À Charles Spon, les 21 et 22 novembre 1652

Note [5]

« sans qu’on n’en sache la véritable raison. »

Journal de la Fronde (volume ii, fo 170 vo, 8 novembre 1652) :

« Le Conseil avait résolu, le 4 du courant, de faire entrer hier au matin le roi au Parlement pour y faire vérifier une déclaration contre M. le Prince et ses adhérents, et quelques autres qu’on ne sait pas encore. On disait même que Sa Majesté voulait faire tirer des registres tout ce que le Parlement a ci-devant fait contre le cardinal Mazarin. Suivant cette résolution, dès le 5 on fit tendre {a} la Grand’Chambre et le 6, les officiers des gardes prirent les clefs de toutes les portes du Palais, les ordres étant donnés pour cet effet ; mais le soir du même jour, 6, le Conseil ayant mis cette affaire en délibération, changea d’avis et la remit après la Saint-Martin. {b} On donne plusieurs raisons de cette remise : la première, qu’on attendait des nouvelles d’une bonne disposition à l’accommodement {c} et l’on a dit même que le président Viole, qui l’alla trouver {d} à cette fin la semaine passée de la part de S.A.R. {e} et avec un passeport de la cour, en était revenu et avait donné bonne espérance, mais ce bruit s’est trouvé faux ; la 2e, que M. le garde des sceaux avait représenté que c’était l’ordre, et contre la coutume, d’assembler le Parlement pendant les vacations et que le Corps n’en étant pas averti, la moitié des conseillers ne s’y serait pas trouvée ; {f} mais la 3e et la meilleure est que le Conseil n’avait pas pris garde, lorsqu’il prit cette résolution, que le temps de 15 jours donné à M. le Prince n’expire qu’aujourd’hui. » {g}


  1. Accrocher des tapisseries décoratives sur les murs.

  2. 11 novembre.

  3. Du prince de Condé.

  4. M. le Prince.

  5. Son Altesse Royale, Gaston d’Orléans.

  6. Les vacances du Parlement se terminaient à la Saint-Martin.

  7. Amnistie de Condé que le Parlement avait étendue à 15 jours le 22 octobre précédent (v. note [34], lettre 294).


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, les 21 et 22 novembre 1652, note 5.

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(Consulté le 19/04/2024)

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