À Charles Spon, le 10 avril 1654

Note [24]

Summa theologica S. Thomæ Aquinatis, Divinæ Voluntatis Interpretis, Ordinis Prædicatorum : in qua Ecclesiæ Catholicæ Doctrina universa et quicquid in veterum Patrum monumentis est dignum observatu, quicquid etiam vel olim vocatum est, vel hodie vocatur ab hæreticis in controversiam ; id omne ut erudite, solide et dilucide, ita pie atque fideliter explicatur, in tres partes ab autore suo distributa. Post Lovaniensium atque Duacensium Theologorum insignum operam, novis adhuc mendis castigata, vitiatis Sanctorum Patrum citationibus repurgata, integrioribus iisdem citationibus superadditis ; ita ut suum primævum nitorem, vel nunc habeat, vel ad eum proxime accedat. In hac quidem novissima Editione omnia diligentius recognita.

[La Somme théologique de saint Thomas d’Aquin {a} de l’Ordre des frères prêcheurs, l’Interprète de la Volonté divine, où est la Doctrine universelle de l’Église catholique et tout ce qui est digne de remarque dans les ouvrages des anciens Pères, ainsi que tout ce que les hérétiques ont jadis controversé et controversent encore de nos jours ; {b} le tout, distribué en trois parties par son auteur, est expliqué avec autant d’érudition, de solidité et de clarté, que de piété et de fidélité. Après les soins qu’y ont apporté les insignes théologiens de Louvain et de Douai, la voici de nouveau corrigée des fautes qu’elle contenait encore, purgée des citations erronées des saints Pères, auxquelles de plus exactes ont été ajoutées ; en sorte qu’elle a retrouvé sa pureté originelle, ou qu’elle en est très proche. Toute dernière édition revue avec la plus grande attention]. {c}


  1. Saint Thomas d’Aquin (Aquino 1224 ou 1225-Priverno 1274), dominicain italien canonisé en 1323, docteur de l’Église en 1567, surnommé le Doctor angelicus [Docteur angélique], a fondé la philosophie scolastique (v. note [3], lettre 433) et la théologie catholique. La Somme théologique est son plus célèbre ouvrage.

  2. Allusion visant principalement les jansénistes et leur interprétation des écrits de saint Augustin.

  3. Lyon, Jean-Baptiste Devenet, 1655, in‑fo : première partie, 164 pages ; deuxième partie en deux sections de 261 et 403 pages ; troisième partie de 444 pages ; suppléments et trois index généraux.

V. supra note [11], pour l’Ortus medicinæde Van Helmont.


Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 10 avril 1654, note 24.

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(Consulté le 16/04/2024)

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