À Charles Spon, le 24 octobre 1645

Note [6]

« parmi les derniers des vrais Français ». V. note [24], lettre 39, pour Jean-Jacques Barillon.

Pierre Gayant, sieur de Varastre (1565-1645), avait été reçu conseiller au Parlement de Paris en 1603, puis président en la première Chambre des enquêtes en 1614. Comme un des parlementaires qui luttèrent contre la cour et les gens des finances, il avait été banni de Paris en mars 1645 pour se retirer à Château-Gontier (Mayenne). Il y serait mort « pour s’être baigné contre l’avis de tout le monde » (Adam et Popoff, no 262).

Barillon et Gayant présidaient la Chambre des enquêtes qui, sous leur inspiration, s’était opposée à l’édit du Toisé (taxe de 50 sous par toise carrée sur les bâtiments construits dans les faubourgs de Paris, hors l’enceinte de Henri ii fixée en 1548, éditée par arrêt du Conseil en 1644, en contravention avec une ordonnance antérieure) et à la taxe des aisés (v. note [48], lettre 150). L’arrêt du Parlement fut cassé et l’opposition parlementaire continuant, les deux présidents, Barillon et Gayant, furent arrêtés en mars 1645. Le premier, qui avait pris part à la cabale des Importants (v. note [15], lettre 93) et qui était accusé d’hostilité contre Mazarin, fut enfermé à Pignerol où il ne tarda pas à mourir. Gayant, exilé, le suivit de près dans la tombe (Triaire).


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 24 octobre 1645, note 6.

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(Consulté le 28/03/2024)

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