L. française reçue 11.  >
De Nicolas Belin,
le 1er août 1656 (?)

Monsieur, [a][1][2]

Je me vois obligé de me justifier auprès de vous, mais je ne sais de quoi : mon père [3] m’a dit que vous vous plaigniez de ce que je vous ai écrit quelque chose qui offense M. Riolan ; [4] je n’ai pas la mémoire assez heureuse après cinq ou six lettres de me souvenir de ce que j’ai écrit. S’il m’est échappé de dire quelque chose contre M. Riolan, je me serais étrangement oublié, sachant qu’il est votre intime ami et qu’il a été le maître de mon père. Mais quoi que ce puisse être, je suis tout prêt de vous en rendre raison et de vous satisfaire en tout ce que vous désirerez ; et quand même j’aurais raison, je l’abandonnerai plutôt que de me départir de votre amitié, que je chérirai le reste de mes jours. C’est pourquoi je m’engage à vous contenter sur ce que vous vous plaignez de mes lettres lorsque je le saurai, et vous assure que je suis plus que personne au monde, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.

Belin.

À Troyes ce 1er d’août, à mon retour des eaux de Sainte-Reine. [5]



Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – De Nicolas Belin, le 1er août 1656 (?)

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(Consulté le 29/03/2024)

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