L. latine 216.  >
À Johann Georg Volckamer,
le 26 octobre 1662

[Ms BIU Santé no 2007, fo 116 ro | LAT | IMG]

Au très distingué M. Johann Georg Volckamer, docteur en médecine à Nuremberg.

Très distingué Monsieur, [a][1]

Aujourd’hui je vous écris surtout pour vous faire savoir que je suis en vie et me porte bien, et que je vous suis entièrement dévoué et tout à fait attaché pour quantité de raisons. J’ai reçu hier matin de votre part, par M. Nicolas Picques, [2] votre splendide paquet qui a été arrêté en chemin pendant tant de mois. J’y ai trouvé votre petit billet où vous me promettez plus longue et meilleure lettre, et je souhaite fort qu’elle me parvienne ; mais en attendant, puissent les dieux vous être favorables et vous conserver. J’y ai aussi découvert les deux livres que j’avais envoyés au très distingué M. Rolfinck ; [3] plût au ciel qu’il les eût gardés par égard pour moi et qu’il eût voulu les tenir pour siens. [1] Je suis disposé à vous rembourser ce que vous avez dépensé pour le paquet : envoyez-m’en le compte quand vous voudrez. J’ai ici à vous expédier un grand livre excellemment relié, où il y a de nombreux portraits de rois, de reines, de nos princes et de leurs épouses, de quelques cardinaux et de quantité de nobles ; [2] mais il n’y en a aucun appartenant à la famille des savants ; j’en ai cependant réuni quelques-uns et les y joindrai. Je vous ferai parvenir ce livre par l’intermédiaire de notre ami Spon pour qu’il vous soit plus sûrement remis. [4] Je salue MM. les très distingués Felwinger, [5] Rolfinck, Conring, [6] et les autres qui voient nos affaires d’un bon œil ; mais vous, très distingué Monsieur, qui êtes si obligeant et si éminent parmi les meilleurs, continuez de nous aimer. Vive et vale et soyez-nous favorable.

De Paris, ce jeudi 26e d’octobre 1662.

Votre Guy Patin de tout cœur.

[Ms BIU Santé no 2007, fo 116 vo | LAT | IMG] Votre M. Felwinger semble avoir écrit bien des choses que je n’ai pas vues : je n’ai en effet de lui qu’un livre de Ratione ditescendi, un opuscule de Senatoribus et ses Dissertationes politicæ, in‑8o, de 1661. On loue cependant ses commentaires de Disputatione et de Tyrannide, et d’autres encore ; [3] s’ils sont en vente, je vous prie de me les acheter ; tout comme les ouvrages suivants d’autres auteurs qu’a loués le même Felwinger dans ses Dissertationes politicæ, tels que le Collegium politicum de Hensler, Obrecht in Secretis politicis, etc. [4][7][8]



Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johann Georg Volckamer, le 26 octobre 1662

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(Consulté le 20/04/2024)

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