L. 790.  >
À Charles Spon,
le 1er août 1664

Monsieur, [a][1]

L’entrée du légat [2] a été différée. Il est à Fontainebleau [3] où il traite de ses affaires avec Messieurs les députés du Conseil. On dit qu’il fut hier enfermé trois heures dans son cabinet avec M. de Lionne. [4] Tout le monde parle de son entrée, mais personne n’en sait rien. Se fera-t-elle ou non ? c’est un grand problème. Mais en attendant que le temps nous en éclaircisse, je vous dirai que les jacobins du faubourg Saint-Honoré [5][6][7] ont perdu leur procès à la Grand’Chambre et qu’ils sont obligés de déguerpir du mont Valérien, [8] qu’ils avaient occupé par force sur les prêtres reclus et les ermites qui y demeuraient, et qui en avaient été chassés par ces maîtres moines. Ne diriez-vous pas qu’ils se persuadent que tous les biens sont communs et qu’il n’est question que de prendre ? On se loue ici de la justice que la Cour a rendue en cette occasion. [1] Je suis, etc.

De Paris, ce 1er août 1664.



Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 1er août 1664

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(Consulté le 25/04/2024)

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