dans laquelle j’ai coutume d’avertir les autres de ne pas tomber, je ne nierai pas du tout ce fait et même je ne leur objecterai pas, bien que je le puisse, qu’ils auraient dû examiner avec un zèle égal le foramen du nerf optique qui est plus vaste que celui-là. Mais, alors qu’ils ne font pas cas du méat de ce nerf qui offre un passage à l’esprit vital le plus ténu[17], et décrètent qu’il n’existe pas, ils affirment, sans réfléchir, que ce foramen qui existe à la pointe des racines des dents définitives, plus fin que celui du nerf optique et à peine visible, admet à la fois une veine, une artère et un nerf et, de plus, la membrane qu’ils nient être constituée de ces trois éléments. Voilà pourquoi j’ai ajouté ces détails qui rendent la gestion de cette partie très difficile, pour que les étudiants en anatomie comprennent que sont également exposés à se faire taxer d’irréflexion ceux qui avancent que la membrane de la cavité des dents est faite d’un lacis de nerfs et de vaisseaux, ceux qui les réfutent, et d’autres qui expriment et décrivent comme évident, par un discours ou une peinture, l’agencement de ces nerfs et de ces vaisseaux, qui ne peut pas du tout être discerné clairement par les yeux.

Eh bien, puisque cette étude pourrait sembler imparfaite et incomplète, si ce que nous avons écrit ne se développe pas avec plus de précision, il vaut la peine d’observer chez les grandes bêtes sauvages les détails qu’on peut voir moins nettement chez les hommes. Si cette observation ne suffit pas ou si les sens font défaut, il faut alors utiliser le raisonnement.

Afin que chacun perçoive mieux ce que nous exposerons, il faut qu’il fende d’abord la mâchoire inférieure et