L. latine 76.  >
À Johannes Antonides Vander Linden,
le 23 février 1657

[Ms BIU Santé no 2007, fo 54 ro | LAT | IMG]

Au très distingué M. Johannes Antonides Vander Linden, à Leyde.

Très éminent Monsieur, [a][1]

M. Riolan, notre très illustre ancien, est mort d’une hématurie avec fièvre continue gangreneuse, le lundi 19e de février, âgé de 77 ans. [1][2][3][4] Il avait reçu et vu vos Selecta medica ; [2][5] il m’avait promis son Celse[6] mais je ne l’ai pas car la force du destin ne l’a pas permis. S’ils mettent ce livre en vente, j’offrirai prières et argent pour l’obtenir. Il avait aussi dit qu’il vous écrirait pour vous remercier de votre cadeau. J’ai perdu un honorable maître et un très doux ami : les bons s’en vont, les mauvais restent en vie, pour s’amender à la fin ou périr misérablement. Cum rapiant mala fata bonos, etc. [3][7] Le chagrin m’empêche d’en écrire plus. Vale et aimez-moi.

Votre G.P. de tout cœur.

De Paris, ce vendredi 23e de février 1657.



Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johannes Antonides Vander Linden, le 23 février 1657

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(Consulté le 25/04/2024)

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