À Charles Spon, le 16 janvier 1652

Note [27]

Construit au xve s. le château fort de Dijon, véritable Bastille bourguignonne, a été entièrement rasé au xixe s.

Les desseins répressifs du duc d’Épernon n’étaient pas du goût des Parisiens (Journal de la Fronde, volume ii, fos 5 vo, Paris, 9 janvier 1652) :

« M. d’Épernon ayant envoyé un officier dans une de ses terres nommée Montfort, {a} partit d’ici afin d’y lever 50 soldats pour mettre en garnison dans le château de Dijon ; et cet officier les ayant levés, les voulut mener dans Paris pour les habiller et armer ; mais étant entré dans le faubourg Saint-Germain, le peuple se souleva contre lui et le maltraita fort, et l’eût déchiré n’eût été l’adresse d’un commissaire du Châtelet qui l’alla prendre par le collet, disant qu’il l’allait mettre en prison après l’avoir mené à M. le duc d’Orléans, comme il fit, accompagné de quantité de peuple ; et Son Altesse Royale l’ayant interrogé et vu sa commission qu’il avait de M. d’Épernon, lui dit qu’il se retirât et que le traitement qu’on lui avait fait lui était bien dû ; et parce que le peuple l’attendait encore à la porte du palais d’Orléans, on le fit sauver par la porte du jardin après l’avoir ôté à des laquais qui le maltraitaient aussi beaucoup. »


  1. Montfort-l’Amaury (Yvelines).


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 16 janvier 1652, note 27.

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(Consulté le 26/04/2024)

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