À Charles Spon, le 9 novembre 1642
Note [4]
En 1642, Lazare Meyssonnier avait déjà publié plusieurs ouvrages, dont ces principaux titres :
[Le Pentagone médico-philosophique. Ou nouvel art de la réminiscence, avec les principes de la philosophie naturelle, et de la médecine très sublime et secrète, théorique et pratique ; et la clé, jusqu’ici désirée, de tous les secrets naturels du macrocosme et du microcosme, qui ont été transmis ou écrits à ce jour par les anciens, sages philosophes, médecins, mathématiciens, hébreux, chaldéens, grecs, latins, arbaes, cabalistes, hermétiques, platoniciens, péripatéticiens, et par les modernes les mieux choisis. Ouvrage nouveau, tout à fait nécessaire pour étudier, enseigner et pratiquer heureusement la médecine, et très utile à ceux qui étudient la philosophie et aà quiconque a soif de vivre longtemps et sainement] ; {b}
« Et pour n’avoir aucun obstacle qui peut arrêter le bon dessein que j’ai en cet endroit, je n’en ai voulu demander conseil ni avis à celui qui en est l’auteur, ne croyant lui faire aucun tort, puisqu’il n’a point de privilège, lequel empêche de traduire et d’abréger ses œuvres. Je me contente d’avoir montré que je ne veux être plagiaire ou larron de ce qui est à lui, avouant qu’il est l’auteur et l’inventeur de cette doctrine, et alléguant les lieux desquels j’ai tiré les enseignements, lesquels j’ai ici arrangé avec le plus de clarté et brièveté qu’il m’a été possible. C’est la cause pour laquelle j’ai voulu taire mon nom et ma qualité, ne l’enseignant que par des lettres capitales. {i} Que s’il découvre qui je suis, à cause de la familiarité que nous avons eue ensemble, je crois qu’il recevra mon excuse, et s’en satisfera, en lui disant que je suis prêt de souffrir tous les reproches imaginables plutôt que manquer à un bien que que je puis faire au public. Et si j’ai mal réussi, il est assez connu pour être trouvé par ceux lesquels se voudront faire expliquer ce que je n’aurai pas assez heureusement traduit à leur gré, puisque je l’ai nommé le Médecin du Monde, en montrant non seulement l’enseigne de son logis en la ville où il demeure, mais encore à raison du soin qu’il a de conserver le Cœur de tout le monde que la Fièvre et la Peste attaquent si souvent pour en chasser l’esprit de vie. » {ii}
- Seul « D.M. » (docteur en médecine) m’y semble intelligible.
- Tout ce charabia laisse penser que Meyssonnier est lui-même auteur du livre.