L. 622.  >
À André Falconet,
le 13 juillet 1660

Monsieur, [a][1]

M. le chancelier [2] a été fort malade d’une néphrétique, il a vidé une pierre et se porte mieux. [3] On dit que M. l’abbé de Gaillac [4] est mal et qu’on le poussera bien loin. Je ne vois ici personne qui ne l’accuse de grande imprudence. Ce malheur confirmera dans le Parlement l’autorité de M. le premier président. [5] On dit que le roi [6] est tout réjoui d’amener la reine [7] sa femme à Paris et d’entendre parler des beaux préparatifs qu’on lui fait ; mais néanmoins, plusieurs croient que ce ne sera qu’au mois de septembre. On dit que M. de Vendôme [8] est hors de danger, mais M. Rainssant [9] n’est point encore de retour. M. le Prince [10] et Mme de Longueville [11] sont allés à Amboise [12] au-devant du roi. Le surintendant des finances [13] et autres parlent d’aller au-devant de Son Éminence [14] jusqu’à Orléans. [15] On redouble la dépense pour avancer les apprêts de l’entrée du roi. Je vous prie de dire à Mlle Falconnet que je lui demande pardon de la débauche [16] que j’ai faite d’aller voir l’église, les tombeaux et le trésor de Saint-Denis [17] avec ma femme et nos nouveaux mariés. Elle peut bien me pardonner, ce n’est point ma coutume ; je n’en fis jamais tant et peut-être que jamais je n’y retournerai. Je ne fais guère de débauche que dans mon étude avec mes livres, au moins n’en fais-je point tant comme je voudrais bien. Feu M. Piètre, [18] qui a été un homme incomparable tant en bonté qu’en science, disait qu’il faisait la débauche lors qu’il lisait Cicéron [19] et Sénèque, [20] mais qu’il se réduisait aisément à son devoir avec Galien [21] et Fernel, [22] cuius Pathologiam impense adamabat[1] Ainsi je me suis réduit dans mon étude depuis ce temps-là, mais on ne m’y laisse guère dans l’état paisible qu’il faudrait pour bien étudier. Carmina secessum scribentis et otia quærunt[2][23]

Ce dimanche 11e de juillet. Nous avons eu du feu la nuit passée en ce quartier chez un de nos voisins nommé M. Guillaume, marchand ; [24] on y a apporté beaucoup de secours, et en trois heures il a été éteint et arrêté. La perte est sur le dos de celui chez qui il s’est allumé entre minuit et une heure ; les deux maisons voisines s’en sont un peu senties. Bon Dieu, quel désordre fait cet élément, cela est effroyable ! Aristote [25] a dit dans le quatrième des Météores, Omnia elementa putrescunt præter ignem, quia omnia sunt materia igni ; [3] il dévore tout cruellement et impitoyablement. Je vous ai ci-devant mandé que j’avais reçu la feuille de l’Arithmétique ; [26] même si elle est reliée, je vous en remercie. [4] Ce livre est bon à prouver que les jésuites savent tout jusqu’aux finesses les plus cachées de cette science des supputations, Dieu garde ceux qui n’en ont que faire. J’ai ici deux feuilles d’impression in‑4o du P. Vavasseur, [27] jésuite, De Pace ac regalibus nuptiis epigrammata[5] Cet homme est en réputation d’habile homme, mais il est âme moutonnière, aussi bien que tout le troupeau dont il fait partie ; les vers en sont beaux, mais ils sont pleins de vilaines et puantes flatteries, pro more gentis Loyoliticæ[6][28]

J’ai vu un malade depuis trois jours, que Picoté de Belaître [29] avait entrepris de guérir et d’où il a été chassé ignominieusement. Je vous le dis en vérité, ce n’est qu’un malheureux coquin, fort étourdi, bien ignorant, nequidem medicus, sed plane mendicus[7] Il est si gueux qu’il en ferait pitié, n’était qu’il est fou et que la tête lui tourne de vanité ; aussi est-il natif d’Orléans et d’une famille dans laquelle il n’est pas le premier fou. Il cherche des amis qui lui donnent aide et secours pour envoyer ses enfants en Amérique, [30] n’ayant point moyen de les nourrir. [8][31] C’est signe qu’il ne gagne pas tant ; et certes, s’il y gagnait beaucoup, il serait bienheureux, il vivrait d’un métier où il ne connaît rien. J’apprends que ses affaires sont en fort mauvais état si M. Le Conte [32] ne le soulage de ses liberalités : voyez et jugez s’il n’est pas bien appuyé ; cette attente est vraiment, comme dit Scaliger, [33] ficulneum auxilium et scipio imminutus[9] Il emprunte de l’argent pour subsister à des chirurgiens et à des apothicaires, mais c’est mauvais signe et un support qui n’ira guère loin, voire qui le détruira.

Je viens de voir M. Le Sanier [34] qui m’a dit que Noël Falconet [35] est capable de bien répondre et que l’épître sera bientôt prête. Il attend M. l’archevêque [36] pour soutenir sa thèse en sa présence, où il dit qu’il fera des merveilles, et qu’ensuite il s’appliquera tout à fait à la médecine. M. Blondel [37] m’a dit aujourd’hui qu’il a levé et payé notre arrêt contre les chirurgiens, [38] et que demain il le baillera à l’imprimeur [39] pour le mettre sous la presse. [10][40]

La dame Constantin, sage-femme, [41][42][43] est encore dans le Châtelet [44] en prison, elle doit être demain interrogée. N. et Le Large [45] ont reçu assignation pour y venir répondre de leurs faits et de la déposition qu’ils ont donnée. An est ubi fatis cedat pudore carceris, et metu lethalis supplicii confecta ? [11] On dit qu’elle se défend bien et qu’il n’y a point assez de preuve contre elle pour la condamner à mort, mais on attend des monitions [46] que l’on va faire publier par toutes les paroisses de la ville et faubourgs de Paris. D’autres disent que l’on la veut sauver et qu’elle est trop bien recommandée par les plus grands. Néanmoins, on croit bien qu’elle mérite la mort et au delà, et que si on la pendait, elle ne mourrait pas innocente. On dit que sa maison était un bordel public et que quantité de garces allaient accoucher là-dedans, vel abortum passuræ[12] Quoi qu’il en soit, je crois que les juges font ce qu’ils peuvent pour découvrir la vérité du fait, mais la vérité est souvent cachée et ne se peut découvrir pour être trop avant dans le puits de Démocrite. [13][47] Aussi n’est-ce pas d’aujourd’hui que les gens de bien sont tourmentés et que l’on pardonne aux méchants, [48] Dat veniam corvis, vexat censura columbas[14]

Le roi est à Orléans aujourd’hui et dans deux jours, sera à Fontainebleau ; [49] il n’a point passé à Tours. [50] Madame [51] est mal contente, [15] on dit qu’elle s’en va aux eaux de Forges. [52] M. le chancelier, le prévôt des marchands et les échevins, [53] et plusieurs autres s’en vont à Fontainebleau y saluer le roi et y parler de son entrée. Nouvelles sont venues d’Espagne que le grand maître de Malte, [54] français de nation, est encore mort et qu’il y en a un autre nouveau, qui est espagnol, nommé Cotoner ; [16][55] que le bailli de Valence [56] y avait espérance de l’être, mais qu’il a perdu sa brigue. Ce jeune marchand nommé M. Guillaume, duquel la maison fut hier brûlée, est fort malade chez sa mère, il y a de la perte pour plus de 100 000 francs par ce malheureux accident.

M. l’évêque d’Autun [57] a fait l’Histoire des cardinaux illustres en piété en trois vol. in‑fo en latin. [17] Il a dit là-dedans plusieurs choses assez hardies contre le cardinal de Richelieu, [58] il a parlé mal de sa famille et de son père, de sa tyrannie, de son ingratitude contre la reine mère, [59] et en tout cela n’a dit que vrai. L’abbé de Richelieu, [60] poussé par sa parente, Mme de Combalet alias Mme d’Aiguillon, [61] que quelques-uns disent être sa tante, [18] est allé à Pontoise [62] où se tient l’Assemblée du Clergé [63] et s’y est plaint de ces injures ; on n’en a pas fait grand état et peu s’en faut que l’on ne s’en soit moqué, et j’en suis bien aise. Je loue la générosité et la constance de ces bons prélats. Ce bon évêque est louable de son zèle et de son ouvrage. Il a été ci-devant minime[64] puis évêque de Riez [65] en Provence et enfin évêque d’Autun. Il est neveu de MM. de Marillac, j’entends du garde des sceaux [66] et du maréchal [67] qui moururent tous deux l’an 1632, martyrs du crédit trop grand de la tyrannie du cardinal de Richelieu.

On dit que M. le cardinal Mazarin sera dans Paris sur la fin de la semaine, et que le roi a passé et couché à Orléans, et qu’il sera demain à Fontainebleau. [19] On poursuit toujours M. l’abbé de Gaillac et s’il ne comparaît bientôt, il sera trompeté par la ville. Les maîtres des requêtes l’ont abandonné, disant qu’il est fou et trop étourdi ; on dit pourtant qu’il y a bien plus d’impudence que de crime en son fait. On dit que la princesse Palatine [68] a charge de se retirer de la cour. [20] M. le chancelier est parti ce matin pour être demain matin à Fontainebleau au lever du roi. Le cardinal Mazarin et la reine mère [69] seront ici vendredi. [21] Le tremblement de terre [70] continue encore, il a été vu à Bagnères, [22][71] 38 lieues par delà Toulouse, dans les Pyrénées. On dit ici que le chevalier de Paul [72] est allé avec des vaisseaux à Alger [73] pour demander des esclaves français, comme fit Cromwell [74] il y a quatre ans pour des esclaves anglais qu’on lui rendit. On attend ici un ambassadeur espagnol et un autre, anglais, qui entreront ici en grande pompe. [23][75]

Voilà M. de La Mothe Le Vayer [76] qui vient de sortir de céans et qui m’y a apporté un de ses livres nouvellement fait, [24] lequel m’a dit que le livre de Milton [77][78] contre le feu roi d’Angleterre a été brûlé par la main du bourreau ; [79] que Milton est prisonnier, qu’il pourra bien être pendu ; que Milton n’avait fait ce livre qu’en anglais et qu’un nommé Pierre Du Moulin, [80] fils de Pierre, ministre de Sedan, [81][82] qui l’avait mis en beau latin, en est en danger de sa vie. [25] On a pris aujourd’hui trois voleurs qu’on a découverts avoir volé dimanche matin dans la maison qui brûlait en ce quartier. Un crocheteur et sa femme sont de ce nombre, on a trouvé chez eux 25 000 francs d’argent comptant. Vous savez qu’il y a trois sortes de gens qui courent au feu : les sots qui vont le regarder, les larrons pour dérober et les gens de bien pour aider à éteindre le feu. Je vous baise les mains, et à Mlle Falconet et à M. Spon, notre bon ami, et suis de tout mon cœur votre, etc.

De Paris, ce 13e de juillet 1660.


a.

Bulderen, no clxxxviii (tome ii, pages 73‑80) ; Reveillé-Parise, no dxxii (tome iii, pages 233‑238).

1.

« dont il aimait passionnément la Pathologie. »

V. note [1], lettre 36, pour la Pathologie de Jean Fernel, et la lettre du 25 juin précédent pour la promenade de Guy Patin à Saint-Denis.

2.

« Écrire des poèmes exige la solitude et le calme » (Ovide, Les Tristes, livre i, i, vers 41).

3.

« À l’exception du feu, tous les éléments sont putrescibles, parce que tous sont l’aliment du feu ».

La Météorologie d’Aristote est composée de quatre livres (v. note [20] de la Leçon sur la Manne pour le sens à donner au mot météore). Ce passage se trouve au début de la 1re partie du livre iv : une chaleur naturelle et particulière se trouve en tout sujet humide ; la putréfaction est sa destruction par une chaleur externe, c’est-à-dire la chaleur de l’environnement.

4.

V. note [28], lettre 601, pour l’Arithmétique latine du P. Vincent Léotaud (Lyon, 1660). Guy Patin a dit à André Falconet (lettre du 25 juin précédent) qu’il manquait une feuille dans l’édition qu’il lui avait envoyée, mais le livre étant déjà relié, l’y insérer n’était plus possible sans tout refaire.

5.

De Pace ac Regalibus Nuptiis Epigrammata.

[Épigrammes sur la Paix et sur les Noces royales]. {a}


  1. Paris, Sébastien Cramoisy, 1660, in‑4o de 16 pages, soit deux feuilles pliées en quatre, du P. François Vavasseur (v. note [17], lettre 195).

6.

« suivant la coutume de la gent loyolitique. »

7.

« qui ne fut jamais médecin, mais tout bonnement mendiant. »

8.

Pierre Picoté de Belaître (ou Belestre, Paris vers 1636-Montréal 1679), probablement fils de François (v. note [28], lettre 428), le médecin de Lyon (devenu parisien) dont parlait ici Guy Patin, a émigré vers 1660 en Nouvelle-France pour diriger la défense de Montréal contre les Iroquois. Il a fondé là-bas une dynastie qui joua un rôle éminent dans l’établissement de la colonie française du Canada.

9.

« secours de figuier et bâton brisé. » Un vers d’Horace (Sermons, i, 8, vers 1) aide à comprendre :

Olim truncus eram ficulnus, inutile lignum.

[J’étais jadis un tronc de figuier, bois inutile]. {a}


  1. Comme un « bâton brisé », scipio imminutus, un « secours de figuier », ficulneum auxilium, est donc à tenir pour dérisoire, mais je n’ai pas trouvé la source du propos que Guy Patin attribuait à Joseph ou Jules-César Scaliger.

    Érasme, dans son adage no 685, Ficulnus, a utilisé le vers d’Horace et plusieurs autres sources gréco-latines, pour expliquer que :

    Lignum ficulnum ut fragile atque ad omnia ferme inutile proverbiis aliquot locum fecit.

    [Fragile et à peu près bon à aucun usage, le bois de figuier a donné lieu à quelques proverbes].


10.

Arrêt rendu par le Parlement contre les chirurgiens le 7 février 1660 : v. note [2], lettre 591.

11.

« N’est-ce pas alors qu’elle succombera à son mauvais sort, par la honte de la prison et par l’effroi suprême du supplice mortel ? » Les deux témoins appelés à comparaître dans cette mauvaise affaire étaient Jacques Le Large (v. note [18], lettre 285) et N., sans doute un médecin, dont les premiers éditeurs des Lettres ont préféré dissimuler le nom.

12.

« ou subir l’avortement. »

13.

V. note [4], lettre 345, pour Démocrite et son puits.

14.

« La censure acquitte les corbeaux, mais condamne les colombes » (Juvénal, v. note [25], lettre 432).

15.

Allusion au différend, qui passionnait alors l’opinion, entre la duchesse d’Orléans, Madame, et la Grande Mademoiselle, fille aînée de son défunt mari (Mlle de Montpensier, Mémoires, deuxième partie, chapitre iv, page 488) :

« On parla fort à Fontainebleau du logement de Luxembourg, {a} cela m’occupait beaucoup. Les affaires que l’on a avec les gens que l’on n’aime ni estime guère ne se traitent pas pour l’ordinaire de sang-froid ; et moi qui fais les choses avec trop de chaleur, on croira aisément, par ce que l’on a vu, de quelle manière j’agissais en celle-ci. M. le cardinal m’en parla, et moi à lui. Enfin je consentis que Madame gardât l’appartement du côté de la galerie, et que je prendrais celui où elle était du temps de Monsieur et où elle avait mis mes sœurs. Elle y résistait encore et me voulait mettre à celui où était son frère le duc François, {b} qui n’était pas achevé ; et je disais : “ J’ai plus d’égard qu’elle ; je ne voudrais pour rien déloger un pauvre prince à qui feu mon père avait donné le couvert par charité et qui ne saurait où aller. ” Enfin elle ôta ses filles. »


  1. Le palais de feu Monsieur, Gaston d’Orléans.

  2. De Lorraine.

16.

L’Espagnol Martin de Redin (v. note [3], lettre 496) avait été le 58e grand maître de l’Ordre de Malte de 1657 à 1660 ; le Français Annet de Clermont de Chattes-Gessant avait été son successeur éphémère (9 février-2 juin 1660), qui céda très vite la place à l’Espagnol Rafael Cotoner y de Oleza (1660-1663).

17.

V. note [1], lettre 203, pour cet ouvrage de Louis Dony d’Attichy (Paris, 1660), alors évêque d’Autun.

18.

Nouvelle médisance de Guy Patin sur la duchesse d’Aiguillon, qu’il considérait comme la mère de ceux qu’on appelait ses trois neveux (v. note [37], lettre 487).

19.

Après avoir couché à Orléans la nuit du 12 au 13 juillet, Louis xiv arriva à Fontainebleau dans la soirée du 13 ; il y demeura jusqu’au 19.

20.

Dans son récit du grand voyage de la cour, la Grande Mademoiselle n’a pas oublié la princesse Palatine (Anne de Gonzague de Clèves, v. note [10], lettre 533), dont l’étoile pâlissait fort alors, car on n’avait pas oublié ses troubles agissements durant la Fronde (Mlle de Montpensier, Mémoires, deuxième partie, chapitre iv, pages 482‑483) :

« On partit {a} de Saint-Jean-de-Luz […]. Je fus à la portière {b} avec Mme la princesse Palatine quelques journées. Comme elle était délicate, elle allait quelquefois dans son carrosse. Elle était surintendante de la Maison de la reine ; {c} elle s’était fait donner cette charge dans le temps que M. le cardinal avait besoin d’elle et qu’elle se donnait de grands mouvements à la cour. Comme elle était connue du roi par ces endroits-là, je ne sais s’ils lui étaient avantageux ; et il a paru que non, car la reine {d} nous a dit depuis qu’une des premières choses qu’il {e} lui avait dites, c’était toutes celles qui étaient arrivées à Mme la princesse Palatine, à qui il fallait faire bonne mine pour plaire à la reine mère, mais que ce n’était pas son intention qu’elle eût pour longtemps cette charge, et qu’elle {d} n’eût nulle confiance en elle. Aussi, peu de temps après, M. le cardinal acheta la charge pour la donner à Mme la comtesse de Soissons, {f} sa nièce. »


  1. Le 15 juin 1660.

  2. De mon carrosse.

  3. Anne d’Autriche.

  4. Marie-Thérèse.

  5. Louis xiv.

  6. Olympe Mancini.

21.

Avec le mariage de son fils, Louis xiv, Anne d’Autriche était pour de bon devenue reine mère ; c’est le titre que Guy Patin lui a dorénavant attribué dans ses lettres.

22.

Bagnères-de-Luchon, en Bigorre (Haute-Garonne), se situe près de la frontière espagnole à quelque 140 kilomètres au sud-ouest de Toulouse (j’ai remplacé les 18 lieues de la transcription originale par 38).

23.

À Fontainebleau, le 16 juillet, le roi reçut le comte de Fuensaldagne (v. note [6], lettre 320), ambassadeur d’Espagne. Le 31 du même mois, il reçut à Vincennes lord William Crofts, envoyé de Grande-Bretagne venu le complimenter pour son mariage (Levantal).

24.

François i de La Mothe Le Vayer : Derniers petits traités en forme de lettres écrites à diverses personnes studieuses (Paris, Augustin Courbé, 1660, in‑8o).

25.

Loin d’être pendu, Pierre ii Du Moulin (1600-1684), l’aîné des trois fils de Pierre i (v. note [9], lettre 29), prédicateur à Oxford, fut nommé chapelain de la cour de Charles ii en 1660. On lui doit : Défense de la religion réformée et de la monarchie et Église anglicanes (Londres, 1625, in‑8o) ; Treatise of peace and contentement of mind (Londres, 1657, in‑8o), ouvrage si remarquable qu’il n’eut pas moins de 15 éditions ; traduit en français sous le titre de Traité de la paix de l’âme et du contentement de l’esprit (Sedan, 1660, in‑8o) (G.D.U. xixe s.).

V. note [19], lettre 264, pour John Milton et son Pro populo Anglicano defensio… justifiant l’exécution de Charles ier, auquel Du Moulin aurait prêté son beau latin, mais dont je n’ai pas trouvé d’édition en anglais. John Milton, quant à lui, ne fut que brièvement emprisonné dans la Tour de Londres (octobre-décembre 1660) et mourut en 1674.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 13 juillet 1660

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(Consulté le 28/03/2024)

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