les incisives inférieures sont recouvertes par les supérieures(40, 1) qui descendent jusqu’au milieu de celles-là chez la plupart des gens, et même plus bas. Quant aux canines, celles du haut s’insèrent entre les canines du bas et les molaires les plus proches [la première prémolaire], mais celles qui sont implantées dans la mâchoire inférieure passent par-dessous, entre les canines et les incisives voisines. C’est là que le singe diffère le plus de l’homme, parce qu’il n’a pas, comme lui, toutes ses dents contiguës et espacées régulièrement, mais séparées par un long intervalle apte à recevoir les canines. La saillie antérieure des molaires supérieures se joint de la même manière que les incisives du bas : toutes et graduellement se rencontrent de telle sorte qu’une pointe de chacune porte sur le milieu du creux de la dent opposée, tandis que l’autre pointe porte sur cet espace qui sépare chaque dent. Cela apparaît plus clairement chez le singe, parce que ses molaires sont si entaillées que lorsqu’elles se rencontrent, venant l’une vers l’autre, on dirait l’imbrication de deux lames de scies.
Devant parler de la génération des dents, comme maintenant l’exige la logique, il me faut avant tout, exposer la matière dont elles sont faites et l’époque de leur apparition. Ceux qui, négligeant le sens commun, pensent que les dents sont formées après les autres os et, que, contrairement à ceux-ci, elles croissent pendant tout le cours de la vie, sont contraints de céder à la raison, confirmée par le témoignage des Anciens, et