homme des racines incurvées(27, 1) vers la partie interne, comme crochues et semblables à un hameçon. Quant à nous, nous en avons vu plusieurs incurvées ou se rejoignant par leurs pointes, ou inclinées à l’envers ou infléchies deux fois, comme la lettre S. Les racines des molaires n’ont pas la même taille et chacune n’a pas toujours la grandeur que demanderait la masse de sa dent. La grandeur de la dent supérieure, qui fait face à la dent inférieure, n’est pas toujours proportionnelle à celle-ci, ni la droite égale à la gauche. Car tu verras, tantôt dans diverses molaires, tantôt dans une seule, des racines une fois très grosses, une fois très rétrécies, d’autres courtes, d’autres longues, quelques-unes très larges et minces. Il n’est pas rare qu’une racine, à l’inverse de la loi de la nature, ait son extrémité plus grosse que son tronc et qu’au lieu d’une pointe aiguë elle ait une boule ronde. Parfois, à côté de la base de la dent, une racine esquissée a des rejetons, comme des drageons sortant d’un tronc. La plupart du temps, les supérieures sont plus longues et les inférieures plus courtes.

Enfin, la situation des racines varie non moins que leur forme et leur taille. Car elles ne sont pas distantes selon un espacement régulier comme chez les singes, mais les unes se touchent, d’autres sont proches, d’autres sont séparées par un long intervalle, ce qui est le propre des troisièmes dents, principalement celles du haut, et des secondes, les premières apparues et qui tombent après la septième année. D’autres sont séparées, certes, quand elles naissent, mais incurvées elles se déplacent, tantôt à la rencontre d’une autre si bien que leurs extrémités se touchent, tantôt, prenant un chemin contraire, vont s’éloignant de plus en plus. S’il faut arracher ces dents par le fer[10], elles se cassent en deux et torturent atrocement le patient. Les racines des molaires, quand elles sont trois et principalement à la mâchoire supérieure, comme chez les singes, se tournent l’une vers l’intérieur et deux vers l’extérieur.