et les membranes internes, qui sont parties séminales et qui, selon leur avis, parachèvent la constitution des dents, seraient produits en même temps, contre la loi de la nature, et à moins de soutenir que ces dents qui sortent, naissant ou renaissant après les autres, reçoivent une forme grossière avec les autres au début de leur génération, on ne peut éviter de trouver ces assertions absurdes. Mais, si la matière des dents est la même, même son action, même le lieu et enfin le temps où elles commencent à prendre forme, quelqu’un me demandera avec insistance pour quelle raison les unes se dégagent rapidement et sortent de leurs stalles tandis que les autres restent cachées longtemps et sont achevées tardivement ? Oui, nous pouvons nous en étonner plus que l’expliquer par un argument évident et solide. Il est cependant probable que le Créateur des êtres vivants, dans sa grande sagesse, laisse un régulateur libre de toutes les opportunités, de sorte que, comme les plantes plus grandes et plus vivaces, voisines de plantes plus petites, leur arrachent presque toute la nourriture, ainsi les premières dents soustraient presque toutes les humeurs aux suivantes. Il faut croire à la possibilité de ce fait, parce que la force vitale qui forme ces dents postérieures diminue de jour en jour et finit par presque disparaître. Et ces dents, de loin plus petites et plus molles que les premières, compressées dans un lieu plus étroit, ne peuvent que tardivement s’achever et grandir. Elles ne peuvent ainsi monter vers le haut des mâchoires qui sont déjà occupées, les premières dents n’étant pas encore expulsées et les mâchoires n’étant que très peu agrandies.