P190. Vol du goéland de profil, chronophotographie   (189 sur 473)

Cette étude du vol des oiseaux a été réalisée à la Station physiologique, construite en 1882. L'expérience se déroule dans le troisième hangar noir, édifié en 1886 et reconnaissable à ses grands piliers obliques. L'échelle métrique, suspendue au toit dans le plan du vol de l'oiseau, permet de mesurer les espaces parcourus.

Les différentes phases du vol du goéland sont photographiées avec la caméra mobile . Le disque obturateur comporte cinq fenêtres et donne cinq images à chaque tour. L'une de ces fenêtres, plus large que les autres, donne périodiquement une image plus intense grâce à son temps d'exposition plus long. L'oiseau, en vol ascendant, est retenu par un fil attaché à l'une de ses pattes.

Cette plaque est dégradée sur les bords mais très nette.

Marey réalise en 1887 des sculptures en bronze, représentant les différentes phases du vol du pigeon, et du vol du goéland en onze et dix figures. Marey veut représenter le mouvement de l'aile en trois dimensions. Chaque figure illustre une seule phase du mouvement. Les sculptures sont ensuite montées dans un zootrope tournant. Il permet d'animer les figures et de faire une synthèse du mouvement.

Références bibliographiques

• Etienne-Jules Marey, Le mouvement, nouvelle édition préfacée par André Miquel, Nîmes, 1994 Jacqueline Chambon, p. 97.
• Marta Braun, Picturing time, The Work of Etienne-Jules Marey (1830 - 1904), 1992, Chicago, The University of Chicago Press, pp.138-147.
• Marey, Étude de la locomotion animale par la chonophotographie, Association française pour l'avancement des sciences. Congrès de Nancy, Nancy, 1886, p. 22-23
• Le mécanisme du vol des oiseaux étudié par la photochronographie. CRAS, 104, 1887, p. 210-215.

Fiche technique