À Charles Spon, le 24 décembre 1655
Note [4]
Initialement sollicité par Martin Luther qui réclamait une réforme de l’Église catholique répondant à ses critiques, le concile de Trente (concilium Tridentinum), commença en 1545 et s’acheva en 1563.
Réuni à Trente (ville du nord-est de l’Italie), avec un intérim à Bologne, il institua la Réforme tridentine qui révisait certains dogmes et la discipline hiérarchique de l’Église : opposée à la Réforme des protestants, elle a aussi reçu le nom de Contre-Réforme ; politiquement, elle ne fut pas officiellement ratifiée en France, notamment parce qu’on y revendiquait une autonomie de l’Église (gallicanisme) à l’égard du centralisme romain (v. note [28] du Borboniana 3 manuscrit). Guy Patin s’est souvent montré, comme ici, gallican convaincu, persuadé que moines et jésuites, directement placés sous l’autorité du pape, nuisaient à son pays.
Littré et le Grand Robert attribuent à Guy Patin (1655) l’invention du mot ignacien (ignatien) pour désigner les jésuites, disciples d’Ignace (Inigo, Ignatius) de Loyola, à l’imitation (mais sans les anagrammes) de Jean Barclay dans son Euphormion (en 1607) : Acignius et acigniens (v. note [3], lettre 320).