À Charles Spon, le 25 août 1654
Note [3]
Le maréchal de La Meilleraye, retenu au lit par la goutte, envoya son fils, Armand-Charles, futur duc Mazarin, à la poursuite du fugitif (v. note [3], lettre 364). Ses 300 cavaliers avaient trois bonnes heures de retard et ne purent traverser la Loire à Oudon, Retz et sa bande ayant pris la précaution de couler les barques des passeurs. « Il rentra bredouille à Nantes où son père, s’arrachant la barbe et les cheveux de désespoir, déchargea sa colère sur la garnison du château avant de mettre en branle la justice. […] La joie fut grande parmi le clergé parisien. Les cloches sonnèrent à toute volée, un feu de joie fut allumé sur le parvis de Notre-Dame, et un Te Deum chanté » le jour même, 13 août, où l’on apprit la fuite du cardinal de Retz (Bertière b, pages 364 et 367).