À Charles Spon, le 30 janvier 1654

Note [38]

L’ambassadeur de France aux Pays-Bas était alors Pierre Chanut (v. note [5], lettre 321).

Dans les mois précédant la fin de la guerre anglo-hollandaise (traité de Westminster le 15 avril, v. note [41], lettre 345), de fébriles tractations diplomatiques se tramaient autour de Cromwell : l’Espagne cherchait son alliance contre la France pour en finir victorieusement avec une guerre de bientôt vingt ans ; malgré ses démêlés politiques et religieux avec la république britannique régicide et puritaine, la France manœuvrait de son côté pour empêcher cette ligue funeste et pour retarder la paix anglo-hollandaise. Le baron Jean-Charles de Baas, émissaire spécial de Mazarin pour réconcilier la France et l’Angleterre, était arrivé à Londres au début de janvier. Les députés hollandais chargés de négocier la paix en étaient partis le 13 sans encore l’avoir conclue. Jérôme Beverning, ambassadeur des Provinces-Unies y revint en personne le 4 février, rejoint le 10 mars par deux émissaires hollandais pour reprendre les négociations ; à peu près en même temps que l’ambassadeur d’Espagne en Angleterre, Alonso de Cardenas, obtint de Cromwell la signature d’une alliance secrète contre la France, et que Mazarin riposta en donnant ordre à l’ambassadeur de France, Antoine de Bordeaux (v. note [2], lettre 314), d’annoncer la reconnaissance du Protectorat par Louis xiv (Plant) (v. note [14], lettre 340).


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 30 janvier 1654, note 38.

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(Consulté le 29/03/2024)

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