L. 684.  >
À André Falconet,
le 22 mars 1661

Monsieur, [a][1]

Ce samedi 19e de mars. Vous eûtes hier de mes nouvelles. Aujourd’hui nous solennisons la Saint-Joseph pour le roi [2] et la reine, [3] et le tout fort dévotement, en attendant le soulagement nécessaire à toute la France que la mort du Mazarin nous semble promettre. [4] Il court ici un bruit plaisant, et que j’ai déjà ouï dire il y a six jours, savoir que la dame Hortense [5] se plaint du grand maître, [6] duc Mazarin, son mari, pour être accusé d’impuissance. Si cela est, voilà une grande marque de malédiction sur la famille de ce cardinal, pour l’enrichissement de laquelle il a tout ruiné. C’est une médisance à mon avis, mais des gens qui veulent rire, rient aux dépens de tout le monde. [1]

Le prince de Conti [7] revient de Languedoc malcontent du testament de Mazarin, aussi bien que le sont MM. de Mercœur [8] et de Soissons ; [9] et cela ne peut manquer d’engendrer des procès. Iustus in interitu impiorum ridebit, et reliquiæ impiorum interibunt[2][10] La bonne fortune ne peut pas toujours durer, elle fait enfin comme le singe, elle fait voir son derrière. [3] Cela paraît visiblement en sa famille, et aux héritiers du feu cardinal de Richelieu [11] et dans les belles alliances qu’ils ont faites. Le vulgaire croit que ceux qui font grande fortune sont les plus heureux. Je ne le crois point et n’ai jamais été de leur avis, il me semble qu’il n’y a point de gens plus sots et plus malheureux. J’ai vu la fortune tout entière des deux derniers cardinaux, laquelle ne m’a jamais fait envie, mais bien pitié. Il me semble au contraire qu’il n’y a rien de plus malheureux que ces gens-là. Ils font fortune aux dépens du public par mille fourberies, il vaut mieux être pauvre et content. Il est de la fortune comme d’un soulier ou d’une robe, ni trop grand, ni trop petit, mais bien séant. À quoi sert d’avoir tant d’ambition et d’être chargé du bien d’autrui ? Auream quisquis mediocritatem diligit, tutus caret obsoleti sordibus tecti, caret invidenda sobrius aula, etc[4][12] Dieu nous donne la paix et sa grâce ! Il n’y a rien ici de certain touchant le mariage du roi d’Angleterre, [13] on ne sait s’il se tiendra à sa chanoinesse de Monts ou s’il prendra la fille du Portugal, [14] ou si on ne le mariera pas à Mademoiselle d’Orléans, [15] la Grande et la riche, j’entends celle qui est du premier lit, et qui a cinq ou six cent mille livres de rente et 33 ans. [5]

Ce lundi 21e de mars. Je soupai hier chez M. le premier président [16] où j’appris que deux fois la semaine on doit s’assembler chez lui pour l’exécution du testament du feu Mazarin, dans lequel il y a tant de conditions et tant d’apparences d’opposition qu’il faudra bien du temps avant que l’exécution en puisse être paisible, pour les divers procès qui en naîtront. Il y eut un évêque qui dit que ceux qui vivront d’ici à cent ans n’en verront point la fin. Demain se fait ici la procession [17] générale pour la reddition de la ville de Paris au roi Henri iv[18] l’an 1594 ; [6] M. le premier président m’a dit qu’il n’y irait point. On dit que le feu Mazarin a laissé 150 millions de biens, il faut qu’il ait bien volé ! Le roi devrait prendre tout cela et soulager son pauvre peuple qui souffre depuis si longtemps. Je ne sais rien de nouveau touchant le gouvernement, je vous ai mandé ci-devant tout ce que j’en savais et je n’ai point manqué de vous écrire deux fois la semaine afin que vous sussiez tout ce qui se passe de deçà[7] Il court ici des épitaphes assez communs sur le cardinal Mazarin, mais j’en voudrais bien avoir quelques bons et bien salés comme ce personnage méritait. Voici deux vers à peu près tels que je vous ai mandés ci-devant : [19]

Iulius occubuit tandem ; res mira tot inter
Carnifices furem vix potuisse mori
[8]

Le feu Mazarin s’est moqué en mourant de Guénault : [20] il avait promis de lui donner une abbaye près de Soissons, [21] de 4 000 livres de rente, nommée Val-Chrétien ; [22] deux jours avant que de mourir, il l’a donnée à M. l’abbé de Tallemant [23] en présence de Guénault, qui est bien en colère d’avoir refusé les 2 pistoles que l’on donnait aux autres par consulte puisqu’il n’a pas eu l’abbaye qu’on lui faisait espérer ; [9][24] il dit pour se consoler qu’il espère que le roi lui en donnera quelque autre. M. Blondel [25] rendit hier ses comptes en nos Écoles. J’y fus exprès pour le servir contre ceux qui l’avaient menacé, nous étions bien 60 pour lui. [10] J’y appris les deux vers suivants :

Occidit miserum stibii repetita ministrum
Potio, quam felix hæc medicina fuit !
 [11]

Je suis bien aise que monsieur votre fils aîné [26] soit guéri. Ne vous mettez pas en peine de m’écrire si souvent, ce nous sera assez de savoir que vous soyez en bonne santé, vous et les vôtres. Il n’y a rien ici de nouveau, on attend de voir quelque changement de la part du Conseil du roi pour le soulagement du pauvre peuple. L’opinion de la grossesse de la reine continue. Je viens de ma leçon [27] où il y avait près de 200 auditeurs. Je vous baise les mains et suis de tout mon cœur votre, etc.

De Paris, ce 22e de mars 1661.


a.

Bulderen, no CCXXLV (tome ii, pages 234‑237) ; Reveillé-Parise, no dlxxii (tome iii, pages 346‑349).

1.

Le torchon brûlait déjà entre Hortense Mancini et son mari, Armand-Charles de La Porte, duc de La Meilleraye et de Mazarin, grand maître de l’Artillerie (v. note [6], lettre 671).

Mancini (Mémoires, pages 41‑43) :

« M. le cardinal […] me laissa la plus riche héritière et la plus malheureuse femme de la chrétienté. […]

Pour mon particulier, la fortune a pris soin de punir mon ingratitude par les malheurs dont ma vie a été une suite continuelle depuis cette mort. Je ne sais quel pressentiment ma sœur {a} en avait ; mais dans les premiers chagrins qui suivirent mon mariage, elle me disait pour toute consolation, Crepa, {b} crepa, tu seras encore plus malheureuse que moi. […]

Cet homme {c} avait conservé un accès assez libre auprès du roi depuis le temps qu’il était confident de ma sœur. Il lui va faire de grandes plaintes de la rigueur avec laquelle M. Mazarin {d} me traitait : qu’il était obligé de s’y intéresser comme créature de M. le cardinal et mon serviteur particulier ; que M. Mazarin était jaloux de tout le monde et surtout de Sa Majesté, et qu’il me faisait observer avec un soin tout particulier dans tous les lieux où le roi, qui ne songeait pas à moi, pouvait me voir ; qu’au reste, il tranchait du grand ministre et qu’il avait menacé de faire sortir tous les Italiens de Paris. À tout cela, le roi ne lui répondit autre chose, sinon que si tout ce qu’il disait était vrai, le duc Mazarin était fou et qu’il n’avait pas hérité de la puissance de M. le cardinal comme de son bien. »


  1. Marie Mancini.

  2. Crève.

  3. Charles de Lorraine.

  4. La Meilleraye.

2.

« Le juste rira à la mort des impies, {a} et la postérité des impies disparaîtra. » {b}


  1. J’ai a remplacé le mot piorum de la version imprimée par son contraire, impiorum.

  2. Psaumes (36:38) : iniusti autem disperibunt simul reliquiæ impiorum peribunt [mais les pécheurs seront anéantis, et la postérité des impies extirpée].

Les trois personnages visés avaient épousé des nièces de Mazarin : le prince de Conti, Anne-Marie Martinozzi ; le duc de Mercœur, Laure Mancini (morte en 1657) ; le comte de Soissons, Olympe Mancini.

3.

Réminiscence de l’attaque de Joseph Scaliger contre Scioppius : « Il veut monter trop haut, il est ridicule comme le singe qui tant plus monte-t-il haut, tant plus montre-t-il le derrière » (Secunda Scaligerana, v. note [10], lettre 104).

4.

« Quiconque choisit la règle d’or du juste milieu se préserve, pour sa sécurité, du misérable toit délabré et dans sa modération, du palais trop envié, etc. » (Horace, v. note [2], lettre 367).

5.

Je ne suis pas parvenu à identifier la chanoinesse de Monts (Mons ?) dont Guy Patin parlait comme de l’une des possibles épouses de Charles ii, roi d’Angleterre.

La « grande et riche Mademoiselle », fille aînée de Gaston d’Orléans, en fut une autre (Mlle de Montpensier, Mémoires, deuxième partie, chapitre iv, pages 495‑496) :

« Mme de Motteville {a} me vint parler un jour de la part de la reine d’Angleterre pour me dire qu’elle souhaitait plus que jamais le mariage de son fils avec moi, et lui aussi ; qu’il l’avait chargée, en partant, de m’en parler et qu’il lui en avait encore écrit depuis. Je dis à Mme de Motteville : “ Le mariage d’Hortense est donc rompu, car, tant que la reine d’Angleterre l’a pu espérer, elle n’aurait pas songé à moi. ” Elle me répondit : “ Ne tournez point cette affaire en raillerie, il la faut faire, vous êtes les deux seules personnes dans l’Europe l’une pour l’autre. Pour moi j’ai toujours cru que ce mariage était fait au ciel, et c’est l’opinion de la reine d’Angleterre. Pour le roi, son fils, qui ne prend pas les choses sur ce ton-là, il dit que c’est votre destinée à tous les deux. ” J’écoutai tout cela et je lui dis : “ Le roi et la reine d’Angleterre me font trop d’honneur de vouloir de moi ; je ne le mérite pas, les ayant refusés pendant leur disgrâce ; et c’est par cette même raison que je le refuse encore, parce que je ne crois pas le mériter ; il aurait toujours cela sur le cœur et je l’aurais sur le mien, et cela nous empêcherait d’être heureux ; qu’il jouisse de sa bonne fortune avec quelqu’un qui lui ait obligation. Pour moi, je ne voudrais pas qu’il eût rien à me reprocher, voulant être heureuse. Je ne sais point ce que Dieu me garde, mais j’attendrai l’accomplissement de ses volontés sur moi, avec tranquillité et sans aucune impatience de me marier. ” Elle s’en alla fort mal contente de moi, et moi je demeurai contente de moi-même. La reine d’Angleterre ne m’en dit rien. »


  1. Les Mémoires de Françoise Bertaut, dame de Motteville, femme de chambre et confidente d’Anne d’Autriche, ont amplement contribué à enrichir les annotations de notre édition ; voici ce qu’elle s’y est contentée de dire sur le projet de marier Charles ii avec Hortense Mancini, nièce Mazarin (page 500, septembre 1660) :

    « La reine d’Angleterre arrivant à Londres trouva toutes choses si bien disposées, les armées si obéissantes et le Parlement si soumis, que la proposition du mariage d’Hortense ne put alors trouver d’agrément dans le cœur du roi son fils. La nécessité de cinq millions promis par le cardinal à l’heure qu’on les voudrait ne le pressait plus de les recevoir ni de les demander. C’est pourquoi le parti qu’on lui offrait ne lui plut pas : son armée se sépara d’elle-même par la seule puissance de sa volonté, et le Parlement fit aussi ce qu’il désira. Le cardinal fut sans doute affligé de ce changement ; mais on peut dire à sa gloire qu’il avait apparemment si peu recherché cet honneur, et avait fait tant d’ostentation de son indifférence sur cet article et sur la violence que les seigneurs anglais lui faisaient, que l’envie, la haine, ni l’esprit de raillerie ne purent trouver là-dessus de matière suffisante pour lui faire un reproche. »


6.

Henri iv était entré dans Paris le 22 mars 1594 après avoir été sacré à Chartres le 27 février ; il avait abjuré sa foi protestante le 25 juillet 1593 à Saint-Denis.

7.

Le débit des lettres à André Falconet était en effet alors remarquablement élevé : celle-ci était la 22e depuis le 1er décembre 1660 (sans compter celles que j’ai trouvé préférable de souder entre elles) ; le tour décisif que prenait l’instruction de Noël Falconet aux côtés de Guy Patin en était la raison.

8.

« Jules [Mazarin] est enfin sous terre : c’est merveille qu’entouré par tant de bourreaux un larron ait tant peiné à mourir. » Guy Patin a plus tard (v. note [12], lettre 697) attribué ces deux vers à François Du Monstier (v. note [25], lettre 207).

9.

François Tallemant (La Rochelle 1620-Paris 1693) était entré dans les ordres et avait déjà obtenu de riches bénéfices ; il avait rempli pendant 24 ans les fonctions d’aumônier de Louis xiv et été nommé, en 1651, membre de l’Académie française. Outre des lettres, des préfaces et quelques poésies insérées dans divers recueils, on lui doit une traduction en prose des Vies de Plutarque (Paris, 1663-1668, 8 volumes in‑12), qui fut peu goûtée et qui le fit traiter par Nicolas Boileau-Despréaux de « sec traducteur du français d’Amyot », et la traduction de l’Histoire de la République de Venise de Nani (Paris, 1679-1680, 4 volumes in‑12).

C’était un homme d’un caractère inquiet et de mœurs peu régulières. Il était frère cadet de Gédéon Tallemant des Réaux qui lui a consacré une historiette (tome ii, pages 568-581) ; il n’y est pas question de cette abbaye du Val-Chrétien (située à Bruyères-sur-Fère dans l’Aisne, détruite en 1916) qui passait sous le nez de François Guénault.

10.

Insatiable querelleur, François Blondel, qui n’était plus doyen depuis le 18 décembre 1660, entamait alors une nouvelle dispute contre la Faculté de médecine de Paris : son successeur, Philibert Morisset, refusait de rendre à Blondel la somme rondelette qu’il disait avoir tirée de sa propre bourse au profit de la Compagnie des docteurs régents pendant les deux années de son décanat. Ce fut l’objet d’une plainte devant le Parlement, dont les principaux arguments se trouvent dans la requête de François Blondel (transcrite dans les Comment. F.M.P., tome xiv, pages 614‑618) :

« À nosseigneurs de Parlement, supplie humblement François Blondel, docteur régent en la Faculté de médecine, en l’Université de Paris, disant qu’ayant été élu doyen de ladite Faculté en l’année 1658, il aurait, suivant l’usage et règle pratiqués de tous temps, payé et remboursé à M. Roland Merlet, docteur pareillement en ladite Faculté, qui sortait de son décanat, la somme de 789 livres 8 sols, qui se trouva lui être due par le reliquat du compte qu’il avait rendu à ladite Faculté, étant des principes que les sommes qui sont mises par le doyen en charge et déboursées par lui pour les intérêts et les affaires de ladite Faculté lui sont rendues par son successeur, ce qui n’a jamais reçu de contestation. En conséquence de quoi, le suppliant ayant exécuté son décanat avec tout le soin, toute l’exactitude et tout l’honneur possible, aurait rendu un premier compte le 29 décembre 1659, par lequel ladite Faculté se serait trouvée lui être reliquataire et redevable de 1 617 livres et 5 sols 3 deniers d’une part, et 507 livres d’autre ; après quoi, ayant été continué dans ladite charge une autre année, il avait rendu son dernier compte le 21 mars 1661, par lequel la Faculté se trouve redevable envers lui de la somme de 4 066 livres 6 sols, y compris lesdites sommes contenues en son premier compte ; de laquelle somme le suppliant ayant demandé le remboursement à Me Philibert Morisset, docteur en ladite Faculté qui a succédé audit suppliant en sadite charge. Enfin, après beaucoup de refus, il avait été obligé de le faire assigner par devant le prévôt de Paris, le 13 avril 1661, pour s’y voir condamné et reconnu dépositaire des deniers de la Faculté, et aux intérêts, où ledit Morisset ayant comparu il n’avait allégué que de frivoles et ridicules défenses, savoir qu’il avait des deniers entre ses mains, mais que le doyen n’est obligé de rembourser à celui qui sort de sa charge que les sommes modiques ; ce qui est tellement contre l’usage et l’esprit de ladite Faculté que le 7e du mois de mai ensuivant, le suppliant s’étant plaint du refus et de l’injustice et de la mauvaise foi dudit Morisset à la Compagnie assemblée le samedi, elle avait […] déclaré que ledit Morisset lui doit payer ladite somme, l’ayant entre ses mains des deniers de la Faculté, voire même une plus grande ; mais quand il serait vrai […] que ledit Morisset n’aurait pas cette somme entière entre ses mains, il est obligé de l’avancer […]. Et parce que ledit Morisset se plaignait de ce résultat et de cette assemblée, le suppliant avait demandé au Châtelet la permission de faire une seconde assemblée pour mettre ledit Morisset hors de doute, ce qui sans doute lui devait être accordé ; mais au lieu de ce faire et de juger ladite instance, ledit Châtelet de Paris l’avait appointé, ce qui donne lieu audit Morisset de chercher de nouvelles chicanes pour s’empêcher de payer, s’il n’est par la Cour pourvu au suppliant. Ce considéré, nosseigneurs, il vous plaise recevoir le suppliant appel dudit appointement, ordonner que sur l’appel dudit suppliant […] faire assembler ladite Compagnie pour délibérer sur sa demande et sur le décret du 7 mai 1661 par icelle rendu, et que ladite assemblée, l’ancien, autre que ledit Morisset qui y a partie, y présidera, qui sera faite les jour et heure qu’il plaira à la Cour […]. »

En réponse, le Parlement rendit, le 11 juin 1661, un arrêt concluant en ces termes : « Vu par la Cour la requête à elle présentée par Me François Blondel […] la Cour ordonne que la Faculté s’assemble mardi prochain, 21e du présent mois deux heures de relevée, à laquelle M. François Guénault, ancien docteur régent présidera, et en cas d’absence, […] tel autre ancien qui en sera requis par ledit suppliant pour recueillir les voix […] » ; mais la chicane allait traîner en longueur.

On serait bien tenté de donner tort à l’insupportable Blondel, mais les comptes qu’il rendit à la Faculté ce 21 mars 1661 attestaient tout de même sa bonne foi : le Tabulæ expensi ordinarii et extraordinarii a die Sabbathi 8a Novembris 1659 ad diem Sabbathi 18am Decembris 1660, M. Francisco Blondel, Parisino, Iterum Decano [Relevé de la dépense ordinaire et extraordinaire établi par M. François Blondel, de Paris, doyen pour la seconde année, allant du samedi 8 novembre 1659 au samedi 18 décembre 1660] (ibid. pages 593‑609) concluait à un solde de 4 718 livres et 3 sols pour les recettes, contre 10 910 livres 6 sols pour les dépenses ; en écrivant cela de sa propre main, Morisset convenait qu’une partie du solde négatif (3 166 livres 6 sols) avait été prise en charge par Blondel ; la signature de tous les docteurs présents suivait ce bilan. V. notes [9] et [10], lettre 748, pour la suite de cette interminable querelle.

11.

« La potion d’antimoine réitérée a occis le ministre : que cette médecine fut donc heureuse ! »


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À André Falconet, le 22 mars 1661

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(Consulté le 25/04/2024)

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