À Charles Spon, le 28 août 1654
Note [5]
René Moreau (mort en 1656) n’acheva apparemment jamais cet ouvrage que Guy Patin a déjà évoqué dans de précédentes lettres. Tout ce qui nous en est resté est ce qui parut sous le titre d’Epitaphium dans le Cl. Gabrielis Naudæi Tumulus [Tombeau de Gabriel Naudé] (Paris, 1659, v. note [11], lettre 324) aux pages 30‑32. C’est un très bref résumé en latin de la vie et l’œuvre de Naudé qui se termine par ces quatre vers :
Parisii natale solum ; pars maxima vitæ
Europæ ; exitium Candida Villa* dedit.
Sunt Cœlo excepti Manes ; stat nomen Amicis.
Pectoribus ; Terris fama perennis erit.
(* Abbavillam quidam Albam Villam vocant).[Né à Paris, il a passé la plus grande partie de sa vie à parcourir l’Europe et il a rendu l’âme dans la Ville Blanche.* Le ciel a accueilli son âme ; son souvenir demeure aux amis. Sa réputation sera éternelle dans les cœurs et dans le monde.
(* Certains appellent Abbeville la Ville Blanche)].