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À André Falconet,
le 4 octobre 1651

Monsieur, [a][1]

Voilà le meilleur et le plus intime ami que j’aie de deçà, que je vous adresse, qui est M. Séguy, [2] natif de Villefranche en Rouergue, [1][3] que je connais depuis 16 ans qu’il a toujours ici étudié dans la plus pure médecine. Je suis ravi que, passant par Lyon pour aller faire un tour en son pays, il puisse avoir l’honneur de vous voir et de vous saluer. Ce lui est un grand avantage, en chemin faisant, d’avoir ce bonheur de connaître et de parler à un homme de votre mérite. Je voudrais bien que pareille commodité se présentât pour moi. Quanti complexus, quæ gaudia ! [2][4] mais heu me miserum ! [3][5] J’ai montré à M. Séguy votre livre d’Avignon et le beau passage de la politique des juifs provençaux, laquelle s’y est fort bien pratiquée depuis ce temps-là jusqu’au présent, principalement dans Aix à cause du parlement[6] et dans Marseille [7] à cause du commerce et des marchands forains qui y abordent à toute heure. [4][8][9] Pour M. Séguy, mon bon ami, je vous le recommande très précisément, et de meliore nota ; velim quoque faciat ut intelligas meam commendationem tibi fuisse gratissimam[5] Il est fort honnête homme et fort discret. Excusez tant d’importunité que je vous donne. Je vous baise les mains, et à M. de Label, avec dessein d’être toute ma vie, Monsieur, votre, etc.

De Paris, ce 4e d’octobre 1651.



Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 4 octobre 1651

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(Consulté le 24/04/2024)

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