Petit Livre sur les dents
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À la mâchoire inférieure, les racines sont fichées dans des trous creusés tout au long de celle-ci, mais à la mâchoire supérieure elles se fixent à une cavité qui a été creusée de dehors en dedans.

Chapitre XI
Du nombre de racines de molaires selon les espèces

À partir de ce que nous avons dit sommairement sur les racines des molaires, je pense qu’il est évident à chacun qu’il n’est pas facile de les définir chez l’homme, comme chez le singe, et l’on comprend pourquoi les Anatomistes, écrivant diversement à ce sujet, n’ont pas peu créé de controverses. Il faut donc maintenant disserter en détail sur ce sujet.

Galien, soutenant que les molaires inférieures avaient moins de racines que les supérieures antagonistes, que celles-ci reposaient sur trois racines la plupart du temps et celles-là sur deux, (28, 18)l’exposa en ces termes : « Parmi les maxillaires, les unes sont fixées à la mâchoire supérieure par trois racines, les autres sont attachées à la mâchoire inférieure par deux racines, à l’exception cependant de quelques-unes qui sont prises sur le fait, en haut, souvent, avec quatre racines, en bas avec trois ; c’est surtout le cas des deux premières intérieures, très rarement de la troisième ». Galien ne va pas plus loin. Cette déclaration est ambiguë et ne peut être vraie partout, ni chez l’homme, ni chez le singe. Car c’est le propre du singe, mais non de l’homme, que les deux premières molaires soient fixées par trois racines chacune, dans la mâchoire supérieure et par deux, dans l’inférieure. De même, la présence éventuelle de quatre racines à la quatrième et cinquième molaire lui convient plus qu’au singe, comme on le voit très facilement par la dissection. Aussi Galien semblerait-il mériter un blâme

×(28, 18) Galien, De ossibus, chap. V.