devant et derrière, puis insensiblement devient plus large et plus mince, en allant vers le haut, ayant une surface externe un peu bombée et une interne modérément concave, enfin se termine par un tranchant oblong et rectiligne. Quant à l’autre partie, qui est fixée dans la mâchoire sous la forme d’une racine, comprimée sur les côtés, terminée devant et derrière en une ligne émoussée, elle s’achève par une pointe aiguë [apex] ; sa surface extérieure, chez les adultes, présente un foramen nul ou presque invisible [foramen apical](15, 9).
Certes les incisives sont au nombre des petites dents ; celles qui jouxtent les canines sont encore plus petites que leurs voisines. Mais bien qu’elles soient plus minces que les autres, elles ne cèdent, en largeur et en longueur, qu'à peu de dents, sauf aux canines. En outre, chez certains animaux, comme le porc-épic, le hérisson et l’écureuil, les incisives remplissent toute la hauteur de la mâchoire inférieure(15, 15). Chez l’homme, elles sont au nombre de quatre par mâchoire, évidemment deux fois plus nombreuses que les canines. Chez le porc-épic, le hérisson et l’écureuil, elles sont au nombre de deux, chez les chiens de six, chez les béliers de huit(15, 17). C’est un fait que la nature, régulatrice de toutes les opportunités, les a réparties par rapport à la taille de la bouche et à l’office qu’elles doivent fournir. Leurs racines, comparées aux autres, sont moins grandes que certaines, (15, 21)mais elles en surpassent ou en égalent beaucoup. Enfin concernant leur situation, qu’il suffise d’ajouter qu’elles ont leur siège dans la partie la plus externe des deux mâchoires et qu’elles touchent des deux côtés aux canines(15, 25). Car, comme nous l’avons déclaré, non seulement chez l’homme, mais chez les autres êtres vivants, les incisives sont placées au dehors et les molaires au dedans.