaparotomie : ligature de la veine coronaire et thrombose des veines gastriques courtes par l’alcool ou des “stents”, injectés par la veine mésentérique. Si à la suite de ces deux manoeuvres thérapeutiques, le gradient des pressions hépatique-porte reste au-dessus de 30cm H2O, nous complétons le traitement par la mise en place du “TIPS”, par voie combinée mésentérique et fémorale. Sur 192 malades ainsi traités, nous avons réussi la mise en place du “TIPS” dans tous les cas. La mortalité opératoire a été nulle, celle à 30 jours a été de 23 % et celle à long terme de 19 %. Il y a eu une complication opératoire dans ce groupe et l’arrêt de l’hémorragie a été obtenu chez 90 % des malades.
Abstract The urgent treatment of acute, massive hemorrhage from ruptured esophageal varices is greatly enhanced by the active, early involvement of a team, composed of surgeons, gastroenterologists and interventional radiologists. The team members should be used to work harmoniously within the framework of a well established therapeutic protocol. In order to satisfy these conditions, we have est ablished the following approach: A Swan-Ganz right cardiac catheter is placed soon after the patient’s arrival in the hospital, in an effort to assess the degree of hyperdynamic circulation and thus define each patient’s potential morbidity and mortality. Esophagoscopy with sclerosis of the varices follows immediately. If the hemorrhage is not arrested, the treatment is continued with the embolisation of the splenic artery via angiography. In order to prevent recurrence of bleeding, we add a porto-azygos disconnection to the treatment program. This procedure consists in ligating the coronary vein and thrombosing the short gastric veins with alcohol or stents, injected through catheters advanced under fluoroscopy via the mesenteric vein. If after both of these therapeutic maneuvers the gradient of the hepato-portal pressures remains above 30 cm of water, we complete the treatment program with the placement of a TIPS, introduced through a combined mesenteric and femoral approach. In 192 patients treated in this fashion, we have been able to place the TIPS in all instances. There has been no operative mortality; 23% of patients died within 30 days and the long term mortality has been 19%. In this group of patients there occurred one intraoperative complication and complete control of bleeding was obtained in 90% of patients.
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