instruments avec lesquels elles sont usées et coupées, parce que le mal ne parvient pas jusqu’à cette membrane. Quand les dents affrontent les plus hauts degrés de froid et de chaud, qui pénètrent partout en elles et en leur substance, ceux-ci les font souffrir et modifient d’abord l’esprit animal atteint par des ouvertures invisibles jusqu’à cette membrane.

Mais, je ne suis pas d’accord avec eux, car Galien(77, 9) rapporte que, crucifié par un mal de dent, il a clairement perçu, que ce n’était pas la membrane, qui entoure la concavité de la dent et contient un nerf, une veine et même une artère que ses successeurs ont observés, mais la substance ou corps de la dent, qui était affecté par la douleur, et qui ressentait aussi le battement du pouls, comme les parties charnues attaquées par un phlegmon. À cause de la substance de la dent, dure et insensible comme la pierre, il juge ce fait digne d’étonnement, néanmoins à ceux qui affirment qu’elle est affectée par la douleur, il se présente comme un témoin à qui l’on peut se fier, lui qui a ressenti, en s’appuyant sur un fait réel, et, en même temps, a observé avec soin que la douleur de la gencive(77, 22) et du nerf situé sous la racine était clairement différente de celle ressentie dans la dent.

Alexandre de Tralles [525 ?-605](77, 24), médecin des plus distingués, cite l’avis de Galien, d’après le cinquième livreDe  la composition des médicaments selon les lieux, et souscrit à ce qu’il dit. Actuarius [1250 ?-13 .. ?](77, 27), explique presque dans les mêmes termes que les dents font mal, non seulement à cause des nerfs, mais encore à cause de leur propre substance. Mais, comme on peut estimer que Galien(77, 29) offre son témoignage, en cet endroit, à ceux qui soutiennent que les dents sont affectées par la douleur, sans aller jusqu’à une démonstration rationnelle et naturelle, je pense que je ferai une œuvre précieuse