À Charles Spon, le 31 décembre 1652

Note [19]

Talon (Mémoires, volume iii, pages 478‑479) :

« Le lendemain de Noël, la fièvre ayant pris à mon père qui était malade depuis trois mois d’une hydropisie, les médecins jugèrent le mal sans remède. En effet, le lendemain, il reçut le viatique, {a} qu’il voulut lui être apporté de l’église, avec la ferveur et la dévotion que l’on devait attendre de sa piété exemplaire, de son humilité et de son courage à supporter les incommodités de la maladie sans impatience ; qualités lesquelles étant jointes à une probité sans reproche, une fermeté inébranlable, une haute suffisance, une profonde littérature et une connaissance exacte des maximes, lui ont acquis dans ces derniers temps difficiles, auxquels il était en butte dans la nécessité de s’expliquer sur toutes sortes d’affaires, l’estime et la vénération de ses plus grands ennemis. Le samedi 28 décembre, il reçut l’extrême-onction et décéda le dimanche à cinq heures du matin, ayant donné dans ces derniers moments des témoignages d’un esprit élevé à Dieu. […] Lorsque je lui demandai sa bénédiction, il dit par trois fois : “ Mon fils, Dieu te fasse homme de bien ! ” »


  1. V. note [15], lettre 251


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 31 décembre 1652, note 19.

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(Consulté le 29/03/2024)

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