À Claude II Belin, le 2 janvier 1632
Note [6]
« Commentaires de Santorio, médecin de Venise et de Padoue, sur le Petit art [autre nom de l’Ars medical (Art médical)] de Galien [et l’autre] du même auteur, 15 livres de méthode pour éviter les erreurs qui surviennent en exerçant la médecine. Chacun des deux ouvrages de cet auteur très renommé est, je pense, louable ; je tirerai certainement profit à les relire ».
[Trois livres de Commentaires sur l’art médical de Galien] ; {a}
[Quinze livres de la Méthode à suivre pour éviter toutes les erreurs qui se rencontrent en l’art médical ; dont les principes ont été choisis dans l’autorité des plus grands médecins et philosophes, et tous confirmés par les expériences et les raisonnements analytiques… L’auteur en personne a ajouté et corrigé quantité de choses à cette nouvelle édition. Avec trois index, 1. des livres, 2. de tous les chapitres, 3. des sujets remarquables]. {b}
Santorio Santorio (Sanctorius en latin, Capodistria [Koper en Slovénie] 1561-Venise 1636) avait fait ses études à Padoue où il prit le grade de docteur en médecine. Il y avait été investi de la première chaire de médecine théorique en 1611, après avoir exercé pendant quelque temps à Venise, où il était revenu au bout de 13 ans, ayant renoncé à l’enseignement public. Surnommé le pape des iatromécaniciens (applicateurs des mathématiques à l’explication des phénomènes de l’économie vivante), il s’est acquis une réputation méritée pour ses recherches expérimentales sur la transpiration cutanée. Il introduisit le premier l’usage du thermomètre et de l’hygromètre dans l’étude des phénomènes de la vie, et imagina un instrument pour déterminer les variations du pouls.
Inventeur de la quantification des phénomènes corporels, Sanctorius doit aussi être rangé parmi les médecins qui ont enchéri sur les subtilités de Galien ; il comptait les mélanges de ses humeurs morbifiques jusqu’au nombre de 80 000. Le plus édité des ouvrages de Santorio est son Oratio in archilyceo Patavino anno 1612 habita ; de medicina statica aphorismi [Discours prononcé en l’an 1612 devant l’Université de Padoue ; aphorismes sur les mesures en médecine] (Venise, 1614, in‑12, pour la première d’innombrables éditions). Outre Hippocrate et Galien, il a commenté Avicenne : Commentaria in i. fasc. i libri Canonis Avicennæ [Commentaires sur le 1er fascicule du 1er livre du Canon d’Avicenne] (Venise, J. Sarcina, 1626, in‑fo) (F.G. Boisseau in Panckoucke).