L. 62.  >
À Claude II Belin,
le 25 octobre 1641

Monsieur, [a][1]

J’ai enfin vu monsieur votre fils, [2] qui est un beau garçon, bien fait. Pour le traité d’Arnaldus Villanovanus[1][3] je lui ai rendu parce qu’il est de lettre gothique, [2][4] laquelle je ne puis lire. Je vous en remercie néanmoins, comme aussi du manuscrit de M. < Le > Tartier. [5] Je vous prie de me mander à votre loisir qui était ce personnage : an medicus fuerit Trecensis ? [3] quand il est mort, s’il a laissé des enfants, si vous l’avez connu, etc. ; bref, quelques mémoires de sa vie, comme si je lui voulais donner un éloge. J’ai délivré à monsieur votre fils réponse pour vous et pour M. Camusat, [6] pour vous les faire tenir dans son paquet. Je l’ai prié de me venir voir souvent quand il en aura le loisir et lui ai donné pour lire un beau livre français ; quand il l’aura lu, je lui en baillerai un autre et l’entretiendrai ainsi jusqu’au bout. Si je suis si heureux de trouver quelque occasion où je le puisse servir, je ferai qu’il connaîtra combien j’honore le père qui l’a fait naître, et je vous prie de n’en pas douter. Nous avons ici pour livres qui viennent de Hollande, Hugonis Grotii Annotationes in Evangelia [7] en un volume in‑fo que l’on veut vendre six écus en blanc, et un Io. Gerardus Vossius de Idolatria [8] en deux volumes in‑4o que l’on fait cinq écus. [4] J’ai offert 24 livres du Grotius et du Vossius, et néanmoins je ne les ai pas encore. [5] M. de Saumaise [9] est en Bourgogne. Il nous viendra bientôt de lui, ex Hollandia, liber de primatu Petri[6] et d’autres du même auteur ensuite. Nous avons ici de Lyon Observationum chirurgicarum centurias quinque [10] en un gros volume in‑4o de belle édition ; le livre est fort bon, je l’ai il y a longtemps d’impression d’Allemagne. [7] Nous avons aussi de Hollande un in‑fo, avec quelques cartes et figures en taille-douce, qui est l’Histoire de la principauté d’Orange et de ses princes [11][12] jusqu’à présent, qui est un livre d’une pistole en blanc. [8] Un cordelier [13] a aussi traduit les Relations du cardinal de Bentivoglio d’italien en français [14] et en a fait un in‑4o qu’il a dédié à M. de Noyers. [9][15] M. Riolan, [16] l’anatomiste, fut hier taillé de la pierre ; [17] on lui en tira deux, il n’y a qu’un an qu’on lui en tira encore une. [10] Le roi [18] est à Compiègne. [19] On dit que sa présence serait bien nécessaire en Lorraine [20] où le duc Charles [21] prend la qualité de lieutenant général de l’empereur [22] deçà le Rhin. [11] M. de Saint-Preuil [23] est toujours dans la citadelle d’Amiens. [12][24] Il y a ici de nouveaux députés de Catalogne [25] qui viennent prier le roi d’aller en personne prendre possession de leur pays, je pense qu’il n’en fera rien. [13] Le pape, [26] delirus et capularis senex[14] continue la guerre au duc de Parme, [27] qui est protégé par le duc de Florence [28] son beau-frère. Quis tandem finis belli, quæ meta malorum[15] tout cela est incertain ; unum habeto certissimum[16] que je suis et serai toute ma vie, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur,

Patin.

De Paris, ce 25e d’octobre 1641.


a.

Ms BnF no 9358, fo 66 ; Triaire no lxiv (pages 214‑217) ; Reveillé-Parise, no lii (tome i, pages 85‑86) ; Prévot & Jestaz no 13 (Pléiade, pages 426‑428).

1.

Arnauld de Villeneuve (avant 1260-1313), docteur de Montpellier, fut le plus célèbre médecin du xiiie s. Sachant, outre le latin, l’arabe, le grec et l’hébreu, il brilla en médecine autant qu’en philosophie et en théologie. Marchant sur les traces de Galien, il adopta l’humorisme le plus radical, mais sut se détacher de la théorie pour rapporter fidèlement ses observations médicales directes. Pour la religion, il fut un précurseur de la Réforme ; le concile de Taragonne le condamna après sa mort pour hérésie, en 1317 ; il méprisait ouvertement la vie monacale, et surtout les moines mendiants, qu’il menaçait de damnation parce qu’ils étaient sans charité, rejetait le dogme de l’Eucharistie et les décisions de papes, et blâmait l’union du péripatétisme avec la théologie. Féru d’astronomie et de chimie, Arnauld de Villeneuve se lança, comme bien d’autres, avec ardeur dans la vaine recherche de la pierre philosophale (U. in Panckoucke).

On lui attribue un très grand nombre d’ouvrages ; il est impossible de deviner lequel de ses traités Guy Patin évoquait ici. Ils ont été réunis dans les :

Arnaldi Villanovani Philosophi et Medici summi Opera omnia. Cum Nicolai Taurelli Medici et Philosophi in quosdam libros Annotationibus : Indice item copiosissimo.

[Œuvres complètes d’Arnauld de Villeneuve, éminent philosophe et médecine. Avec les annotations de Nicolaus Taurellus, {a} médecin et philosophe, sur certains livres, ainsi qu’un très copieux index]. {b}


  1. Nikolaus Öchslin (Montbéliard 1547-ibid. 1606).

  2. Bâle, officina Pernea, Conradus Waldkirch, 1585, in‑fo de 2 072 colonnes (pour l’une des nombreuses éditions) ; avec un commode diagramme du contenu qui distingue les ouvrages en Medica [Médicaux] et Exoterica [vulgaires (destinés à un large public), et non ésotériques].

Friand d’ésotérisme, Alexandrian (pages 293‑294) a tenu Arnauld de Villeneuve pour le premier médecin hermétiste (v. note [9], lettre de Thomas Bartholin, datée du 18 octobre 1662)  :

« Devenu dès 1289 professeur de médecine à l’Université de Montpellier, il en fit par ses cours, que même Raymond Lulle {a} vint suivre, la plus célèbre université d’Occident. Arnauld de Villeneuve admettait les quatre humeurs, mais il y ajoutait un cinquième principe, l’esprit animal, spiritus animalis, médiateur entre l’âme et le corps, ayant son origine dans le cœur, produisant les phénomènes vitaux, les images mentales, les pulsions instinctuelles. Ce spiritus animalis, se diffusant dans l’être humain comme la lumière solaire dans l’espace, pouvait âtre altéré par des agents extérieurs ou des passions. En outre, chaque homme naissait avec un tempérament particulier, constituant, par ses exigences, une sorte de maladie chronique que seuls le régime et l’hygiène parvenaient à compenser. Anauld de Villeneuve accordait donc beaucoup d’importance au traitement conservateur de la santé ; son De Regimine sanitatis {b} contient une description, unique au Moyen Âge, des bienfaits de l’hydrothérapie.

Cependant, Arnauld de Villeneuve mêlait à la médecine des préoccupations théologiques et astrologiques. Dans son Tractatus visionum, {c} il disait qu’il fallait savoir interpréter les songes d’un malade ; tirer son horoscope était utile aussi au diagnostic et au pronostic de sa maladie. En thérapeutique, les phases de la Lune réglaient les contre-indications des remèdes : en effet, durant sept jours d’une lunaison, le sang prédominait parmi les humeurs, durant sept autres, la bile, etc. »


  1. V. note [3], lettre 265.

  2. « Le Régime de santé », ou commentaires sur l’École de Salerne (v. note [4], lettre 12).

  3. « Traité des visions », qui ne figure pas dans les Opera.

2.

On donne le nom de gothique récent « à l’écriture du xive s., hérissée d’angles, de pans, de pointes et de crochets » (Littré DLF). Les éditions d’Arnauld de Villeneuve ainsi imprimées sont légion (v. note [3], lettre 501, pour deux exemples).

3.

« a-t-il été médecin de Troyes ? » V. note [14], lettre 14, pour Adrien Le Tartier.

4.

V. notes [2], lettre 53, pour les « Commentaires sur les Évangiles de Hugo de Groot (Grotius) » et [3], lettre 53, pour les quatre premiers livres « sur l’idolâtrie de Gerardus Johannes Vossius » (Amsterdam, 1641).

5.

Guy Patin voulait marchander à 8 écus (24 livres) deux livres qui, vendus séparément, en totalisaient 11.

6.

« de Hollande, le livre sur la primauté de Pierre », annonce fort prématurée de la :

Cl. Salmasii librorum de Primatu Papæ, pars prima. Cum Apparatu. Accessere de eodem Primatu Nili et Barlaami Tractatus.

[Première partie des livres de Claude i Saumaise sur la Primauté du pape, {a} avec une Introduction. S’y ajoutent les traités de Nil et de Barlaam sur ladite Primauté]. {a}


  1. Dans 13 de ses lettres, Guy Patin a fait référence à ce titre, mais en remplaçant 11 fois Papæ [du pape] par Petri [de Pierre], prénom générique de tous les papes qui ont succédé à saint Pierre l’apôtre fondateur de l’Église de Rome, dont Saumaise (catholique converti au calvinisme) contestait la légitimité historique et ecclésiastique.

  2. Leyde, Elsevier, 1645, in‑4o.

Cet ouvrage est composé de trois sections, paginées séparément :

  1. Apparatus ad libros de Primatu Petri [Introduction aux livres sur la Primauté de Pierre] ; {a}

  2. 21 chapitres composant la prima pars [première partie] du de Primatu Papæ Tractatus [Traité sur la Primauté du pape] ; {b}

  3. Nili Archiepiscopis Thessalonicensis de Primatu Papæ Romani Libri Duo. Item Barlaami Monachi. Cum interprete utriusque Latino. Cl. Salmasii opera et studio. Cum ejusdem in intrumque Notis [Deux livres de Nil, archevêque de Thessalonique, {c} et celui du moine Barlaam {d} sur la Primauté du pape romain. Tous trois traduits en latin par les soins de Claude Saumaise, et annotés par lui]. {e}


    1. 307 pages en latin ; v. note [14‑1] du Patiniana I‑1 pour deux extraits commentés et expliquant pourquoi le livre de Saumaise fit grand scandale chez les catholiques romains.

    2. 405 pages en latin, suivies d’un Index rerum [Index des sujets] ; Saumaise n’a jamais publié d’autre partie.

    3. Nil Cabasilas, archevêque de Thessalonique (ou Salonique, en Grèce), au xive s. Saumaise a ajouté quelques compléments à son texte sur la primauté du pape :

      • Initium Disceptationis cujusdam Græci et quorundam Cardinalim est veteri Roma [Début d’un débat entre un Grec et quelques cardinaux de la vielle Rome] ;

      • fragments épars de Nil ;

      • un livre (sans auteur) de Purgatorio Igne [sur les Flammes du purgatoire].

    4. Barlaam le Calabrais, évêque de Gerace (Calabre) au xive s., auteur de 16 chapitres sur la primauté du pape.

    5. 134 pages bilingues, grec et latin juxtalinéaires.

En 1640, quand Saumaise était venu recueillir la succession de son père, on lui avait offert une pension de 12 000 livres s’il acceptait d’écrire la vie du cardinal de Richelieu ; Saumaise répondit qu’il ne savait pas flatter, et s’en alla régler ses affaires personnelles en Bourgogne. Après la mort de Richelieu, Mazarin s’efforça à son tour de fléchir la résistance de Saumaise : une pension de 6 000 livres lui fut accordée et le brevet lui en fut expédié sans autre condition que son retour en France. Pour toute réponse à cette haute faveur, il fit imprimer son De Primatu Papæ. Le livre souleva contre lui l’Assemblée du Clergé de France, qui le dénonça à la reine mère et au Parlement (Michaud).

7.

Fabricius de Hilden (ou Hildan, Guillaume Fabrice, Fabricius Hildanus ; Hilden, Suisse 1560-Berne 1634) étudia la chirurgie puis la médecine à Lausanne, où il exerça, puis il alla se fixer à Payerne (Peterlingen, en allemand, ville de Suisse, dans le canton de Vaud, à 38 kilomètres au nord-est de Lausanne) ; citoyen et médecin pensionné de la ville de Berne en 1614, Louis xiii le nomma médecin de ses ambassadeurs en Suisse. Hilden a laissé de nombreux ouvrages rédigés en allemand, dont la plupart furent traduits en latin. O., in Panckoucke :

« Fabrice de Hilden possédait réellement le génie de la chirurgie : aussi est-ce à cet art qu’il doit ses plus beaux titres de gloire. Ce n’est point se hasarder que de l’en regarder comme le créateur, ou au moins comme le réformateur en Allemagne, car il a fait pour ses compatriotes ce que Paré avait accompli déjà chez nous avec tant de succès et de gloire. Seulement, il n’a montré ni la même réserve ni le même discernement que notre illustre chirurgien, soit dans ses réformes, soit dans ses inventions. On peut surtout lui reprocher d’avoir trop aimé les instruments et les machines. »

Guy Patin saluait la parution des :

Guilhelmi Fabricii Hildani,

[Guillaume Fabrice de Hilden,


  1. Lyon, Jean-Antoine i Huguetan, 1641, in‑4o illustré de 568 pages.

  2. Aucune ne m’a paru digne de remarque.

  3. Iibid. et id. 1641, in‑4o illustré de 436 pages. Les cinq centuries avaientété séparément publiées de 1606 à 1627.

8.

L’auteur de ce livre est Joseph de Lapise, seigneur de Maucoil (Orange vers 1589-1648). D’abord notaire, il était ensuite devenu garde des archives et greffier du parlement d’Orange. Son Tableau de l’histoire des princes et principauté d’Orange, divisé en quatre parties, selon les quatre races qui y ont régné depuis 793 (La Haye, Théodore Maire, 1638, in‑fo, pour la première édition), ouvrage rempli de fastidieuses digressions, est néanmoins recherché à cause de sa rareté et des gravures qu’il contient (G.D.U. xixe s.).

Fondée au xiie s. la principauté d’Orange formait un petit État de 12 kilomètres du nord au sud sur 25 kilomètres d’ouest en est, centré sur sa capitale et enclavé dans le Comtat-Venaissin (aujourd’hui le département du Vaucluse, v. note [10], lettre 601). Comptant environ 5 000 habitants, en majorité protestants, elle appartenait aux Nassau depuis 1530, c’est-à-dire aux Provinces-Unies depuis 1581 (stathoudérat de Guillaume le Taciturne, v. notule {d}, note [2], lettre latine 452). C’était un évêché suffragant d’Arles ; il s’y trouvait une université, créée au xiiie s. et rétablie en 1563 par l’empereur Charles iv, et un parlement fondé au xve s. Menacée lors de chaque guerre franco-hollandaise, Orange fut définitivement annexée à la France en 1713.

9.

Les Relations du cardinal Bentivoglio, {a} traduites et dédiées à Monseigneur de Noyers. {b}


  1. Prélat italien et habile diplomate, Guido Bentivoglio d’Aragona (Ferrare 1579-Rome 7 septembre 1644), créé archevêque de Rhodes par Paul v en 1607, avait été envoyé comme nonce apostolique en Flandre (1607-1615) puis en France (1616-1621). Nommé cardinal en 1621, il avait tant su plaire à Louis xiii qu’il lui avait donné le titre de protecteur des affaires de France auprès du Saint-Siège. Homme de confiance d’Urbain viii, Bentivoglio mourut au moment où le conclave, assemblé pour donner un successeur à ce pape, allait probablement l’élire (G.D.U. xixe s.).

  2. Paris, Charles Roüillard, 1642, in‑4o de 564 pages, dédié à François Sublet de Noyers (v. note [19], lettre 55).

    Après Antoine Oudin (v. note [8], lettre latine 183) et son Histoire de la guerre de Flandre traduite de l’italien du cardinal Bentivoglio (Paris, Antoine de Sommavile et al. 1634, in‑4o), le P. F.P. Gaffardy « de l’obédience de saint François » traduisait les :

    Relationi fatte dall’ Illmo, et Revmo Sigor Cardinal Bentivoglio in tempo delle sue Nuntiature di Flandra, et di Francia. Date in luce da Erycio Puteano.

    [Relations de Monseigneur l’illustrissime et Révérendissime cardinal Bentivoglio sur le temps de sa nonciature en Flandre et en France. Erycius Puteanus {i} l’a mise au jour]. {ii}

    1. V. note [19], lettre 605.

    2. Cologne, Nicolaus Pantinus, 1629, in‑fo, pour la première édition.

10.

C’était la seconde taille (v. note [11], lettre 33) que subissait Jean ii Riolan (v. lettre 51). Tallemant des Réaux a narré l’épisode (Historiettes, tome ii, page 762) :

« Le bonhomme Riolan, ce célèbre médecin, avait déjà été taillé une fois, et quoiqu’il fût fort incommodé, il ne voulait plus se faire tailler. Un jour, sa femme fit cacher le chirurgien, et comme le vieillard disait : “ Me voilà mieux ; je pense que je supporterais bien l’opération ; je crois que je me ferais tailler si Colot {a} était là ” (il ne le croyait pas si près), Colot sort. “ Ah ! je ne veux pas ; ce sera pour une autre fois, je ne me suis point confessé ; je renie chrême, baptême. ” Le voilà à jurer. “ Tout cela tombera sur nous ”, dit Colot ; “ nous serons damnés pour vous ; mais vous serez taillé ”. Ils le lient et le taillent. Comme il se portait assez bien, on lui dit : “ Confessez-vous à cette heure, si vous voulez. – Voire ”, dit-il, “ je me porte trop bien pour cela. ” »


  1. Philippe ii Colot : v. note [17], lettre 455.

11.

« Deçà le Rhin » signifie de ce côté-ci (à l’ouest) du Rhin. L’incorrigible Charles iv de Lorraine avait déjà violé le traité qu’il avait passé avec la France le 21 août 1640 ; il quitta la Lorraine et rejoignit l’armée espagnole au moment où Louis xiii, informé de sa défection, allait l’arrêter (Triaire).

12.

V. note [10], lettre 61.

13.

Guy Patin se trompait : le roi, quoique toujours malade, n’était pas homme à reculer devant un acte nécessaire à la royauté ; il partit de Saint-Germain le 27 janvier 1642 pour la Catalogne et établit son quartier général à Narbonne. Ce fut au cours de cette campagne, qui avait pour objet la conquête du Roussillon et l’achèvement du siège de Perpignan, qu’eurent lieu la maladie du cardinal et la découverte de la conjuration de Cinq-Mars (Triaire).

14.

« vieillard délirant et qui a un pied dans la tombe ».

Le pape Urbain viii avait fait saisir le duché de Castro, enclavé dans les États de l’Église, en paiement de dettes que le duc de Parme (Édouard ier Farnèse) avait contractées à Rome (v. note [6], lettre 27). Par solidarité intéressée, les princes italiens se liguèrent contre le Saint-Père. Richelieu, qui avait intérêt à pacifier l’Italie centrale afin de tourner les armes de ses souverains contre l’Espagne, envoya Hugues de Lionne (v. note [9], lettre 188) en Italie ; de concert avec Fontenay-Mareuil, il parvint à détourner la querelle (Triaire). Le duc de Parme avait épousé en 1628 Marguerite de Médicis, sœur du duc de Florence (Ferdinand ii, grand-duc de Toscane, v. note [9], lettre 367).

15.

« quelle sera la fin de la guerre, quel sera le terme de nos maux ».

16.

« tenez une seule chose pour tout à fait certaine ».


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 25 octobre 1641

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(Consulté le 18/04/2024)

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