L. 392.  >
À Charles Spon,
le 2 mars 1655

Monsieur, [a][1]

Je vous envoyai ma dernière le mardi 23e de février avec des vers contre un des nôtres que l’on nomme beau médecin, qui est le plus laid homme de Paris, le plus camus et le plus punais. Scaliger [2] a autrefois dit que Nasus est honestamentum faciei ; [1] en ce cas-là, il faut que ce T. [2][3] soit bien laid car il en a moins qu’une noisette. Dans le même paquet il y avait deux lettres, l’une pour M. Falconet et l’autre pour M. Garnier, que je crois qu’ils ne manqueront pas de recevoir.

Depuis ce temps-là, nous apprenons que l’évêché de Langres [4] a été donné par le roi [5] à M. l’abbé de La Rivière [6] qui en a cédé 25 000 livres de rente en bénéfice, qui serviront à augmenter le revenu ecclésiastique de celui qui gouverne tout et qui profite de tout. [3] Mais à propos de profiter, M. Rigaud [7] veut-il profiter de notre manuscrit de M. Hofmann ? [8] Est-ce en l’imprimant ou en le gardant chez soi comme il a fait depuis trois ans entiers, voire même tantôt quatre ans ? Avez-vous toute la copie vers vous ou en a-t-il quelque chose de reste ? Tâchez donc de le retirer et sortons de ses mains. [4]

J’ai grand regret que M. Huguetan [9] s’en soit retourné à Lyon cette fois sans que je lui aie dit adieu. Nous ne l’avons pas tant vu ce dernier voyage comme à l’autre, je l’ai trouvé plus particulier à cette fois, serait-ce le voyage d’Italie qui nous a causé ce malheur ? S’il est de présent à Lyon, je vous supplie de l’assurer de mon très humble service, comme aussi de dire pareillement à M. Ravaud [10] que je le prie de se souvenir du Lexicon etymologicum et philologicum sacrum Matthiæ Martinii[11] lequel est achevé d’imprimer à Francfort [12] et duquel j’ai eu plus de cent fois besoin depuis que je lui ai prêté le mien, il y a bien près de cinq ans. [5] Je le prie d’avoir pitié de mon ignorance et de m’en rendre bientôt un autre afin que par ce moyen-là, je la puisse amender. C’est un très excellent livre et des meilleurs du monde. Je voudrais qu’il en eût eu l’augmentation et qu’il l’eût imprimé à Lyon, il en aurait eu bientôt après un grand et heureux débit ; je ne lui avais donné le mien qu’à cette intention. [13]

M. Gassendi [14] se porte un petit < peu > mieux, Dieu merci. Le feu qui s’était allumé dans son sang et en ses entrailles s’est heureusement éteint après deux saignées. [15] Je le tiens encore une fois sauvé pour ce coup, mais ce petit corps est bien délicat, tout y est à craindre. Je tâcherai de le mettre au lait d’ânesse [16] dans six semaines, et même de l’envoyer aux champs si je le trouve assez fort, ut illic puriorem et defæcatiorem hauriat ærem ad partium thoracicarum corroborationem, et interni viscerum fervoris contemperationem[6] Le P. Théophile Raynaud [17] ne fait-il pas imprimer un livre latin de Eunuchis ? [7][18] Ce bonhomme doit être bien vieux.

Avez-vous ouï dire que le Paracelse [19] s’imprime à Genève en quatre volumes in‑fo ? [8] Ô quelle honte qu’un si méchant livre trouve des presses et des ouvriers, qui ne se peuvent trouver pour quelque chose < de > fort bon ! J’aimerais mieux qu’on eût imprimé l’Alcoran [20] de Mahomet, qui n’est pas si dangereux et alentour duquel il n’y aura pas tant de monde trompé. La chimie est la fausse monnaie de notre métier, [21] je voudrais que pour le bien public elle fût aussi bien défendue que les faux quarts d’écus pour lesquels on a autrefois pendu tant de faux monnayeurs. [22]

Voilà mademoiselle votre belle-sœur, [23] laquelle vient de sortir de céans. Je lui ai fait connaître que je savais bien pour quelle affaire elle était ici, et me suis offert de la solliciter quand elle voudra et lorsqu’elle sera en état, [9] dont elle a promis de m’en avertir. Elle est à la première des Enquêtes et a pour rapporteur le plus ancien et le plus fort de la Chambre, qui est M. de Cumont. [10][24] Il y a là plusieurs de mes amis à qui je l’irai recommander et entre autres, aux deux présidents de la Chambre qui tous deux sont mes bons amis, qui sont MM. de Thou [25] et du Blancmesnil. [26]

M. Gassendi se porte mieux, Dieu merci : il commence à se lever ; le vomissement s’est tout à fait arrêté ; même, il commence à avoir meilleur goût à cause de la double décharge que lui a causée ce dernier mal. Je le tiens manifestement sauvé pour cette fois ; et de peur d’y retomber, je lui ai défendu le carême, [27] qu’il m’a promis de laisser là pour les cordeliers [28] et les carmes[29] afin que la partie inférieure ne se rebelle point contre la supérieure.

M. Moreau [30] m’a dit aujourd’hui que M. Serres, [31] médecin de Lyon, lui avait mandé que M. Des François, [32] qui était son ami particulier, était malade à mourir ; c’est un M. de Serres qui était au feu cardinal de Lyon, [33] que je me souviens d’avoir vu en cette ville il y a plus de 20 ans, et depuis aussi. Si vous apprenez des nouvelles de sa mort, vous m’obligerez de m’en mander quelque chose par votre première. [11]

< Ce > 26e de février. La princesse de Conti [34] n’est point grosse. M. Le Gagneur [35] est arrivé, mais je ne l’ai point encore vu. M. de Guise [36] est ici arrivé il y a quatre jours. Cromwell [37] s’offre d’accorder avec nous, selon l’arbitrage de ceux de Hambourg [38] qui jugeront de l’équité de leurs demandes et des nôtres, et qui feront juste estimation des dommages qui sont arrivés à tous les deux partis ; mais de plus il veut que nous donnions caution dans Londres ou en Hollande afin que cela nous oblige de garder les articles que nous promettrons.

On m’a dit que l’on imprime deux livres, quorum desiderio valde teneor[12] à Amsterdam, [39] savoir Io. Ger. Vossii Thesaurus linguæ Latinæ in‑fo [40] et Cl. Salmasii Epistolæ in‑4o[41]

On dit que le prince de Conti [42] ne revient point, que sa femme demeure avec lui et qu’il s’en va prendre possession de son gouvernement de Guyenne ; [43] et que M. Chabot, duc de Rohan, [44] qui avait épousé cette riche héritière, [45] fille de M. de Rohan, [46] est mort ici alentour pulmonique, j’entends phtisique, il y a longtemps qu’il traîne. [13][47] On dit aussi que M. le comte de Fiesque [48] est mort en Espagne de maladie et que nous n’aurons un pape qu’après Pâques, minimum est quod scire laboro de Iove isto Capitolino[14][49] Nous avons à Rome pour ambassadeur extraordinaire M. de Lionne, [50] lequel a obtenu du conclave [51] de faire sortir de Rome l’abbé Charrier [52] qui est l’intime du cardinal de Retz ; [15][53] néanmoins, cette nouvelle m’étonne et j’en doute, vu que le cardinal de Retz est là présent, qui peut empêcher ce coup.

Ce 1erde mars, à huit heures du soir. Enfin j’ai fait ma harangue [54][55] aujourd’hui lundi, 1er jour de mars, en fort grande et belle compagnie. Il y avait plusieurs conseillers de la Cour, deux Messieurs de Hambourg qui sont ici ambassadeurs des Villes hanséatiques [56][57][58] pour renouveler leur traité avec le roi, quosque ideo, orationis meæ initio nuncupavi, Hanseaticarum civitatum apud Christianissimum Regem Legati amplissimi[16] Presque toute notre Faculté y était, et eruditi quam plurimi, et invitati, et non invitati[17] Elle a été longue, elle a duré une heure et demie entière ; mais elle n’a pas été ennuyeuse à cause que c’était un fil perpétuel [18] et un tissu continuel de l’histoire du Collège royal [59] depuis l’an 1529, par son premier instituteur François ier ; [60] laquelle institution a été entretenue par les autres rois ses successeurs jusqu’à présent et gouvernée par les grands aumôniers de France, quos enumeravi et laudavi[19] Après cela, j’ai parlé des anciens professeurs qui ont illustré ce Collège, tels qu’ont été Danesius, [61] Turnebus, [62] Carpentarius, [63] Dureti duo[20][64][65] le grand Simon Piètre [66] et alii infiniti, quibus subiunxi viventes, qui hodie regium Collegium componunt ; deinde gratias egi optimo ac doctissimo viro Io. Riolano, qui me sibi in heredem delegit[21][67] il était là présent. Enfin, j’ai parlé aux écoliers en médecine, lesquels j’ai averti de leur devoir et auxquels j’ai fait connaître comment je leur expliquerai l’anatomie, la botanique et la pharmacie. Et enfin j’ai conclu par un fort agréable mot qu’on appelle Dixi[22] je dis fort agréable tant à ceux qui m’entendaient, que la longueur du temps avait ennuyés, qu’à moi-même qui étais las de parler ; au moins, personne ne s’en alla qu’à la fin. J’y vis quelques moines [68] blancs ; [23] et même, l’on m’a dit que l’on y avait vu quatre enfants du bienheureux P. Ignace [69] qui cur venerint huc plane nescio ; saltem invocati accesserunt, quia non habebant vestem nuptialem[70][24][71] Tout le monde était venu dès deux heures comme mon affiche portait, afin de pr[endre] [25] bonne place. M. l’évêque de Coutances [72] m’avait dit qu’il y voulait venir, q[u’il] viendrait, m’en avait encore assuré le jour d’auparavant. Le jour même au m[atin], ayant été visité par plusieurs professeurs du roi conduits par M. Riolan, il [leur] promit d’y venir et d’y régler quelques affaires qu’on lui proposait. Nous l’atten[dîmes] en grande dévotion jusqu’à trois heures et demie et tôt après, il nous envoya [son se]crétaire me dire qu’il ne viendrait point, qu’il nous priait de l’excuser, que M. [le cardinal] Mazarin partant avec le roi pour aller à Saint-Germain, lui avait laissé tant de comm[issions] qu’il ne pouvait y assister, à son grand regret. Aussitôt nous commençâmes. [Il] y avait déjà plusieurs auditeurs dégoûtés d’avoir tant attendu, que la diversité [des] recherches qui étaient dans ma harangue consola et remit un peu. Voilà ce qui [s’est] passé, comme aussi l’affiche que je vous en envoie, laquelle n’a été envoyée qu[’à plu]sieurs de notre Faculté et donnée à quelques amis. Il n’y en eut nulle attach[ée aux] carrefours, de peur qu’il n’y vînt trop de monde ; et néanmoins tout y était ple[in. Tous] les professeurs du roi y étaient, hormis M. de Flavigny [73] qui était aux ch[amps] [26] et M. Gassendi qui garde la chambre, mais qui est tout revenu de son dernier [mal]. Je pense qu’après Pâques, nous aurons une autre harangue de même nature [par] un de nos médecins nommé M. Denyau, [27][74] entre les mains de qui M. Akakia [75] [s’est] déchargé, ne voulant plus enseigner et s’en étant toujours très mal acq[uitté] depuis environ dix ans qu’il fut pourvu de cette charge ; il s’en est toujours v[oulu] défaire depuis 1648, après la mort de son grand-oncle le bonhomme Seguin, [76] m[ais] il ne trouvait point de marchand comme il eût voulu ; enfin, il s’est arrêté à ce [faire] sur l’assurance qu’il a eue que M. de Coutances allait faire signifier à tous les professeurs du roi une ordonnance pour la direction de ce Collège où entre au[tres] articles, il y en aura un qui oblige chaque professeur de faire des leçons selon [les] lettres qu’il a du roi, sur peine de radiation et de privation de ses gages. Je n[e suis] pas marri qu’il ait quitté, tous les professeurs même en sont bien aises, d’autant qu’il faisait tort et déshonneur à cette Compagnie. C’est un homme d’environ 42 ans qui ne parle que d’argent et que de faire fortune, qui sont des conditions très dangereuses et pernicieuses en un médecin. Il blâme l’étude et les livres, et dit qu’il voudrait qu’il n’en fût point, qu’il s’étonne comment il y a du monde qui s’amuse à étudier vu l’ingratitude du siècle, etc. Jugez de la vertu et des bonnes qualités par là, et ex ungue leonem, vel potius asinum ex ungula[28][77] de ce bon personnage qui nil aliud somniat aut meditatur quam Fortunam auream[29][78] et qui a signé que l’antimoine [79] était un bon remède pour l’argent qu’on lui en a donné. [30]

Ce même jour, le roi partit pour aller à Saint-Germain [80] pour quatre jours et puis après, il sera huit jours au Bois de Vincennes. [81] Sic dies diem trudit, et vita effluit[31][82] Le même jour, le corps de M. le duc de Rohan (ainsi nommé pour avoir épousé l’héritière de cette Maison, fille de feu M. le duc de Rohan ; auparavant c’était M. Chabot, Qui sous chemise fine, Trouva fourrure d’hermine)[13] fut amené de deux lieues d’ici à Paris, sur le soir, en grande pompe, conduit par 200 cavaliers tous vêtus de deuil, éclairés par 120 officiers couverts de deuil qui portaient chacun un flambeau de cire blanche : sic transit gloria mundi[32] Ce même jour fut aussi pendu à notre voisinage, savoir dans cette place qui est à l’Apport de Paris, [83] un jeune pendard de 22 ans nommé Ganoton, [84] qui était un grand voleur et de qui trois frères iam penetraverant ad plures per eamdem viam[33][85]

On dit toujours que le roi ira au Parlement [86] pour de nouveaux impôts, [87] à cause des 15 millions que le procureur général du roi, qui est M. Fouquet, [88] et surintendant des finances, a promis de faire trouver à Pâques pour la campagne prochaine. Cet homme à petit collet et grand ami des jésuites possède deux charges qui sont incompatibles, ce qu’on ne souffrirait point dans un État bien ré[glé.]

Je commencerai, Dieu aidant, mes leçons la semaine qui vient. Voici le titre que j’ai dessiné de l’affiche : [34] Guido Patin, Doctor Medicus et Professor regius, rei Anatomicæ, Botanicæ et Pharmaceuticæ, clarissimi viri D. Ioan. Riolani, Antecessoris sui, Encheiridium Anatomicum et Pathologicum explicabit, ac aliquot Animadversionibus illustrabit. Initium faciet die lunæ, 8. Martii, 1655, hora tertia promeridiana. In Auditorio regio[35][89]

La paix d’Angleterre n’est point encore faite, on croit ici et y a grande apparence que les Espagnols font tout ce qu’ils peuvent pour l’empêcher. On parle ici d’imprimer la vie de feu M. de Balzac [90] en un petit volume, in‑4o et le recueil de toutes ses œuvres en deux ou trois tomes in‑fo. Il est mort dans le conclave, le 15e du passé, un cardinal nommé Charles Carafe, [36][91] lequel était l’idole des jésuites. Ils eussent bien voulu le pouvoir faire pape, c’est pourquoi je ne suis point marri de sa mort.

Un de nos médecins me vient de dire qu’hier il revint du Collège de Cambrai avec un de nos compagnons antimoniaux auquel ayant demandé son avis de ma harangue, le docteur répondit que le latin en était bon, mais qu’il y avait trop de fatras ; et que je l’avais trompé, qu’il s’attendait que je parlerais contre l’antimoine [92] et contre ceux qui en donnent, mais que je n’en avais rien dit. C’est un nommé Pijart [93] qui non caret suis nervis ; [37] je lui donnerai quelque jour du fatras en quelque bon endroit et en bonne compagnie, mais il en faut attendre l’occasion. Jupiter ne plut jamais à tout le monde, [38] je n’ai pas entrepris d’en plaire à la moitié. [94] Mihi multum magnumque erit si a bonis et peritis probari potuero : imperitorum iudicia nihil moror[39]

Je me recommande à vos bonnes grâces et suis de toute mon affection, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur,

Guy Patin.

De Paris, ce mardi 2d de mars 1655.

Un conseiller de la Grand’Chambre, fort vieux et presque au bord de la fosse, [95] se va remarier à une jeune et belle fille d’un autre conseiller. [96] Je crois que le bonhomme veut mourir d’une belle épée, mais voyez si ces bonnes gens sont capables de bien juger nos procès, eux qui font de telles folies. [40] M. Guillemeau [97] a fait distribuer son second livre contre M. Courtaud, [98] neveu de feu M. Héroard, [99] médecin du roi, [41] dont il veut décrire la vie. Il y fera voir que c’était un homme très indigne de la place qu’il tenait, à laquelle il était parvenu par des artifices semblables à ceux de Vautier [100] et de Vallot [101] qui, quoique des derniers du royaume, ont été élevés sur l’autel comme des chandeliers bien luisants. M. Courtaud a fait tort à son parti, à sa cause et à la mémoire de son oncle en disant tant d’injures à des gens qui ne pensaient point à lui et qui ne l’avaient jamais offensé ; en traitant si indignement M. Riolan qui est un vraiment homme d’honneur et grand personnage ; et en proférant tant de mensonges contre les autres et contre moi partout où il m’a nommé, et entre autres où il me fait auteur de la Légende[42][102] ce que tout le monde de deçà sait être très faux, et même ceux qui y ont le plus d’intérêt. [43]


a.

Ms BnF no 9357, fos 159‑160 ; extraits dans Du Four (édition princeps, 1683), no lviii (pages 188‑191, Bulderen, no xcvii (tome i, pages 255‑257), et Reveillé-Parise, nos cclxvi (tome ii, pages 154‑158), à Charles Spon, et ccccxxxiv (tome iii, pages 47‑49), à André Falconet.

1.

« le nez est l’ornement du visage » ; Secunda Scaligerana (page 386) : {a}

« Le roi d’Écosse Jacques v était camard, {b} ce qui était bien laid, quia nasus honestamentum faciei. » {c}


  1. Conversations de Joseph Scaliger, édités pour la première fois en 1666, mais que Guy Patin connaissait antérieurement par les frères Dupuy : v. note [6], lettre 888.

  2. Ce propos ne visait pas Jacques v Stuart (qui avait le nez aquilin), mais son grand-père, Jacques iii : v. note [30] du Patiniana I‑4.

  3. « parce que le nez est l’ornement du visage. »

2.

Jacques Thévart, surnommé le petit camus (v. note [12], lettre 190).

3.

V. note [1], lettre 391, pour la succession de l’évêché-duché de Langres à la mort de Sébastien Zamet. La fin de la phrase visait Mazarin.

4.

Le manuscrit des Chrestomathies de Caspar Hofmann (v. note [17], lettre 192) était toujours en panne chez le libraire lyonnais Pierre Rigaud.

5.

V. notes [9], lettre 238, et [2], lettre 408, pour le « Lexique étymologique et philologique sacré » de Matthias Martini alors tout récemment réédité à Francfort.

6.

« afin qu’il y puise un air plus pur et plus clarifié pour la fortification des parties thoraciques, et pour le bon mélange de la chaleur interne des viscères. »

7.

V. note [17], lettre 387.

8.

Annonce des :

Aur. Philip. Theoph. Paracelsi Bombast ab Hohenheim, medici et philosophi celeberrimi, chemicorumque principis, Opera omnia medico-chemico-chirurgica, tribus voluminibus comprehensa. Editio novissima et emendatisima, ad Germanica Latina exemplaria accuratissime collata : Variis tractatibus et opusculis summa hinc inde diligentia conquisitis, ut in Voluminis Primi Præfatione indicatur, locupletata, Indicibusque exactissimis instructa.

[Œuvres complètes médicales, chimiques et chirurgicales d’Aurelius Philippus Theophrastus Bombast von Hohenheim, Paracelse, {a} très célèbre médecin et philosophe, et prince des chimistes, en trois volumes. Édition entièrement nouvelle et corrigée, très exactement des originaux allemands en latin ; enrichie de divers traités et opuscules, recueillis de toutes parts avec la plus grande diligence, comme c’est expliqué dans la préface du premier volume, et munie des index les plus soigneux]. {b}


  1. V. note [7], lettre 7.

  2. Genève, Jean-Antoine et Samuel de Tournes, 1658, éditées par Friedrich Bitiskius en trois volumes in‑fo :

    1. œuvres médicales (828 pages) ;

    2. œuvres chimiques et philosophiques (718 pages) ;

    3. œuvres chirurgicales, Chirurgia magna [Grande Chirurgie] (212 pages), Chirurgia Bertheonea, sive minor [Berthéonée ou petite Chirurgie] (119 pages).


9.

« Solliciter se dit aussi des soins qu’on prend des personnes : ce vieillard a pris une garde pour le solliciter, pour avoir soin de lui ; cette femme a bien sollicité son mari pendant sa maladie » (Furetière).

10.

Abimélech de Cumont, sieur de Boisgrollier, était conseiller au Parlement de Paris en la première des Enquêtes, reçu en 1620 ; il mourut le 5 avril 1656 (Popoff, no 1059).

11.

V. notes : [37], lettre 104, pour Louis i de Serres, collègue de Charles Spon ; [12], lettre 19, pour Alphonse-Louis du Plessis de Richelieu, mort en mars 1653, frère du ministre ; et [43], lettre 223, pour François Des François (mort en octobre 1655), collègue de Guy Patin.

12.

« dont l’envie me tenaille fort ».

V. note [20], lettre 352, pour le Gerard Ioannis Vossii Etymologicon linguæ Latinæ… [Étymologie de la langue latine de Gerardus Johannes Vossius…] qui ne parut à Amsterdam qu’en 1662. Guy Patin annonçait le :

Cl. Salmasii epistolarum liber primus. Accedunt, de laudibus et vita eiusdem, prolegomena, accurante Ant. Clementio.

[Premier livre des lettres de Claude i Saumaise. {a} Avec des prolégomènes sur ses louanges et sa vie, par les soins d’Antoine Clément]. {b}


  1. Ce recueil contient 125 lettres datées de 1614 à 1638 (dont quelques-unes écrites en français, mais aucune de ou à Guy Patin). Il commence par une touchante lettre française non datée de la reine Christine à la veuve de Saumaise.

  2. Leyde, Adrianus Wyngaerden, 1656, in‑4o.

    Le second livre n’a jamais paru car Clément mourut en 1657 (v. note [4], lettre 487).


13.

Mort le 27 février 1655, Henri Chabot, seigneur de Sainte-Aulaye (v. note [37], lettre 280), avait épousé en 1645 Marguerite de Rohan (1616-1684), seule survivante des neuf enfants qu’avaient eus le duc Henri de Rohan, prince de Léon (1579-1638), et son épouse, la fille de Sully.

14.

« je ne suis guère en peine de savoir qui sera ce Jupiter capitolin. »

L’élection du successeur d’Innocent x (mort le 7 janvier) traînait en effet en longueur (ouvert le 15 janvier, le conclave dura trois mois) ; mais la mort du comte frondeur Charles-Léon de Fiesque (v. note [33], lettre 280) était un faux bruit : il mourut à Madrid en 1658.

15.

L’abbé Guillaume Charrier (1623-1667) était l’un des fidèles « domestiques » du cardinal de Retz, qui l’avait fait envoyer à Rome au début de 1653. Il était l’un des conclavistes de Retz, c’est-à-dire un ecclésiastique admis auprès d’un cardinal pour le servir pendant la durée du conclave, et soumis, comme celui-ci, à l’interdiction de communiquer avec l’extérieur. Les deux autres conclavistes de Retz étaient Guy Joly (v. note [9], lettre 180) et Imbert, son valet de chambre (Retz, page 1174, Bertière a).

16.

« c’est pourquoi, au début de mon discours, je les ai tous deux qualifiés d’ambassadeurs extraordinaires des Villes hanséatiques auprès de notre roi très-chrétien. » Ces deux émissaires se nommaient David Penshorn et Diedrich Moller (v. note [13] des Leçons au Collège de France).

Les Villes hanséatiques étaient celles qui adhéraient à la Hanse teutonique (Furetière) :

« société de marchands de plusieurs villes libres d’Allemagne et du Nord, qui ont fait une étroite alliance et se sont fait une communication réciproque de leurs privilèges. Dés l’an 1254, les bourgeois de Lübeck, Brunswick, Dantzig, de Cologne et d’autres villes sur le Rhin commencèrent la Hanse teutonique, comme témoigne Trithème. {a} Ces quatre villes furent appelées Mère-villes. Depuis, plusieurs autres désirèrent d’être comprises en cette alliance et se dirent filleules de ces quatre ; de sorte qu’il y en eut jusqu’à 72 ; quelques-uns même en comptent 81. Elles établirent leurs comptoirs ou leurs principaux lieux de commerce à Londres en Angleterre et à Bruges en Flandres, qui depuis ont été transférés à Anvers. Là on l’appelle l’hôtel des Ostrelins, et c’est le plus beau bâtiment de la ville. Elles en établirent un autre à Bergen en Norvège, et un autre à Novogrod qui signifie Villeneuve, qui est la principale, ou la Mère-ville de Russie. Mais Lübeck fut reconnue enfin pour le chef et la Mère-ville hanséatique ; et c’est là que se font toutes les délibérations concernant le général de la Hanse. Elles ont dans leurs comptoirs un consul ou juge, et un greffier et secrétaire, pour juger tous les différends du négoce, dont les appellations ressortissent aux magistrats des Villes de la Hanse, et que les marchands nomment liberté de cour ; car ce qu’ils affectent le plus, c’est de n’être point soumis à la juridiction des lieux, et c’est pour cela qu’ils n’ont point de comptoir en France. Il y a néanmoins des privilèges des rois Louis xi et Charles viii qui leur donnent pouvoir de disposer franchement, vivants et mourants, de tous les biens qu’ils ont en France, et d’être exempts de tous tributs et péages pour leurs marchandises. Cette société fut nommée d’abord aen zee steden, c’est-à-dire “ villes sur mer ”, et par abréviation on a dit hansée ; et les Français qui l’ont prononcé à leur mode ont dit hanse, et par là ont entendu compagnie ou alliance, car on disait autrefois chasser de la hanse, pour dire exclure de la compagnie. »


  1. V. note [8], lettre de Claude ii Belin, le 31 décembre 1657.

17.

« et des savants tant qu’on en voulait, invités comme non invités. »

18.

Fil « se dit figurément de la suite ou du tissu d’un discours » (Académie) ; perpétuel est ici pris pour initerrompu.

19.

« que j’ai énumérés et loués. »

20.

« Danès, Turnèbe, [Jacques] Charpentier, les deux Duret [Louis et Jean] ».

Pierre Danès (Danesius, Paris 1497-ibid. 1577), élève de Guillaume Budé et de Jean Lascaris, fut le premier qui occupa la chaire de grec au Collège royal (1530-1535). En 1546, il fut envoyé par François ier au concile de Trente (v. note [4], lettre 430) et y fit un discours qui eut un grand succès. Henri ii le nomma évêque de Lavaur en 1557 et précepteur du dauphin (G.D.U. xixe s.).

Adrien Turnèbe (Turnebus, originellement Tournebœuf ; Les Andelys, Normandie 1512-Paris 1565) fut l’un des plus ardents promoteurs de la Renaissance. Après avoir terminé ses études à Paris, il devint professeur à l’Université de Toulouse, grâce à la protection de son ami Odet de Châtillon, alors archevêque de ce lieu. Appelé à Paris en 1547, il fut successivement titulaire des chaires de littérature grecque (1547), puis d’éloquence (ou philosophie) grecque et latine (1561) au Collège de France. En 1552, il avait reçu le titre d’imprimeur du roi pour le grec. Montaigne, qui avait suivi ses leçons, lui a rendu ce beau témoignage (Essais, livre 1, chapitre xxv) :

« C’était l’âme la plus polie du monde. Je l’ai souvent à mon escient jeté sur propos éloignés de son usage. Il y voyait si clair, d’une appréhension si prompte, d’un jugement si sain, qu’il semblait qu’il n’eût jamais fait d’autre métier que la guerre et les affaires d’État. Ce sont natures belles et fortes. »

Turnèbe fut un adversaire des jésuites naissants, dont il disait : « Ils refusent l’obole de l’écolier, mais ils savent capter des milliers d’écus ; ils refusent un salaire légitime, mais ils dépouillent les pauvres ; ils courent après les grosses pièces et voilà pourquoi ils méprisent les petites. » Turnèbe a surtout rendu service aux lettres, en formant de nombreux disciples par ses leçons et en aplanissant par ses commentaires et par ses traductions les difficultés que présente l’étude des auteurs de l’Antiquité. Ses commentaires et ses traductions, publiés d’abord séparément, ont été réunis dans un recueil qui contient, avec ses Adversaria (v. note [2], lettre 1019), tout ce qu’il a écrit (G.D.U. xixe s.).

V. notes :

21.

« et une infinité d’autres, à qui j’ai ajouté les vivants qui composent aujourd’hui le Collège royal ; ensuite, j’ai rendu grâces à Jean Riolan, le meilleur et le plus savant homme, qui m’a choisi pour son successeur ».

22.

« J’ai dit (C’est tout) ».

23.

Les moines blancs étaient les cisterciens, Ordre monastique, dont la robe était blanche et qui était issu des bénédictins, qui la portaient noire. Leur réforme eut primitivement lieu au xie s. à l’abbaye de Cîteaux, en Bourgogne, sous l’impulsion de Robert de Molesme. Au xiie s., saint Bernard de Clairvaux (v. note [36], lettre 524) leur donna un essor considérable.

24.

« dont j’ignore tout à fait pourquoi ils sont venus là ; ceux qui n’étaient pas invités ont eu du mal à entrer parce qu’ils ne portaient pas le vêtement nuptial » ; allusion à la parabole du roi mariant son fils (Évangile de Matthieu, 22:11‑14) :

Intravit autem rex ut videret discumbentes, et vidit ibi hominem non vestitum veste nuptiali. {a} – Et ait illi : Amice, quomodo huc intrasti non habens vestem nuptialem ? At ille obtmutuit. – Tunc dicit rex ministris : Ligatis manibus et pedibus ejus, mittite eum in tenebras exteriores : ibi erit fletus et stridor dentium. Multi enim sunt vocati, pauci vero electi.

[Le roi entra donc pour voir ceux qui étaient attablés, et il vit un homme qui ne portait pas le vêtement nuptial. Il lui dit : “ Mon ami, comment se fait-il que tu aies pénétré ici sans vêtement nuptial ? ” L’homme demeura muet. Alors le roi dit à ses serviteurs : “ Liez-lui les mains et les pieds et jetez-le dans les ténèbres extérieures, là où il y aura des pleurs et des grincements de dents ; car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus. ”]


  1. non habentem vestem nuptialem dans l’interprétation de saint Augustin : sermon xc, Contra Donatistas, de Charitate [Contre les donatistes, sur la charité], v. note [2], lettre 803.

25.

Le bord droit de la feuille est endommagé sur sa moitié supérieure, j’ai reconstitué les passages entre crochets.

La Bibliothèque historique de la Ville de Paris conserve un exemplaire de cette affiche (cote 8‑RES‑0177). Mme Juliette Jestaz (sœur de Laure), qui en est conservatrice, a eu l’extrême amabilité de m’en adresser une reproduction. Il s’agit d’une des 15 pièces éphémères que Philippe Du Bois (professeur royal de philosophie grecque et latine) avait ajoutées en 1668 à son exemplaire du Collège royal de France… (v. notes [5], lettre 98) de son prédécesseur Guillaume Du Val.

En voici le texte :

Deo volente
GUIDO PATINUS
Doctor Medicus Parisiensis ;
et clarissimo viro
D. IOANNI RIOLANO,
Regiorum Professorum decano
succenturiatus.

Pro sua inter Regios Professores cooptatione, dicet die
Lunæ, prima Martii, 1655. hora secunda pomeridiana.
In Aula Cameracensi Regia.

[Par la volonté de Dieu,
GUY PATIN, docteur en médecine de Paris,
prend la succession du très distingué
JEAN RIOLAN,
doyen des professeurs royaux.

Pour son admission parmi les professeurs royaux,
il donnera sa leçon le lundi 1er mars 1655 à 2 heures de l’après-midi,
dans le Collège royal de Cambrai].

26.

Valérien de Flavigny, né à Villers-en-Frayères près de Laon, mort en 1674, entré dans les ordres, avait été reçu docteur en Sorbonne en 1628 et nommé professeur d’hébreu au Collège de France en 1638. Il était très instruit dans les langues orientales ; mais au lieu d’employer utilement ses connaissances, il passa la plus grande partie de sa vie en discussions philologiques, le plus souvent amères et passionnées, sur le texte hébreu de la Bible. Avec deux savants maronites libanais pour principaux adversaires, Abraham Echellensis (Ibrahim ibn Daud al-Haqili, mort à Rome en 1664) et Gabriel Sionite (Jibrail as-Sahyuni, mort à Paris en 1648), ces discussions, firent grand bruit à cette époque et troublèrent pour toujours la vie paisible de Flavigny.

Un exemple illustre ces démêlés, dont la puérilité touchait parfois au grotesque : lorsqu’une grave discussion vint à s’ouvrir sur ces paroles de saint Matthieu – Quid vides festucam in oculo fratris tui et trabem in oculo tuo non vides ? [Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et ne vois-tu pas la poutre que tu as dans l’œil ?] – l’imprimeur de Flavigny ayant laissé par mégarde tomber le premier o d’oculo, Echellensis s’empressa de crier au scandale et au blasphème. Flavigny en fut réduit, non seulement à démontrer qu’il était étranger à la disparition de cet o, mais encore à le jurer sur les livres saints en présence de ses confrères de la Sorbonne (G.D.U. xixe s.).

27.

Mathurin Denyau, natif de Vendôme, docteur régent de la Faculté de médecine de Paris en 1635, allait être bientôt reçu professeur de chirurgie au Collège royal, en remplacement de Martin  Akakia (v. infra note [30]).

En 1669, son fils Alexandre-Michel (v. note [8], lettre 983), lui aussi docteur régent, lui succéda dans sa chaire du Collège de France.

28.

« et du lion par sa griffe, ou plutôt de l’âne par son sabot ». Leonem ex unguibus æstimare [Juger le lion à ses griffes] est un adage qu’Érasme a commenté (no 834) :

est, ex una quapiam coniectura negotium universum perpendere, ex paucis multa, et minimis maxima conjicere.

[c’est évaluer toute une affaire sur une simple et unique conjecture, supposer beaucoup de peu, ou des plus petits faits les plus grandes conséquences].

Guy Patin le prolongeait ici, pour dire qu’Akakia était plutôt un âne qu’un lion.

29.

« qui ne pense et ne rêve à rien d’autre qu’à la Fortune dorée ».

30.

Martin iv Akakia (vers 1613-21 novembre 1677), fils de Jean (v. note [32], lettre 428), avait été reçu docteur régent de la Faculté de médecine de Paris en 1638. À la mort de Pierre i Seguin (en 1648, v. note [12], lettre 5), Martin iv lui avait succédé dans la chaire royale de chirurgie ; il venait alors d’en démissionner en faveur de Mathurin Denyau (v. supra note [27]).

De violents démêlés qu’il eut avec la Faculté répandirent beaucoup d’amertume sur ses derniers jours. Il mourut du chagrin d’avoir été interdit pendant six mois de ses fonctions pour avoir consulté avec des médecins étrangers (gradués par une autre université que celle de Paris), contre la teneur de son serment, et refusé de venir rendre compte de sa conduite.

Ses frères ont joué un rôle important dans la communauté janséniste de Port-Royal : quatre, Jean, Christophe, François et Simon, y furent solitaires (Dictionnaire de Port-Royal, page 59) ; un cinquième, prénommé Roger, fut diplomate et agent secret (v. note [5], lettre 788).

Pierre i Seguin avait épousé Anne Akakia, sœur de Martin iii, l’oncle de Martin iv ; lequel était le 31e sur la liste des 61 docteurs régents qui avaient signé pour l’antimoine en 1652.

31.

« Ainsi un jour chasse l’autre, et s’écoule la vie » : Dies diem trudit se trouve sous la forme passive, Truditur dies die, dans Horace (Odes, livre ii, xviii, vers 15‑16).

32.

« ainsi passe la gloire de ce monde » : phrase que, depuis au moins le xiiie s., un moine disait trois fois au pape lors de son intronisation, en brûlant à ses pieds une mèche d’étoupe, pour lui rappeler qu’il mourrait un jour comme tous les autres hommes, et qu’il devait se garder de l’orgueil et de la vanité.

33.

« étaient déjà passés en l’autre monde par le même chemin. »

34.

Dessiner ou desseigner : « exprimer sur le papier ou sur la toile le dessein qu’on a dans la pensée » (Furetière).

35.

« Guy Patin, docteur en médecine et professeur royal de matière anatomique, botanique et pharmaceutique, expliquera l’Encheiridium anatomicum et pathologicum du très illustre Me Jean ii Riolan, {a} son prédécesseur, et l’éclairera de quelques observations. Il commencera le lundi 8 mars 1655 à neuf heures du matin dans l’auditorium royal. »


  1. « Manuel anatomique et pathologique » (v. note [25], lettre 150).

36.

Le cardinal Carafa qui mourut durant le conclave se prénommait Pier Luigi (v. note [5], lettre 132). Guy Patin le confondait ici, pour le prénom, avec Carlo Carafa della Spina (1611-1680), évêque d’Aversa en 1644, qui n’allait être nommé cardinal qu’en 1664.

37.

« qui ne manque pas de toupet » ; v. note [13], lettre 22, pour François Pijart.

38.

V. note [7], lettre 650, pour cet adage.

39.

« Il y en aura pour moi grand nombre quand j’aurai pu être reconnu par les bons et les savants ; je ne tiens aucun compte des jugements des ignorants. »

40.

« Un joueur qui fait un beau coup de partie dit : voilà mourir d’une belle épée » (Furetière) ; v. note [28], lettre 391, pour le troisième mariage du vieux Jean de Champrond, président au mortier du Parlement de Paris.

41.

V. note [3], lettre 390, pour la Defensio altera… de Charles Guillemeau, dont le titre complet rappelle en effet que Siméon Courtaud, sa cible, était le neveu de Jean Héroard.

42.

La Légende de l’antimoine (1653, v. notes [11], lettre 333, et [55], lettre 348).

43.

Ce post-scriptum est placé ici, mais n’est pas dans le manuscrit : c’est le reliquat d’une lettre du 2 mars 1655, imprimée dans Bulderen (no xcvii, tome i, 255‑257, à Charles Spon) et dans Reveillé-Parise (no ccccxxxiv, tome iii, 47‑49, à André Falconet).


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 2 mars 1655

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0392

(Consulté le 29/03/2024)

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