Les dents qui sont dans la partie de la bouche la plus profonde et couverte sont appelées par les Anatomistes, non seulement dents maxillaires, mais aussi métaphoriquement molaires(18, 27) car la nourriture est broyée par elles comme le blé par les meules. Cependant elles en diffèrent du fait que la partie supérieure des meules tourne en rond, alors que le rang inférieur des dents bouge verticalement et latéralement. D’autres les appellent gomphious non parce qu’elles sont fixées comme des clous,
×(18, 2) « L'homme ne présente qu'une seule canine, de chaque côté, alors que les lions, les loups et les chiens en ont bien plus», et, plus bas « donc, s’il lui était nécessaire d'en avoir de plus solides pour dilacérer, en fournir deux par mâchoire était suffisant. À juste titre les incisives sont en nombre double, parce que leur utilité était largement évidente », Galien,
De usu partium, livre XI, chap. 9.
- « Chez les animaux qui montrent leur puissance en mordant de toute leur force, la gueule est très grande et pleine de dents acérées. Mais, chez ceux, pour qui l'utilité des dents consiste surtout à mâcher leur nourriture, la bouche est petite et les dents acérées sont, ou bien absentes ou seulement au nombre d'une dans chaque partie de mâchoire » Galien,
ibidem.
- « L'homme n'a pas une grande bouche ni beaucoup de dents pointues. Mais pour les animaux féroces, ces deux choses leur ont été accordées », Galien,
ibidem et encore dans le chap. 8 du même livre.
- Aristote cependant atteste que des dents très dures et pointues ont été attribuées non seulement à ces animaux féroces, mais à des animaux doux, comme les coquillages,
De partibus animalium, Livre IV, chap. 5.
À propos des formes variées des dents aiguës, lire Pline,
Historia naturalis, Livre XI, chap. 37.
- « Il y a quatre canines », Galien,
Introductio seu medicus, chap. 12. - Rufus d'Ephèse,
De corporis humani partium appellationibus, Livre I, chap. 8.
×(18, 8) « Les premières dents, au nombre de quatre à chaque mâchoire, sont appelées par les Grecs
tomikoi ou
tomeis parce qu’elles tranchent ; elles sont ensuite entourées de chaque côté par quatre canines », Celse,
De medicina, Livre VIII, chap. 1.
×(18, 18) « Les canines sont contre les incisives », et, plus bas : « les incisives et celles qui sont après elles sont pointues », Galien,
De usu partium, Livre XI, chap. 8.
- « Les dents qui sont appelées canines séparent les planes des pointues ». Voir ci-dessus l'annotation (16, 21) sur Aristote,
Historia animalium, Livre II, chap. 3 et
De partibus animalium, Livre III, chap. 1.
×(18, 27) « On appelle aussi les dents maxillaires
lulas», Galien,
De usu partium, Livre XI, chap. 9.
- « On nomme les maxillaires gomphii » et, plus bas « On les appelle non seulement
gomphious, mais
mulas du genre féminin, c'est-à-dire molaires, par rapprochement, parce qu'elles écrasent et broient les aliments, comme les meules les grains de céréales », Galien,
De ossibus, chap. 5.*
- « Les molaires sont dites
gomphios dia tês kampseôs, en prenant ce nom à cause de
kampseos, la courbure », Meletius,
De natura hominis.
* [Note de M. Ruel-Kellermann]Danielle Gourevitch signale l’erreur de Pini à propos de mulas. « Notons un deuxième type de difficultés, celle des mots grecs, avec «
ylas » (accusatif féminin pluriel) en Ann. (18, 27), pour désigner les molaires. Ce mot n’existe pas, et il faut y voir une faute d’impressions pour
mylas, (même cas grammatical), les meules ou molaires, selon la métaphore implicite classique, le typographe ayant manifestement pris dans la casse un lambda à la place d’un mu » (« Les noms des dents en grec, en latin et en français : de l’Antiquité à la Renaissance »,
Actes SFHAD, 2009, vol. 14, p. 73-77).