L. 15.  >
À Claude II Belin,
le 18 janvier 1633

Monsieur, [a][1]

Je vous remercie des deux lettres que vous m’avez depuis peu envoyées, la première desquelles fut apportée céans tandis que j’étais en Picardie, où j’étais allé rendre les derniers devoirs à mon père [2][3] qui y mourut mercredi dernier, 12e de ce mois. Je reçus moi-même la seconde, mettant pied à terre du dit voyage, laquelle me servit de consolation dans le regret que j’avais d’un si malheureux voyage, qui ne fut pourtant que de quatre jours, pour les grandes affaires qui me rappelaient de deçà. J’ai pareillement reçu le paquet de M. Angenost, que je fus hier au matin chercher chez M. Barat, [1][4] mais il ne devait arriver qu’hier au soir, comme il fit, dans le coche. J’y fusse retourné aujourd’hui à quelque heure, mais il m’a prévenu, [2] m’ayant lui-même apporté d’assez matin votre paquet, duquel je vous remercie bien humblement, et monsieur votre frère [5] aussi, duquel, à votre première, je vous prie me mander si je puis avoir espérance de le revoir quelque jour en cette ville, désirant encore apprendre de lui beaucoup de particularités que peu de gens savent bien comme lui. Quant au dispensaire [6] duquel est fait mention dans l’arrêt qu’avez reçu, [7] je vous dirai que nous n’en avons aucun. [3] La Cour de Parlement a autrefois ordonné que douze anciens médecins y travailleraient, quelqu’un leur ayant remontré que c’était chose fort utile ; mais la mort ayant diminué, voire remporté ledit nombre, notre Faculté ne s’est jamais bien accordée à y en substituer d’autres, ceux qui avaient été délégués en leur place étant de différents avis, les uns disant que Natura gaudet paucis[4] que pour bien faire la médecine il ne faut guère de remèdes et encore moins de compositions, la quantité desquelles est inutile et plus propre à entretenir la forfanterie des Arabes [8] au profit des apothicaires [9] qu’à soulager des malades, lesquels un simple purgatif opère quelquefois autant qu’une médecine où y entreront trois ou quatre compositions. [10] Pour moi, je suis de l’avis de MM. les Piètre, [11][12][13][14][15][16][17][18][19] qui ne veulent ad bene medendum quam pauca, sed selecta et probata remedia[5] Moi, qui ai appris par maintes expériences sur moi et sur autrui que l’infusion de trois gros de séné [20] en un verre d’eau purge aussi bien, voire plus sûrement qu’un tas de compositions arabesques, toutes sortes d’humeurs peccantes, [6] je rends la pharmacie la plus populaire qu’il m’est possible, [7] ordonnant tous les jours chez mes malades euporista et facile parabilia remedia[8] afin d’en sauver la peine aux apothicaires, qui ne trouvent cela guère bon ; mais je ne me soucie ni d’eux, ni de ce qu’ils disent de moi, m’en trouvant bien, en ne foulant pas ma conscience, [9] ni n’engageant mon honneur, ni la bourse de mes malades ; joint que le peuple est tellement lassé de leur tyrannie barbaresque et de leur forfanterie bézoardesque [21] qu’il est toujours bien aise, à quelque prix que ce soit, d’échapper de leurs mains. Pas un de notre Compagnie n’approuve leur insatiable avarice, laquelle a bien été châtiée depuis sept ou huit ans que nous leur avons fait la guerre, combien que parmi nous il y ait quelques faux frères qui les courtisent en derrière, exigui cuiusdam lucri gratia[10] sans la connivence desquels nous en serions bientôt venus à bout malgré le grand pouvoir qu’ils prétendent avoir. Dans la plupart des grandes maisons il n’y a plus d’apothicaires. C’est un homme ou fille de chambre qui fait et donne les lavements, [22] et les médecines aussi, que nous réduisons la plupart en jus de pruneaux [23] laxatif, ou bouillon de séné avec un jus de citron, [24] ou d’orange, [25] ou de verjus, [11][26] ou tisane [12][27][28] laxative de casse [29] et séné, [13] selon l’appétit du malade. Je me souviens qu’au doyenné de M. Du Chemin, [30][31] deux fois la semaine on travaillait à cet antidotaire, mais les cinq doyens qui ont été depuis lui n’en ont point continué l’achèvement, lequel est pourtant bien avancé. [14] Les apothicaires d’ici se servent du dispensaire de Nicolas, ou de Bauderon ; [15][32] quelques-uns de Renou. [16][33] Pour moi, je crois qu’il n’y en a aucun de meilleur que celui du Médecin charitable[34] qui se trouve augmenté dans son livre, de l’impression de Jean Jost, [35] rue Saint-Jacques, [36] au Saint-Esprit, car deux ou trois autres éditions qui se voient sont imparfaites et contrefaites. [17][37] Il vend même lesdites compositions en sa maison, fort bien faites et à prix fort raisonnable, d’où j’en envoie quérir quand j’en ai besoin pour quelque malade. Quant à vos papiers, je les verrai et vous en rendrai compte dans huit jours, Dieu aidant. J’ai céans l’Histoire de Dupleix, [18][38] de laquelle je me suis servi pour apprendre le grand chemin de l’histoire, < et > en laquelle j’ai toujours trouvé une assez exacte chronologie ; du reste, je la prise beaucoup moins que celle de M. de Thou, [39] laquelle j’estime par-dessus toute autre être propre aux hommes lettrés, et aux esprits libres qui ne savent flatter et qui nomment les choses par leur nom. Les honnêtes gens du Pays latin [40] la liront toujours latine. [19] Le peuple curieux et les politiques français la liront traduite ; car pour les ligueurs, [41] s’ils ne sont repentis, je ne suis pas d’avis qu’ils y mettent le nez. Sed minimum excurret epistola[20] Je vous prie de croire que je suis, Monsieur, votre très humble et affectionné serviteur,

Patin.

De Paris, ce 18e de janvier 1633.


a.

Ms BnF no 9358, fo 21 ; Triaire no xv (pages 58‑62) ; Reveillé-Parise, no xii (tome i, pages 22‑24).

1.

Jean Barat, docteur en médecine de l’Université de Montpellier en 1635 (Dulieu), agrégé la même année au Collège des médecins de Troyes (Mémoire Coll. méd. Troyes, page 7), devait alors étudier à Paris.

2.

Précédé.

3.

Le dispensaire, pharmacopée ou antidotaire, est le Codex medicamentarius, c’est-à-dire le recueil contenant la liste et la description officielles des médicaments approuvés. Le plus ancien a été le De Compositione medicamentorum [La Composition des médicaments] de Galien, traduit en latin et imprimé pour la première fois par un médecin tourangeau, Martin Grégoire (Tours, 1548), qui est le prototype des pharmacopées. Les travaux des médecins arabes avaient inspiré l’Antidotaire Nicolas (Antidotarium Nicolaï) à Nicolas Præpositus [le Préféré], directeur de l’École de Salerne dans la première moitié du xiie s. (v. note [4], lettre 12). Une des premières éditions en a été publiée à Venise en 1471. Jusqu’à la découverte de l’imprimerie, médecins et pharmaciens en copiaient le manuscrit qu’ils se passaient de main en main, non sans en avoir quelquefois modifié le texte (Triaire).

Sprengel (tome 2, page 359‑360) :

« Nicolas Præpositus {a} ne doit pas être confondu avec l’Alexandrin du même nom (Nicolas Myrepse). {b} Il écrivit des antidotaires, dont celui d’Alexandrie emprunta un grand nombre de préparations ; peut-être aussi puisèrent-ils tous deux dans un ouvrage plus ancien. Il serait inutile de nous arrêter aux écrits de Nicolas de Salerne, car il suffit de savoir que ce sont des recueils de préparations plus absurdes les unes que les autres, auxquelles l’auteur donne quelquefois le nom d’un apôtre pour les mettre plus en crédit. »


  1. Ainsi surnommé parce qu’il était le chef (doyen) de l’École de Salerne, mais les autres détails de sa vie sont incertains ou inconnus.

  2. V. note [43] de la Leçon de Guy Patin sur le laudanum et l’opium.

La Faculté de médecine de Paris avait adopté l’Antidotaire Nicolas au xive s. En 1590 (v. note suivante), pour remédier à ce défaut de mise à jour, un arrêt du Parlement de Paris (auquel faisait allusion son arrêt de 1632 réglant le différend entre apothicaires et épiciers, v. note [19], lettre 7) avait ordonné que la Faculté rédigerait un dispensaire nouveau contenant les médicaments simples ou composés que les apothicaires devraient tenir en leur boutique. Malgré les représentations du Parlement, la Faculté ne se pressa pas, comme le dit Guy Patin, et ce travail ne fut terminé qu’en 1638 (Codex medicamentarius, v. note [8], lettre 44).

4.

« la Nature se contente de peu » (v. note [12], lettre 619).

Le Codex medicamentarius de 1638, juste après son Avis au lecteur (v. note [7], lettre 122), donne la copie de deux Extraits des registres de Parlement.

« Sur ce qui a été remontré à la Chambre des vacations par le procureur général du roi, qu’il a reçu plusieurs plaintes du désordre et confusion qui a glissé en l’exercice de médecine en cette ville de Paris, contre les règlements ci-devant faits, même par arrêt de l’an 1536, aussi peu exécuté qu’il est utile au public, et < à la > santé des particuliers, la plupart desquels se laissent facilement décevoir sous la qualité de médecin indifféremment prise, sans être approuvés par le Collège de la Faculté de médecine, suppliant la Chambre d’y pourvoir. Ledit arrêt de règlement vu, < et > matière mise en délibération, ladite Chambre a ordonné et ordonne que l’arrêt du mois d’août 1536 sera gardé, observé et entretenu selon sa forme et teneur ; et suivant icelui a fait et fait inhibitions et défenses à tous empiriques et autres non approuvés de la Faculté de médecine en l’Université de Paris, de pratiquer ni exercer l’art de médecine en cette ville et faubourgs de Paris, à peine d’amende arbitraire, et de plus grande punition s’il y échet. Fait aussi défenses sur mêmes peines à tous apothicaires et épiciers, {a} de donner aucune médecine aux malades sur autres recettes et ordonnances que des docteurs en ladite Faculté, ou qui seront approuvés d’icelle, des médecins ordinaires du roi et de ceux du sang royal, servant actuellement ; lesquelles ordonnances seront datées et signées ; et chacun an {b} le doyen, par l’avis de ladite Faculté, fera un rôle des noms et surnoms des médecins qui pourront pratiquer en ladite ville et faubourgs de Paris, lequel rôle sera par lui délivré aux gardes et jurés apothicaires, dont ledit doyen prendra une décharge. Outre fait défenses aux dits médecins de consulter avec lesdits empiriques, ni bailler attestation de la capacité d’aucun étudiant en médecine pour pratiquer, et aux juges d’y avoir égard. A enjoint et enjoint aux douze médecins nommés par l’arrêt du 25e d’octobre dernier, {c} ou à six d’entre eux, en l’absence des autres, de rédiger par écrit le dispensaire. Enjoint au prévôt de Paris < de > tenir la main à l’exécution du présent arrêt, ensemble l’arrêt donné en l’an 1536, et s’informer des contraventions. Fait en ladite Chambre des vacations le 12e de septembre 1598. Ainsi signé, Voysin. »

« Vu par la Cour la requête à elle présentée par le procureur général du roi, par laquelle, attendu que par arrêt du 3e d’août 1590, aurait été ordonné que, pour le bien public, la Faculté de médecine s’assemblerait pour élire dix docteurs d’icelle qui rédigeraient par écrit un dispensaire contenant les < médicaments > simples et composés que les apothicaires à Paris doivent tenir en leurs boutiques. Et depuis, ladite Cour, avertie de la négligence, aurait le 25e d’octobre 1597 nommé douze docteurs de la Faculté, auxquels ladite Cour aurait enjoint rédiger par écrit ledit dispensaire, et en certifier la Cour dans trois mois lors ensuivant. Et encore, par arrêt du 12e de septembre 1598, aurait été enjoint aux douze médecins nommés par l’arrêt d’octobre, ou à six d’entre eux, de rédiger par écrit ledit dispensaire. À quoi lesdits de la Faculté n’ont aucunement satisfait. Il requérait être ordonné que le doyen de ladite Faculté fera icelle assembler pour députer quatre docteurs de tout le Corps qui, avec le doyen de ladite Faculté, se chargeraient de satisfaire auxdits arrêts et d’en certifier la Cour dans trois mois, autrement y serait pourvu par la Cour. Tout considéré, ladite Cour ayant égard à ladite requête a ordonné et ordonne que l’assemblée sera faite de ladite Faculté de médecine pour députer quatre docteurs d’icelle, lesquels avec le doyen de ladite Faculté seront tenus satisfaire auxdits arrêts dans trois mois pour toutes préfixions et délais ; leur enjoint en certifier la Cour dans ledit temps ; autrement, à faute de ce faire ledit temps passé, sera fait droit sur les conclusions dudit procureur général ainsi qu’il appartiendra par raison. Fait en Parlement le 20e de décembre l’an 1599. Ainsi signé, Voysin. »


  1. V. note [15], lettre 544.

  2. Chaque année.

  3. 1597.

5.

« que peu de remèdes pour bien soigner, mais choisis et éprouvés ».

Les Piètre étaient une grande famille d’éminents médecins parisiens, que Guy Patin tenait dans la plus haute estime et dont plusieurs membres furent ses maîtres et amis.

Patin a très abondamment chanté les louanges de la famille Piètre à l’intention de ses correspondant car, ayant fort peu publié, ils n’étaient gère connus en dehors de Paris.

6.

Purgatif d’origine végétale, le séné venait d’Égypte. Son nom est directement issu de l’arabe (sena, senna en néolatin) ; il portait aussi celui de folia orientalia medicinalia (feuilles médicinales d’Orient). On distinguait deux sortes de séné suivant la forme de ses feuilles : les unes, obtuses (arrondies), venaient de cassia obovata, et les autres, aiguës (pointues), de deux plantes différentes, cassia lanceolata et cynanchum argel ou olœifolium (pour la ressemblance de ses feuilles à celles de l’olivier).

Ces trois composés n’étaient guère cultivés, mais poussaient à l’état naturel, principalement sur les rives du Nil. Les Arabes de la tribu des Abbadès se livraient principalement aux deux récoltes annuelles de ces feuilles : la première était la plus abondante, après les pluies d’été, à la fin d’août ou au commencement de septembre ; la seconde, en avril, était moindre et manquait parfois (v. note [7], lettre 625, pour la confection ultérieure du séné). La composition du séné variait dans sa richesse en cassia lanceolata, ingrédient le plus estimé.

Les médecins arabes ont les premiers employé le séné en médecine et de tous les médicaments qu’ils ont mis en vogue, aucun n’a eu de succès plus soutenu. On en trouve la première trace dans Sérapion (ixe s., v. notule {a}, note [55], lettre latine 351) ; il était inconnu d’Hippocrate et de Galien.

Le séné n’a qu’une seule propriété, mais bien caractérisée et très sûre : c’est un bon purgatif, un évacuant fidèle du canal intestinal, agissant ordinairement sans douleurs ni coliques, et toujours avec certitude. Presque tous les purgatifs mentionnés par Guy Patin contenaient du séné : électuaire de psyllium, lénitif, catholicon etc. (Mérat in Panckoucke, 1821).

Le séné n’a pas disparu de la pharmacopée française : il entre encore dans la composition d’une trentaine de médications laxatives, mais il est plus prisé des constipés que du corps médical (sauf, sous le nom d’X-Prep, pour la purge drastique qui doit précéder un examen endoscopique du côlon).

Dans sa Méthode d’Hippocrate (Paris, 1648, v. note [2], lettre 158), Charles Guillemeau termine sa liste des purgatifs recommandables par le séné :

« J’y ajoute surtout le séné ou, pour mieux dire, le sain, qui est comme le roi des médicaments purgatifs, duquel qui ne sait les propriétés et les vertus excellentes, celui-là sans doute est vraiment étranger et ignorant en matière de médecine. Au contraire, quiconque le connaît par ses causes et par ses effets, ne feint point de le nommer un tout-remède, un tout-utile, comme celui qui tire dehors toute humeur ennemie, et à qui doivent céder ou crever tous les fourneaux des coupe-bourses paracelsistes, et toutes leurs impostures recuites. Car il ne s’est jamais vu qu’il ait ou rongé les intestins, ou irrité le sang, ou embrasé les viscères. Il purge bénignement, sûrement, promptement. Pas une de ses qualités n’est nuisible. Il n’a jamais fait et jamais il ne fera mal à personne, donné à propos par notre dogmatique. Il est bon aux enfants, meilleur aux vieillards et ne nuit point aux femmes enceintes. » {a}


  1. Ce livre contient une riche observation sur le séné, à laquelle Patin a probablement mis la main.

La pharmacopée de Patin, fidèle d’entre les fidèles aux préceptes des médecins de l’Antiquité, n’allait pas sans quelques contradictions : d’un côté, il condamnait la thériaque et le mithridate (v. note [9], lettre 5), bien qu’ils fussent recommandés par Galien en personne ; et de l’autre, il ne tarissait pas de louanges sur le séné, bien qu’il appartînt à l’héritage médicinal des Arabes, qu’il haïssait globalement plus que la peste (v. note [4], lettre 5).

7.

Populaire est à prendre ici dans le sens de simple, honnête et accessible à tous.

8.

« des remèdes faciles à se procurer et bon marché ».

9.

Fouler : salir, offenser, gâter (Furetière).

10.

« par faveur de partager un peu de leur bénéfice ».

11.

Chomel (1741) a décrit ce qu’on tenait alors pour les vertus médicinales du citron et de l’orange, fruits qu’on faisait surtout venir d’Italie et de Provence.

Le verjus est le « suc qu’on exprime des raisins avant leur maturité. Il a une couleur verdâtre, et un goût acide et styptique [resserrant]. On appelle le verjus de grain, le grand cuisinier » (Trévoux).

« Selon Galien, le verjus est bon à toutes sortes de maladies chaudes. Comme il est tout à fait aigre, il ne peut être que réfrigératif et profitable à toutes ardeurs, soit qu’on l’emploie à l’orifice de l’estomac, ou aux flancs, ou à quelque partie du corps que ce soit qui ait besoin d’être rafraîchie. Le verjus ne diffère du vin qu’à cause que sa chaleur est moindre. Comme cette chaleur est légère et qu’elle digère moins les parties terrestres qu’il contient, cela le fait participer quelque peu de la saveur austère. Quoique Galien ait dit qu’il est aigre, il ne peut pourtant pénétrer profondement comme le vinaigre, n’ayant en soi aucune chaleur ni acrimonie, mais seulement une forte astriction [v. note [8] de la leçon de Guy Patin sur le laudanum et l’opium] » (Thomas Corneille).

12.

tisane (mot que Guy Patin écrivait à l’ancienne, ptisane, suivant l’étymologie grecque, ptisanê, écrasé, pilé, en sous-entendant krithê, orge) : « potion rafraîchissante faite d’eau bouillie avec de l’orge et de la réglisse. On y ajoute quelquefois du chiendent, de l’oseille, du séné, pour la rendre laxative, purgative. La plupart des infusions des médecins se font dans la tisane. On ôte le vin à tous les fébricitans et on les réduit à la tisane » (Trévoux).

13.

La Casse, Cassia fistula, est le fruit d’un grand arbre qui croît naturellement en Égypte et dans les Indes Orientales, qu’on appelle vulgairement caneficier. Cet arbre, ressemblant beaucoup à un noyer, s’élève à 40 ou 50 pieds de haut et acquiert une grosseur énorme. Les fruits sont des gousses ligneuses, dures, cylindriques, d’environ un pied et demi de long sur un pouce de diamètre. L’intérieur de la gousse est garni de petites cloisons membraneuses qui renferment chacune une petite semence enveloppée d’une pulpe noirâtre, d’une saveur douce et sucrée. Il n’y a que la pulpe qui serve en médecine. On la conserve dans des vases de faïence placés dans un lieu sec et frais. On en fait aussi un extrait par le moyen de la décoction. Ce qu’on appelle dans les pharmacies électuaire de casse est un mélange d’extrait de casse, de manne, de pulpe de tamarins et de sirop résolutif de roses.

La casse est un purgatif très doux, mais qui n’agit qu’à la dose d’une once et demie à deux, délayées dans une assez grande quantité de véhicule, ce qui la rend peu agréable à prendre ; aussi, pour en diminuer le volume, on y ajoute ordinairement quelque autre purgatif plus énergique. La casse est sujette à fermenter et à s’altérer ; alors elle occasionne des flatuosités, des tranchées, elle irrite sensiblement la contractilité fibrillaire de l’estomac et des intestins. Quelquefois les coliques qu’elle occasionne sont dues à un peu de cuivre provenant des bassines où l’on prépare la casse, qui contient un acide qui agit sur le métal (Cadet de Gassicourt in Panckoucke).

14.

André Du Chemin avait été doyen de la Faculté de médecine de Paris d’avril 1623, à novembre 1624 (v. note [1], lettre 7). Alors en cours, l’établissement de l’Antidotaire de la Faculté de médecine de Paris fut, en France et en son temps, l’événement pharmaceutique le plus considérable du premier xviie s. L’ouvrage tardait tant à paraître parce que les docteurs régents ne parvenaient pas à se mettre unanimement d’accord sur un seul et unique principe médicamenteux : l’antimoine (v. note [8], lettre 54), et tout particulièrement sa préparation sous forme de vin émétique. Dans son Antimoine justifié et l’antimoine triomphant… (1653, pages 193‑199 ; v. note [21], lettre 312), Eusèbe Renaudot s’est complu à extraire des Comment. F.M.P. les interminables travaux et débats de la Faculté, pour en fournir un résumé fidèle :

« Lundi 30e janvier 1623, tous les docteurs ayant été spécialement convoqués par Me Michel Seguin, doyen, afin que conformément aux arrêts de la Cour de parlement, {a} on eût à nommer les docteurs en médecine qui prissent le soin de dresser l’Antidotaire, la Faculté commit la charge à 18 d’entre eux de s’employer à cet ouvrage. Pour cet effet, le 4e janvier ensuivant, {b} les docteurs députés s’étant trouvés dans les Écoles et ayant partagé cette besogne en neuf sections, il fut ordonné que chacune serait examinée par deux de ces docteurs qui en feraient après cela leur rapport à toute la Compagnie. Me Jean Des Gorris et Me Denis Le Soubs eurent les eaux distillées, les vins et autres liqueurs en partage. Les sirops, hydromels, conserves et confits échurent à Me Simon Bazin et Me Jean Mannoir. Les hières {c} et électuaires purgatifs furent donnés à Mes Philippe et Gabriel Hardouin de Saint-Jacques, pour en faire l’examen. Celui des pilules fut commis à Me André Du Chemin et Me Jean Martin. Me Charles Bouvard {d} et Me Jean Akakia entreprirent les antidotes ; comme firent Me Jacques Perreau et Me Michel de La Vigne, les trochisques ; {e} Me Nicolas Piètre et Me René Moreau, les huiles. Me Jean Riolan {f} et Me Claude Gervais, qui faisait lors charge de censeur des Écoles, eurent celle de censurer les onguents ; comme firent Me Pierre Seguin et Me Jean Tournier {g} les emplâtres. Le zèle d’un chacun fut si grand au commencement, qu’on s’assembla deux fois la semaine dans nos Écoles, où non seulement les docteurs députés, mais plusieurs de la Compagnie se trouvèrent assidûment, pour y donner leurs avis touchant le choix, la préparation et les mélanges des médicaments ; et après en être convenus, on les pratiqua publiquement durant 14 ans. Cette ardeur qu’on avait fait paraître d’abord s’étant beaucoup ralentie, elle fut réveillée par les soins de Me Philippe Hardouin de Saint-Jacques, doyen de la Faculté ; lequel l’ayant à ce dessein convoquée le 31e janvier 1637, et fait savoir que notre Antidotaire, qui avait été compilé par les commissaires nommés dans le doyenné de Me Michel Seguin et confirmés sous celui de Me André Du Chemin, était presque entièrement achevé, et qu’il en requérait l’impression être faite ; tellement que {h} la Faculté, par un très judicieux décret, ordonna qu’il serait encore de nouveau examiné par ces mêmes délégués, ou autres qui seraient nommés en la place de ceux d’entre eux qui étaient absents ou décédés, afin qu’il n’y eût rien à désirer à une pièce de cette conséquence ; permettant après ce second examen l’impression et la publication en être faite par les ordres de mondit sieur de Saint-Jacques, lors doyen, qui conclut aux mêmes fins. Les belles productions ne se peuvent utilement éclore qu’à loisir. Celle-ci, qui requérait divers éclaircissements sur quantité de remèdes, la plupart contestables, avait besoin de ce temps pour être bien reçue, et pouvoir exposer sans aucun scrupule ces remèdes, qui furent tous examinés, non seulement par les docteurs qui en avaient particulièrement la charge, mais par tous leurs collègues qui avaient droit de suffrage en toutes les assemblées qui se firent pour en aviser. La plus nombreuse fut celle du 23e avril ensuivant, {i} où tous les docteurs ayant été convoqués par article spécial pour donner leurs avis touchant l’impression de cet Antidotaire, elle fut accordée à condition que chacun des députés rapporterait à la Faculté son sentiment touchant les remèdes de leur ressort, afin que tous les autres docteurs eussent à délibérer sur les difficultés qui pourraient naître en ces matières et que, les voix étant supputées, {j} le doyen conclût selon leur pluralité ; {k} et pour y procéder plus mûrement, il fut ordonné qu’on se rendrait réglément deux fois la semaine dans les Écoles d’en haut pour donner la dernière main à cet ouvrage. La première et seconde section, concernant les eaux distillées et les sirops, passèrent dans l’approbation de la Faculté sans qu’elle y trouvât rien à censurer. Il y eut plus de difficulté le 20e juin audit an dans l’examen des purgatifs, dont la conséquence ayant été jugée plus grande que des autres remèdes altératifs, il survint quelque contraste dans les avis touchant les hières, qui furent néanmoins admises avec l’hydragogue décrit dans le Code, aussi bien que l’électuaire Diasaru de Fernel, propre à purger par le vomissement les humeurs pituiteuses et grossières contenues dans le ventricule {l} et les autres parties voisines. Mais sur la proposition qui fut faite que ce remède était ordinairement de peu d’efficace, et que pour faire une évacuation plus considérable le vomitif d’antimoine était plus convenable, son vin émétique fut publiquement proposé aux assistants pour suppléer au défaut de ce faible vomitif, plus propre à émouvoir qu’à évacuer suffisamment, et pour être substitué à l’ellébore des anciens, dont l’usage fut jugé périlleux pour les convulsions et autres fâcheux symptômes qu’il ne produit que trop souvent. Après diverses contestations faites de part et d’autre, enfin il fut résolu que le vin émétique du safran des métaux serait inséré parmi les purgatifs de cette même classe. Ce furent les sentiments de feu Mes Jacques Cousinot, {m} premier médecin du roi, Gabriel Hardouin de Saint-Jacques, Jean de Bourges, Jacques Jouvain, Jean Vacherot, Nicolas Héliot, Hugues Chasles, Mathurin Denyau, et de la plus grande partie des autres docteurs qui étaient présents à cette action, dont les voix ayant été supputées par Me Philippe Hardouin de Saint-Jacques, doyen, il conclut suivant la pluralité d’icelles, et à la manière accoutumée, à ce que le vin émétique d’antimoine fût rédigé en la section des remèdes purgatifs. Les sections suivantes de ce qui restait de médicaments à examiner furent parachevées chacune en leur ordre, qui fut si ponctuellement observé que le 20e octobre de ladite année 1637 on accomplit cette pièce tant désirée de tout le monde, l’Antidotaire de la Faculté de médecine de Paris, après avoir travaillé sept mois consécutifs à le purger de remèdes inutiles ou dangereux. Ledit sieur de Saint-Jacques, doyen, aux veilles et aux travaux infatigables duquel est due la principale gloire de cet excellent ouvrage, n’en eut pas plus tôt fait son rapport à la Compagnie, qu’elle ordonna que cet Antidotaire serait mis en lumière dans la forme qu’il avait été compilé par les docteurs commis à cette fin, et approuvé par tous les autres qui avaient assisté aux assemblées, où chaque remède fut proposé en son rang pour y être réformé et corrigé, en cas qu’on eût quelque raison de le faire. Et bien qu’on y eût par ce moyen employé toute l’exactitude possible, néanmoins notre Faculté, pour rendre cette édition plus recommandable et ôter tous les sujets de plainte à ceux qui voudraient quelque jour y trouver à redire, ne voulut point qu’on travaillât à son impression, qu’au préalable il n’eût été de nouveau mis au net et lu publiquement par le doyen ; ce qui fut exécuté de point en point en cinq assemblées tenues dans les hautes salles de nos Écoles les 27e octobre, 10, 14, 17 et 22 novembre ensuivants, que tous les remèdes compris dans ce Code furent lus hautement et distinctement ; après laquelle lecture, il fut conclu dans cette dernière séance du 22e novembre qu’il serait imprimé et mis en lumière de la façon qu’il avait été décrit, et lu en présence des docteurs qui s’étaient trouvés en ces cinq assemblées. Cette affaire ainsi réglée par le consentement unanime de toute la Faculté qui avait eu la communication du vin émétique, aussi bien que des autres remèdes, auxquels la plus grande partie de l’École avait donné ses suffrages, le doyen travailla si vigoureusement à l’édition de cet Antidotaire qu’il fut mis au jour l’an 1638 avec un tel applaudissement de tous les docteurs, que pour lui en témoigner leurs sentiments, on le remercia le 16e octobre de la même année, au nom de toute la Compagnie, d’avoir employé ses soins à la publication de cet ouvrage si nécessaire à l’accomplissement de la médecine ; et pour marque d’une entière satisfaction, il fut arrêté qu’on apposerait à son frontispice les noms et surnoms de tous les docteurs régents de la Faculté de Paris ; lesquels y ayant été mis au nombre de 110, ils servent d’une approbation authentique au vin émétique, aussi bien qu’aux autres remèdes qui y sont compris. »


  1. V. supra note [3].

  2. 1624.

  3. Compositions purgatives.

  4. Charles i Bouvard.

  5. Pastilles (v. note [7], lettre latine 341).

  6. Jean ii Riolan.

  7. Jean Tournier (v. note [44], lettre 183).

  8. Tant et si bien que.

  9. 1637.

  10. Comptées.

  11. Majorité.

  12. Estomac.

  13. Jacques ii Cousinot.


Toute la Compagnie allait donc finir par approuver le vin émétique, et tel fut le germe de l’ardente querelle qui a agité Guy Patin et ses comparses tout au long de sa Correspondance ; ce fait en est absolument indissociable.

15.

Pharmacopée (Lyon, 1588, in‑8o, pour la 1re édition qui fut suivie de nombreuses autres, avec des traductions en latin, anglais et allemand) de Brice Bauderon (Paray-le-Monial 1539-Mâcon 1623). Docteur de l’Université de médecine de Montpellier, Bauderon s’était établi à Mâcon où il pratiqua pendant 50 ans avec grande réputation. Outre sa Pharmacopée, il a publié sur la fin de sa vie une synthèse de son expérience médicale (T in Panckoucke) :

Praxis medica in duos tractatus distincta : in primo de febribus essentialibus ; in secundo de symptomatibus et morbis internis, a capite et pedes usque.

[Pratique médicale divisée en deux traités : le premier sur les fièvres essentielles ; le second sur les symptômes et les maladies internes, depuis la tête jusqu’aux pieds]. {a}


  1. Paris, Sébastien Cramoisy, 1620, in‑4o.

16.

Jean de Renou (Renodæus, Coutances 1568-1620) avait été reçu docteur régent de la Faculté de médecine de Paris en 1598. Guy Patin citait ici le Dispensatorium galenico-chymicum [Dispensaire galénico-chimique] qui a fait tout son renom, dont l’édition la plus complète est :

Dispensatorium medicum, continens Institutionum pharmaceuticarum lib. v. de Materia medica lib. iii. Pharmacopœam itidem sive Antidotarium varium et absolutissimum, auctore Joan. Renodæo Medic. Paris. Regio. Opus hac tertia editione ab auctore infinitis locis emendatum et immutatum, tertia plusquam parte auctum, ac suis indicibus necessariis instructum. Cui accessit Nicolai Epiphanii med. nobiliss. Pharmacon. Empirica.

[Dispensaire médical contenant cinq livres d’Institutions médicale, trois livres sur la Matière médicale, ainsi que la Pharmacopée ou Antidotaire riche et très complet, par Jean de Renou, médecin du roi à Paris. Troisième édition de cet ouvrage que son auteur a corrigé et remanié en d’infinis endroits, augmenté plus que d’une troisième partie et accompagné des index nécessaires. On y a ajouté les Médicaments empiriques du très célèbre médecin Nicolas Epiphanius]. {a}

Paris, Societa Minima [petite Société (d’imprimeurs)], 1623, in‑4o. {b}


  1. Epiphanii Empirica 1561. 21. Aprilis, fuit is Empiricus Medicus in Græcia perigrinatus, quem Gesnerus adolescens cognivit, et ex cuius libro, qui hic est, quædam descripsit in libro suo, quem inscripit Euonymus [Empiriques d’Epiphanius, 21 avril 1561, médecin empirique qui voyagea en Grèce ; Gesner l’a connu dans sa jeunesse et a tiré du traité que voici la matière du livre qu’il a intitulé Euonymus] {i} (pages 383‑495).

    1. Conradi Gesneri Medici et Philosophi Tigurini Euonymus, sive de Remedijs secretis, pars secunda : nunc primum opera et studio Caspari Wolphii Medici, Physici Tigurini, in lucem editus… [Le Fusain de Conrad Gesner (v. note [7], lettre 9), médecin et philosophe de Zurich, our seconde partie des Remèdes secrets. Publié pour la première fois par l’étude et les soins de Caspar Wolphius, médecin et naturaliste de Zurich…] (sans lieu ni nom ni date [Zurich, 1569], in‑8o).

  2. Première édition à Paris, 1608, in‑4o ; traduction française par Louis i de Serres (v. note [37], lettre 104), parue à Lyon en 1626, et 1637 (v. note [13] de la Leçon de Guy Patin sur le laudanum et l’opium), et anglaise, par Richard Tomlinson, Londres, 1657.

17.

Dix-septième édition du Médecin charitable de Philibert Guybert (v. note [25], lettre 6), à laquelle Guy Patin avait grandement contribué : Les Œuvres charitables de Philibert Guybert… savoir : le Médecin charitable, le Prix et valeur des médicaments, l’Apothicaire charitable, la Manière d’embaumer les corps morts, et les Tromperies du bézoard découvertes (Paris, Jean Jost, 1632, in‑12).

Jean Jost, libraire-imprimeur parisien, reçu en 1628, avait débuté comme apprenti chez François Huby en 1610. Adjoint en 1641, il avait ouvert une officine rue Saint-Jacques avec pour enseigne Au Saint-Esprit ou Au Soleil d’or (près de la fontaine Saint-Séverin) ; son neveu, Jean ii Jost, y fit ses années d’apprentissage à partir de 1641 (Renouard). Guy Patin était ami et médecin de Jean Jost, qui mourut le 8 novembre 1655 à la suite d’une prise d’antimoine (v. lettre du 16 novembre 1655 à Charles Spon). La phrase suivante dit que Jost se livrait aussi à la pharmacie illicite, avec la bénédiction de Guy Patin (qui y a corrigé « il vend lui-même » en « il vend même »).

18.

V. note [9], lettre 12.

19.

« On appelle l’Université et les collèges le Pays latin, ce qui se prend souvent pour pédanterie » (Furetière). La locution servait à désigner la partie de Paris où l’on parlait latin, ce qu’on appelle encore aujourd’hui le Quartier latin. Guy Patin voulait ici parler plus généralement des gens qui savent et cultivent la langue latine. V. note [4], lettre 13, pour les Historiæ sui temporis de Jacques-Auguste i de Thou.

20.

« mais ma lettre va dépasser un peu » : Guy Patin arrivait au bas du verso de sa feuille, et devait cesser d’écrire afin de laisser la petite marge requise pour rédiger l’adresse, puis plier et cacheter sa lettre.

Opposés ici aux « politiques français » ou bons Français (v. note [38], lettre 6), les ligueurs avaient été, au cours des Guerres de Religion, des Français ultracatholiques qui, pour éradiquer le calvinisme dans le royaume, s’étaient constitués à partir de 1576 en Ligue catholique, sainte Ligue ou sainte Union, avec l’appui du pape Sixte v (Sixte Quint), du roi d’Espagne, Philippe ii, et des jésuites. Les actions les plus fameuses des ligueurs à Paris ont été le massacre de la Saint-Barthélemy (24 août 1572, v. note [30], lettre 211) et l’insurrection (journée des barricades, 12 mai 1588, v. note [2], lettre 81) qui mena à l’expulsion du roi Henri iii hors les murs de la ville. La Ligue ne parvint pas à s’opposer à l’ascension de Henri iv et connut ses derniers soubresauts durant son règne (1594-1610), pour être remplacée, en esprit sinon en actes, par le parti dévot. Le duc de Guise, Henri le Balafré (v. note [1], lettre 463), assassiné à Blois le 23 décembre 1588 lors des états généraux, est resté comme le plus célèbre des chefs ligueurs. L’opposition à la Ligue et à ses suppôts était l’un des plus solides fondements du tempérament politique de Guy Patin, tout comme de l’historien Jacques-Auguste i de Thou (v. note [4], lettre 13).


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 18 janvier 1633

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(Consulté le 23/04/2024)

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