À Jean-Baptiste de Salins, le 28 mars 1651
Note [5]
« (qu’il me soit permis d’insister sur cette profonde vérité) bien que “ la multitude des médicaments soit la fille et l’embryon de l’ignorance ” [Francis Bacon, v. note [23], lettre 601]. »
Pour railler le Midi, le pays d’Ousias rappelle celui d’Adieusias, {a} mais on en trouve une explication différente sous la plume du citoyen Chantreau, « envoyé en commission secrète en 1792, par le ministère des Affaires étrangères, pour visiter les frontières de l’Espagne et s’assurer des dispositions des Catalans sur notre Révolution » : {b}
« Ce qui m’a beaucoup amusé, ce qui a provoqué le rire de nos Français, qui rient de si bon cœur, ce sont les pages des Ousias et leur costume. On donne le titre d’Ousia en Espagne à la noblesse du second rang, c’est-à-dire à tous ceux qui ne sont pas grands d’Espagne ou n’en ont point les prérogatives, et il n’y a point de gentillâtre qui ne prétende à l’Ousia. Le titre est commun au mari et à la femme ; toute dame ainsi titrée ou qui prétend l’être se fait précéder, quand elle sort à pied, par un personnage grotesque qu’elle appelle son page, […]. » {c}
- V. note [2], lettre 397.
- Lettres écrites de Barcelone à un zélateur de la liberté qui voyage en Allemagne ; Ouvrage dans lequel on donne des détails, 1o. sur l’état dans lequel se trouvaient les frontières d’Espagne en 1792, sur le cordon qu’on y a formé et les préparatifs de guerre qu’on prétend y avoir été faits ; 2o. sur les Émigrés dans ce pays, sur l’accueil qu’il y reçoivent et leurs menées, avec plusieurs anecdotes à ce sujet. Auxquels on a joint quelques réflexions et des détails philosophiques sur les mœurs, usages et opinions des Espagnols, etc. etc. (Paris, Buisson, 1792, in‑8o, pages 180‑181).
- Suit la description du pitoyable page.