L. 266.  >
À André Falconet,
le 5 septembre 1651

Monsieur, [a][1]

J’ai, Dieu merci, reçu votre lettre que M. Giraud [2] a pris la peine de m’apporter. Pour lui, je ne l’ai point encore vu, mais cela arrivera et alors je lui témoignerai la bonne opinion que vous avez de lui. Je vous remercie de tout le bien que vous lui avez dit de moi et vous prie de me conserver toujours en vos bonnes grâces ; je ferai de mon côté tout ce que je pourrai afin de les mériter. J’ai grand regret de ce que votre colique [3] vous a repris et souhaiterais fort qu’elle ne vous reprît jamais. [1] J’attendrai patiemment le livre d’Avignon, [2] je vous prie de n’en faire qu’à votre commodité.

Le 27e d’août. On ne parle plus ici que du jour de la majorité du roi, [4] pour laquelle toute la cour se fait brave pour l’accompagner au Palais. Au moins, les tailleurs et les marchands drapiers y gagneront ; plût à Dieu que la paix vienne bientôt ensuite. Messieurs les princes ne sont pas bien d’accord avec la reine. [5] Le duc d’Orléans [6] est plus que jamais pour le prince de Condé. [7] Il ne peut s’accorder avec cette femme touchant les états généraux [8] qu’elle veut être tenus à Tours [9] ou à Orléans, [10] et lui veut que ce soit à Paris. Eux, d’ailleurs, ne se veulent point fier à elle qui a son Mazarin [11] en la tête plus que jamais et qui, pour faire revenir ce brouillon, ce larron, ce malheureux et malencontreux ministre, est en état de tout entreprendre. Ils ne peuvent non plus s’accorder du Conseil qu’il faut donner au roi : elle hait M. de Châteauneuf [12] et le prince de Condé en fait de même ; elle aime le premier président[13] que les deux princes haïssent ; et néanmoins, ils sont tous deux si habiles gens que l’on pourrait en espérer beaucoup de bien s’ils étaient là employés. Bref, ils ont chacun leurs amis et leurs ennemis. La puissance de la reine et celle des princes sont en quelque façon dans la balance. Quand le roi sera majeur, il y donnera le coup de doigt et fera trébucher celui des deux partis qu’il voudra.

On parle ici de la mort du pape. [3][14] Si elle arrive, ce sera une bonne chape-chute pour son successeur, qui n’en sera point marri. Cela nous dégagerait aussi un peu plus fort que nous ne sommes du Mazarin qui serait trop heureux de s’enfuir vitement à Rome pour y obliger quelqu’un de son suffrage au papat ; lequel même il achèterait s’il avait assez d’argent, car il est toujours à vendre. Quid faciunt leges, ubi sola pecunia regnat ? [4][15] Il est vrai qu’il nous en a bien dérobé, mais aussi c’est chose certaine que l’on ne lui livrera jamais telle marchandise, et de si bon aloi, à bon marché et sans argent comptant. Pour moi, je souhaiterais qu’il fût pape, sauf à lui de choisir, puisqu’il n’a que 50 ans, pour papesse celle qu’il voudra : Gallam, an Italam, nihil moror, imo Hispanam, si voluerit. Tros Rutulusve fuat, nullo discrimine habebo[5][16] Je le tiendrais volontiers pour un grand et généreux pape s’il avait eu cette bonté de nous ôter le carême ; [17] mais en vain m’amusé-je à souhaiter quelque chose de bon de cet homme qui n’a jamais fait que du mal à tout le monde. L’évêché de Poitiers n’est point encore donné ; [6][18][19] l’archevêché de Toulouse [20] est aussi vacant par la mort de M. de Montchal [21][22] qui est mort en cinq jours à Carcassonne. [7][23] Voilà une grande éclipse de deux braves et excellents prélats qui tous deux méritent d’être regrettés. Le premier avait été disciple de Joseph Scaliger [24][25] qui a été un homme digne d’être mis supra omnem laudem et titulos[8] Le second se préparait de nous donner une histoire ecclésiastique qui eût été fort exacte, la mort nous a envié ce bonheur. Ces deux grands hommes auront bientôt infailliblement des successeurs, mais il sera très difficile d’en trouver qui les valent et qui même en approchent. Nous perdîmes la semaine passée deux de nos compagnons, savoir, MM. Cornuti [26] et Yon ; [9][27] dont le premier est mort du même couteau dont il avait égorgé les autres, savoir de juleps cordiaux, [28] de tablettes [29] et poudres cordiales ; [30] le tout en faveur des apothicaires, [31] dont il recherchait l’amitié per fas et nefas[10] quoi qu’il fût très riche. Ce vilain, s’il eût été moins accommodé, [11] serait en quelque façon plus excusable, s’il peut y avoir quelque excuse à faire du mal à bon escient. Néanmoins, je veux bien qu’il passe, puisqu’un sage ancien a dit Quis peccat, inops minor est reus ? [12] Il a même pris de la thériaque [32] et de l’antimoine [33] en sa maladie, et ainsi incidit in foveam quam fecit : Dignus morte perit, qui mortua vivus adorat[13][34] Le second était un fort bon garçon, bien sage, fort désintéressé et dévot, qui toute sa vie avait été délicat.

Ce 5e de septembre. Le roi a envoyé ce matin au Parlement trois déclarations, dont la première est pour la justification et l’innocence de M. le Prince contre toute sorte d’accusations de par ci-devant ; la seconde est contre le Mazarin, pour l’empêcher de rentrer jamais en France, lui et tous les siens ; la troisième est pour faire continuer le Parlement durant les vacations mêmes. Et de plus, il a aussi envoyé une lettre de cachet [35] pour leur faire savoir que jeudi prochain, 7e de ce mois, il ira au Palais en belle compagnie s’y faire déclarer majeur : quod felix faustum fortunatumque sit ! [14] je voudrais vous tenir ici à cette belle cérémonie. [36] Si bien que voilà nos princes assemblés et réunis avec la reine, il reste à voir après la majorité quel changement il y aura au Conseil d’en haut, [37] où l’on dit que l’on va mettre MM. les maréchaux d’Estrées [38] et de L’Hospital. [39]

Comme j’achevais la présente, voilà que l’on m’apporte la vôtre du 29e d’août. Je suis ravi d’avoir bientôt le livre d’Avignon, [2] je vous remercie très fort du soin que vous en avez eu. M. Riolan [40] continue toujours de travailler à son dessein, Courtaud [41] n’en saurait être que très mauvais marchand à la fin. [15] Deux maîtres des requêtes m’ont aujourd’hui mené dans leurs carrosses à une lieue d’ici, qui m’ont dit que l’on attend une grande nouvelle d’Angleterre en faveur du jeune roi [42] et de quelque avantage contre le parti de Cromwell : [16][43][44] ainsi soit-il ! Je vous enverrai la harangue de Courtaud par la première commodité. Je n’ai garde de rien avancer en mon étude, tant s’en faut que j’y puisse rien faire, que même je n’ai point encore eu le loisir d’y bien arranger mes livres. [45][46] J’ai vu et entretenu M. Giraud, il se loue fort de vous et de votre affection, laquelle je vous prie de me conserver et de croire que je serai toute ma vie, Monsieur, etc.

De Paris, ce 5e de septembre 1651.


a.

Bulderen, no lx (tome i, pages 175‑179) ; Reveillé-Parise, no cccxcvii (tome ii, pages 590‑593).

1.

Coliques néphrétiques dont André Falconet souffrait alors et dont il a été largement question dans la lettre du 21 avril précédent.

2.

V. note [4], lettre 268, pour La royale Couronne des rois d’Arles… (Avignon, 1641).

3.

Innocent x ne mourut qu’en 1655, mais Guy Patin profitait du faux bruit pour broder sur les ambitions pontificales du cardinal Mazarin ; son dénigrement de la papauté et du carême (v. note [10] du Naudæana 3) aurait pourtant mieux trouvé sa place dans une lettre au protestant Charles Spon qu’au catholique André Falconet ; on peut ici soupçonner les précédents éditeurs de s’être laissé aller à leur détestable goût pour le tronçonnement et le salmigondis.

4.

« Que peuvent les lois, quand l’argent seul est maître ? » (Pétrone, Satyricon, xiv).

5.

« une Française ou une Italienne, je m’en moque bien, ou même une Espagnole, si ça lui chante. “ Que ce soit un Troyen ou un Rutule, je ne ferai aucune différence ” [Virgile, v. note [5], lettre 59] ».

6.

Henri-Louis Chasteigner de La Roche-Pozay (né à Tivoli en 1577, tandis que son père y était ambassadeur de France à Rome), évêque de Poitiers depuis 1612, était mort d’apoplexie le 30 juillet 1651. Il avait eu Joseph Scaliger pour précepteur (v. infra note [8]).

Le cardinal Antonio Barberini ne reçut ses bulles pour lui succéder que le 16 août 1652 (Gallia Christiana), quand son allié Mazarin fut revenu au pouvoir.

7.

Charles de Montchal (Annonay 1589-Carcassonne 22 août 1651), successivement principal du Collège d’Autun à Paris, abbé de Saint-Amant-de-Boixe dans l’Angoumois puis de Saint-Sauveur-le-Vicomte en Normandie, fut appelé, bien qu’il ne fût point encore ordonné prêtre, à succéder en 1628 au cardinal de La Valette comme archevêque de Toulouse. Théologien habile, Montchal se distingua comme orateur dans les assemblées du Clergé qui eurent lieu à Paris en 1635 et en 1645, fonda dans son diocèse un séminaire, plusieurs monastères, une maison de secours pour les pauvres valides, s’attacha à faire progresser les études ecclésiastiques et protégea les lettrés. Il était lui-même un savant helléniste. On a de lui des Mémoires qui ont été publiés à Rotterdam (1718, 2 volumes in‑12) (G.D.U. xixe s.). Son successeur à l’archevêché de Toulouse fut Pierre de Marca.

8.

« au-dessus de toute louange et de tous titres d’honneur. »

L’un des amis et mécènes de Joseph Scaliger (1540-1609, v. note [5], lettre 34) a été Louis de Chasteigner de La Roche-Pozay (1535-1595), seigneur d’Abain (Ludovicus Castaneus Rupipozæus ou M. d’Abain, seigneurie poitevine dont le château se situe à Thurageau, dans l’actuel département de la Vienne), gentilhomme ordinaire de la Chambre du roi Henri iii, diplomate et conseiller d’État, père de Henri-Louis, évêque de Poitiers (v. supra note [6]). Scaliger avait connu Louis vers 1560, en devenant son précepteur, et il a souvent séjourné auprès de lui entre 1575 et 1593. Scaliger a correspondu avec Louis et son fils Henri-Louis (v. supra note [6]), dont il fut aussi le précepteur.

Dans son Histoire généalogique de la Maison des Chasteigners… {a} (livre iii, chapitre vii, pages 305‑306), André Du Chesne parle en ces termes de l’éducation que reçut Louis : {b}

« Dès ses jeunes ans, il étudia en l’Université de Paris qui, pour lors, fleurissait sur toutes les Académies de l’Europe, et y fut auditeur de deux très savants personnages : l’un desquels fut Adrian de Tournebu, vulgairement dit Turnèbe ; {c} l’autre, Jean d’Aurat, poète et professeur du roi, {d} qui l’enseigna aussi quelque temps à la Roche-Pozay ; puis étant revenu à Paris où sa charge publique le rappelait, il {e} lui envoya Joseph de la Scale, insigne lumière de son siècle, que chacun a connu depuis sous le surnom de Scaliger. Par le moyen de ces grands hommes, il {f} ajouta à l’avantage de son extraction une connaissance non commune des langues grecques et latines, de la philosophie, de l’histoire, de la politique et des autres sciences libérales, qui le rendirent capable de servir dignement nos rois aux affaires plus importantes de leur État. »


  1. Paris, Sébastien Cramoisy, 1634, in‑4o en deux parties de 582 et 190 pages.

  2. Ce texte est précédé de son élégant portrait gavé.

  3. V. note [20], lettre 392.

  4. Daurat ou Dorat, v. note [30] du Borboniana 7 manuscrit.

  5. D’Aurat. Cela se passait vers 1560.

  6. Louis.

À l’appui de cela, Du Chesne cite dans ses Preuves du livre troisième (page 137) ce qu’a écrit Scévole i de Sainte-Marthe (v. note [9], lettre 48) sur Louis de La Roche-Pozay au livre iv (page 205) de ses Elogia (v. note [13], lettre 88) :

Rupiposæorum nomen in Gallia illustre semper fuit, vel eo maxime quod cum sanguinis vetustate non belli modo gloriam, sed et vitæ morumque castitatem constanter adæquerint. Atque hoc peculiare suæ gentis decus Ludovicus hic noster præclare sustinuit, vel potius ingenti laudis accessione cumulavit : postquam auctore Iosepho Scaligero nobilissimo viro et sui sæculi doctissimo ad illam Naturæ bonitatem literarum et sapientiæ lumen adiunxisset. Quo factum est ut foris domique præstans his dubiis Galliæ temporibus optimi ac fortissimi civis famam merito sit consecutus.

Ce que Guillaume Colletet {a} a traduit et fort enjolivé (livre ii, pages 231‑232) en :

« Le nom de La Roche-Pozay a toujours été fort célèbre en France : non seulement à cause de son ancienne noblesse et de la réputation qu’il s’est acquise dans les armes ; mais aussi à cause de l’innocente vie et des bonnes mœurs de ceux qui l’ont porté. De sorte que l’on peut dire d’eux qu’ils ne lui ont pas moins donné de gloire qu’ils en ont reçu de lui. Ce rare homme dont je parle {b} a dignement soutenu l’honneur des armes et des lettres, qui semblent être un don particulier de cette fleurissante famille. Voire même, il y a bien de l’apparence que les hautes et justes louanges que ses belles actions lui ont acquises l’aient encore de beaucoup relevée, principalement après que Joseph de l’Escale, {c} ce phénix des savants de son siècle, eut pris soin de cultiver l’esprit de ce nouvel héros, et de fortifier son beau naturel de la connaissance des sciences et des langues. Aussi, par ce moyen-là, pendant les derniers troubles de la France, il acquit à bon droit, tant dedans que dehors le royaume, le bruit d’avoir bien servi sa patrie, et d’avoir fait les fonctions d’un bon et d’un généreux citoyen. »


  1. Paris, 1644, v. note [13], lettre 88.

  2. Louis.

  3. Joseph Scaliger.

Parlant de « disciple de Scaliger », Guy Patin confondait donc sans doute l’évêque de Poitiers (qui venait de mourir) avec son père.

9.

Guy Patin a soigneusement noté dans ses Commentaires de la Faculté de médecine de Paris(fin des Décrets et assemblées de 1650‑1651) les dates de mort de ses deux collègues.

10.

« par tous les moyens, bons comme mauvais [de façon licite comme illicite] ».

11.

Riche.

12.

« Celui qui pèche par impuissance n’est-il pas moins coupable ? » (Pétrone, Satyricon, cxxxiii).

13.

« il est tombé dans la fosse qu’il a creusée : “ Est digne de mourir celui qui vivant adore les choses mortes ” » ; la citation est de George Buchanan (Fratres fraterrimi, épigramme intitulée Imago…, entièrement transcrite dans la note [8], lettre 580).

14.

« puisse-t-il en tirer fécondité, bonheur et opulence ! » V. note [4], lettre 267, pour le lit de justice du 7 septembre où Louis xiv se déclara majeur devant le Parlement de Paris.

15.

Jean ii Riolan travaillait à ses Curieuses recherches sur les Écoles en médecine de Paris et de Montpellier… (v. note [13], lettre 177) contre la harangue de Siméon Courtaud (v. note [19], lettre 128).

Courtaud allait en écrire à Charles Spon le 8 août 1652 (ms BIU Santé no no 2190, page 183) :

« Je pense que vous avez vu le livre satirique de M. Riolan contre notre Compagnie. On lui répond suivant son mérite et n’était le peu de commodité de l’impression, elle aurait vu le jour depuis longtemps. Je m’étonne comme un homme de son âge a daigné employer huit années après une chose si peu utile et qui lui a apporté si peu d’honneur, mais il a fallu que la verve ait fait son cours. Jusqu’adonc {a} il avait passé pour homme rassis et honnête. Quand la réponse sera imprimée vous en aurez quelques exemplaires. »


  1. À maintenant.

16.

Oliver Cromwell (Huntingdon 1599-Londres 13 septembre 1658) était issu d’une famille de gentilshommes campagnards puritains. Marié à 21 ans, il s’était jeté dans l’exaltation religieuse et consacré tout entier aux intérêts de la secte calviniste presbytérienne alors persécutée. Il avait fait partie du Short Parliament de 1628, vite dissous par Charles ier. Membre du Long Parliament (1640, v. note [11], lettre 39), Cromwell s’était rangé sous la bannière de John Hampden (1595-1643), son oncle, et avait appuyé avec chaleur toutes les mesures qui désarmèrent successivement la royauté et investirent le parlement d’une portion de la souveraineté.

Dès le début de la guerre civile (1642), Cromwell avait obtenu une commission de capitaine de cavalerie et constitué une armée redoutable dont la vaillance et la discipline se fondaient sur l’attachement de chacun de ses hommes au puritanisme le plus strict. Il était bientôt devenu le principal chef militaire du parti parlementaire et ses cavaliers (ironsides, côtes de fer), fanatisés par l’assurance d’accomplir une mission divine, avaient volé de victoire en victoire jusqu’à l’écrasement final de l’armée royale à Naseby (juin 1645). Devenu chef d’un tiers parti, les indépendants, entre les républicains du parlement et le roi, Cromwell avait cherché à s’allier au parti royal, mais se voyant dupé par le double jeu de Charles ier, il s’était résolu à purger le parlement désuni (Pride’s purge, 16 décembre 1648) et à faire organiser le procès du roi qui avait abouti à sa décapitation (9 février 1649). La république avait été proclamée (17 mars suivant) et Cromwell, devenu généralissime (30 mars), avait entrepris de juguler l’insurrection catholique et royaliste d’Irlande avant de battre les Écossais à Dunbar (v. note [16], lettre 244).

Guy Patin évoquait sans doute ici (avec de vains espoirs) l’imminence de la dernière grande bataille des guerres civiles britanniques qui se déroula à Worcester le 13 septembre 1651 pour aboutir à l’écrasement définitif des troupes royales par celles de la République (Commonwealth). Rien ne barra plus alors à Cromwell la route des pleins pouvoirs, ce qu’il obtint en s’entourant d’un parlement croupion (Rump Parliament) et en prenant, en 1653, libéré de toute opposition parlementaire efficace, le titre de Protecteur (Lord Protector) de la République d’Angleterre, pour se livrer à une forme de dictature qu’on a qualifiée de conservatrice. Tout cela était mal assorti avec son puritanisme sincère, opposé en principe à toute organisation hiérarchique, qui fut le moteur initial de ses actions et qui le détermina sans doute à refuser de se faire nommer roi. Ses convictions le rendirent fragile et le mode de gouvernement qu’il avait fondé n’eut pas de lendemain en Angleterre (G.D.U. xixe s. et J.‑P. Poussou, Dictionnaire du Grand Siècle).


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 5 septembre 1651

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(Consulté le 25/04/2024)

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