plutôt que l’avoir ignorée. En revanche, ne manquent pas d'un reproche justifié les nombreux autres auteurs qui peignent, comme une évidence et s’engagent à la démontrer, la distribution et l’insertion dans la même concavité du flux continu des nerfs et des vaisseaux, alors qu’ils n’ont pas mentionné ce foramen si obscur.
L’homme, comparé à d’autres animaux, a une bouche étroite et des dents exiguës. En effet, la nature attribuerait à chacun, en fonction de la grandeur de la bouche(8, 13), des dents dont la force tient à leur forme, leur dureté et leur masse. Si l’on compare les dents humaines entre elles, elles ne sont pas égales, les unes sont petites, les autres grandes(8, 16). Les Anatomistes semblent appeler grandes celles pourvues de plusieurs racines(8, 17), et petites, celles qui en ont, soit une seule, soit deux au plus. Pour cette raison, il est difficile de percevoir, selon ses dires, si Galien compte parmi les petites les premières dents maxillaires ou bien le contraire[3] ; il semble en effet indiquer cela, quand il dit que les grosses dents sont dans l’espace médian de la bouche(8, 23), les petites dans la partie interne, comme sur le devant ; cependant, il atteste ailleurs que les molaires sont grandes, les autres menues, de sorte que l’on se demande s’il est en accord avec lui-même(8, 25).
Quant au nombre de dents, il n’y a pas de petits procès entre les principaux Anatomistes. La plupart du temps, comme le dit Hippocrate, elles sont au nombre de trente-deux, c’est-à-dire seize à chaque mâchoire(8, 28). Galien est du même avis, cependant parfois, tantôt il augmente, tantôt il diminue ce nombre, comme je le dirai bientôt. Aristote(8, 32) estime,