qu’il s’exerce avec zèle et fréquemment à la dissection de celle-ci. Comme la structure de la mâchoire supérieure est bien différente et plus difficile à saisir, on ne peut pas commencer la dissection par celle-ci aussi aisément que par l’inférieure. Donc, une fois ouvert le côté intérieur de la mâchoire inférieure, nous sautent aux yeux la cavité pleine de moelle et une tunique contenant un nerf qu’elle enveloppe complètement. Quand on a enlevé la moelle et découpé la tunique le long de la mâchoire, se présente à nous le nerf formé de plusieurs petites fibres, comme sont formés les nerfs qui mènent aux grands membres. D’entre elles sortent des rejetons indistincts, puis une artère de bonne taille que je crois issue de l’épaisseur de la tunique. Quand tu sépares de l’os toute cette membrane, avec ses petites fourches de nerfs et de vaisseaux, et que tu la soulèves graduellement, chez le bœuf et le bélier, apparaissent quelques fibres semblables à une toile d’araignée, réparties en elle. Mais nous ne discernons pas facilement leur nature ni leur qualité, à cause de leur finesse excessive et à cause de la moelle difficile à nettoyer dans cette partie. Nous avons peine à présumer qu’un corps si frêle contienne trois petites fourches faites d’un nerf, d’une artère et d’une veine. Mais, puisque dans la mâchoire d’un bélier (à la vérité, je n’ai pas disséqué une mâchoire de cheval) un interstice osseux mince et ajouré, placé entre le nerf et les dents, permet à ces fibres de pénétrer dans les racines des dents, j’en viens à concéder que la nature industrieuse peut réaliser cela, quoiqu’on ne le distingue nettement ni dans aucune molaire, ni dans celle de n’importe quel animal. Mais que ceux qui demandent qu’on leur accorde ce point cessent désormais de s’en prendre si vivement à la chaîne ou au cordon d’Érasistrate(61, 28), tressé de trois lanières différentes, et de faire peu de cas de ce filet admirable, en l’appelant une fiction. Ou du moins, de s’en moquer, parce que la pellicule de l’os sphénoïde,